Steve Waring, heureux anniver-scène !

Steve Waring (photo de presse Didier Pallages)

Né en 1943 à Abington (Pennsylvanie), Steve Waring est venu apporter en France, en 1965, des rythmes, des accords et des chansons qui ont marqué plusieurs générations : Les grenouilles, Le matou revient, Combien, Fais voir le son, La vieille dame, Le colporteur, La baleine bleue…

Steve Waring enchante les enfants depuis 1970, il a donc fêté ses cinquante ans de scène en 2020. Du folquesongue, dirait Julos Beaucarne (un autre fidèle du Centre américain du Boulevard Raspail à Paris), oui, mais en langue française s’il vous plaît.

A l’occasion de la sortie de son nouveau CD, 50 ans de scène (Victorie Music), Steve Waring a bien voulu répondre aux questions de NosEnchanteurs.

NOSENCHANTEURS. Qu’est-ce qui vous a incité à devenir chanteur pour les enfants ?

STEVE WARING. Je n’ai jamais eu le projet de devenir chanteur pour enfants ! Je voulais être folksinger : chanteur de chansons traditionnelles comme mes idoles américains, qui sont Joan Baez., Pete Seeger, Big Bill Broonzy… Je suis également, depuis très longtemps, des œuvres d’Anne Sylvestre.

Comment expliquez-vous que, depuis 50 ans, les enfants d’hier et d’aujourd’hui se souviennent toujours du Matou revient, de La vieille dame, de La baleine bleue, des Grenouilles et de tant d’autres de vos chansons ?

Je ne sens pas de grande différence entre le public d’enfants de maintenant et le public d’enfants d’il y a 50 ans…Les gens retiennent facilement ces refrains-là car ce sont des chansons traditionnelles que j’ai adaptées en français. Pour la Vieille Dame, La Baleine Bleue et d’autres, on ne les oublie pas car je les ai écrites en essayant d’être le plus proche possible d’une forme traditionnelle… (I often try to create something close to a folksong…)

Votre nouveau CD, 50 ans de scène, mêle à la fois le chant traditionnel, le blues et bien sûr le folk. Les enfants, comme leurs parents, y retrouveront et y redécouvriront les chansons qu’ils aiment tellement. Comment avez-vous procédé pour choisir ces chansons dans un répertoire aussi multiple et important ?

Le choix de quasiment tous les titres a été fait par Robin Limoge, musicien intervenant en milieu scolaire, qui a d’ailleurs écrit beaucoup des nouveaux arrangements de cet album. Il m’accompagne à la contrebasse et à la clarinette basse. Il faut dire aussi que le choix des morceaux a été très influencé par les trois autres membres du quintet : ma fille Alice (chant, clarinette, sax soprane), ma nièce Hélène (chant, violon, mon neveu Gérald (mandoline, sax baryton). Ces deux-là ont d’ailleurs fondé une école de chant et de musique dans la région de Bourg en Bresse…

Vous rendez un émouvant hommage à Alain Gibert, musicien fabuleux avec qui vous avez écrit et composé ou adapté beaucoup de chansons. Vous évoquez également le grand Graeme Allwright. Pouvez-vous nous parler d’eux ?

C’est Robin Limoge qui a été inspiré par le travail de mon compagnon de musique, Alain Gibert, dont nous jouons fidèlement l’arrangement du 2^ème titre de l’album Chemin de Dublin. Puis, je termine en évoquant un autre compagnon d’albums, de concerts, de tournées : Graeme Allwright que j’ai rencontré à mon arrivée en France et qui avait aussi adapté en français pas mal de folksongs.

Steve Waring, 50 ans de scène, Victorie Music 2021. Le site de Steve Waring, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. En concert le 21 novembre 2021 à Bourg-en-Bresse, les 24 et 25 à Villeurbanne (69, Le Tonkin), le 4 décembre  à Paris (Les 3 Baudets), le 16 janvier 2022 à Cenon.

« Le matou revient » :

Le petit concert, 30 mn, enregistré à la librairie Le renard et l’entonnoir (Paris) :