Les concerts de l’année 2019 : le choix de nos rédacteurs
Sauvé dans Anne Lefebvre, Anne-Marie Panigada, Antonin, Babette Richard, Catherine Laugier, Dossiers, En scène, Francis Panigada, Franck Halimi, L'Équipe, Les événements, Michel Trihoreau, Nicolas Blanchard, Patrick Engel, Pol De Groeve, Robert Migliorini
Tags: Aïcha Touré, Alain Chamfort, Anne Sylvestre, AnneliSe Roche, Annick Cisaruk, Ben Herbert Larue, Bernard Joyet, Bill Deraime, Cathy Fernandez, Clarika, Claude Delrieux, Claude Semal, Clio, Coline Malice, Dominique A, Erwan Pinard, Francesca Solleville, François Gaillard, Govrache, Ibrahim Maalouf, Ignatus, Jehan, Jérémie Bossone, Laurent Madiot, Laurent Malot, Les Dimanchanteurs, Les Fouteurs de joie, Les monsieur Monsieur, Lili Cros & Thierry Chazelle, Lili Cros & Thierry Chazelle, Lise Martin, Marie Bobin, Marion Cousineau, Marion Rouxin, Mathieu Barbances, Matthieu Chedid, Mehdi Krüger, Michel Vivoux, Nouvelles, Olivier Sélac, Parité mon Q, Rabih Abou Khalif, Régis Mannarini, Sanseverino, Simon Goldin Mansour, Stef, Stephan Eicher, Suzane, Tamara Dannreuther, Thomas Hellman, Valentin Vander, Vincent Delerm, Yves Jamait, Yves Montand
A croire qu’un tel palmarès ne peut exister que sur NosEnchanteurs : tenter d’établir le classement de concerts par nature si différents : de par les artistes (leur notoriété ou non, leur ancienneté ou non), les scènes petites ou grandes, les festivals, les moyens mis en œuvre, de l’épure aux feux d’artifices. Car telle est la réalité des membres de notre équipe rédactionnelle et photographique, que ce travail journalistique porte en des lieux fort différents pour faire plus ou moins ample cueillette d’émotion(s). De la grande scène des Francofolies de Spa à celle, bien plus modeste, de La Chansonnade de Pourchères ; des mille lieux tous plus exigus du Off d’Avignon à cette mythique scène de L’Olympia, cette équipe va partout (certes bien moins dans les Zénith ou les Scènes de Musiques Actuelles…) pour vous relater le vu, l’entendu, le vécu, le ressenti.
Placés deux fois en tête, Jérémie Bossone et Les Fouteurs de joie sont les logiques « gagnants » de notre photographie annuelle : il suffit de les avoir vus en scène pour s’en convaincre. Ils partagent toutefois le haut du tableau avec AnneliSe Roche, citée, elle, à trois reprises. Oh, ça ne se joue que d’une voix, une seule, mais la surprise veut que la prestation la plus « retenue » dans ce classement soit celle de cette quasi-inconnue, jeune pousse dans le jardin florissant de la chanson. D’une tête, elle bat Marion Rouxin, Marion Cousineau, Lily Cros & Thierry Chazelle, Ben Herbert Larue, Les Fouteurs de joie et Jérémie Bossone. Elle, c’est AnneliSe Roche, que nous avons déjà plusieurs fois défendue ici-même. Vous la retrouverez sans doute à plusieurs reprises dans vos festivals estivaux. Peut-être ailleurs. Elle n’est certes qu’une facette parmi plein d’autres de cette chanson que nous défendons (d’Alain Chamfort à Clio, de Mathieu Barbances à Bill Deraime, des François Gaillard & Marie Bobin à Thomas Hellman… la liste est sans fin ou presque), mais elle est du coup le symbole d’une talentueuse chanson en émergence qui s’inscrit dans une longue tradition que nul bouleversement technologique, nulle mise à l’écart par les pouvoirs politique, financier et médiatique ne sauraient faire disparaître.
Par Jérémie Bossone, Les Fouteurs de joie et AnneliSe Roche, NosEnchanteurs est fier de saluer l’ensemble de la chanson.
A votre tour, dites-nous vos concerts de l’année, vos « top 5 » à vous, vos coups de cœur. Celles et ceux qui vous ont enchantés. A votre tour, racontez-nous vos passions.
Selon les collaborateurs, en cliquant sur le nom de l’artiste ou sur le lieu du spectacle vous aurez accès aux articles correspondants.
Les disques de l’année 2019 par les rédacteurs de NosEnchanteurs, c’est ici.
ANNE LEFÈBVRE
Jérémie Bossone Parce qu’il faut des claques artistiques dans la vie, parce que cette voix unique, rare, chante une liberté viscérale qui chavire la scène et les spectateurs d’une folle énergie, et parce que les mots scandés ou chantés sont d’une créativité incroyable… (photo Marie Olivier) ; Mehdi Krüger Parce qu’il faut absolument le voir slamer sur scène et jouer avec les mots avec la grâce d’un félin, parce que ses textes sont d’une force incroyable et qu’ils percutent longtemps, et parce que sa voix parlée est un enchantement… ; Tamara Dannreuther Pour cette belle voix ample et puissante, pour cette écriture ciselée et la richesse de la musique, pour cette magnifique présence sur scène, et pour une nouvelle dimension de la chanson avec un jeu subtil autour des rythmes… ; Marion Cousineau Pour le plaisir d’un partage en toute simplicité, pour cette belle voix douce et claire qui nous entraîne dans des chansons qui sont autant de portraits sensibles et confidences légères, pour ce grand sourire qui nous donne envie de la suivre loin chez elle au Québec… ; Yves Jamait Parce qu’il peut aussi bien démonter la scène que nous attraper le cœur avec sa belle voix rugueuse, pour sa présence quasi magnétique et la belle complicité avec les musiciens, pour ces chansons vibrantes qu’on peut relire comme des poèmes, et parce qu’il nous parle d’ « un essentiel », d’un monde à refaire et de l’amitié nécessaire…
ANTONIN
POL DE GROEVE
Erwan Pinard (à Stavelot). Il est de ces artistes uniques, qui proposent du jamais-vu. Un mélange de stand-up et de récital. Des chansons drôles et cyniques, qu’on accueille en riant. Et des chansons bouleversantes, qu’on reçoit comme autant de coups de poing. Erwan Pinard est un poète désespéré distillant sa colère et sa tendresse avec un art consommé de la scène. On n’est pas dupe, mais on en redemande. Encore et encore (photo Benjamin Georges) ; Stephan Eicher (à Bruxelles). La perfection musicale liée au charme incarné. On atteint l’excellence en tout point. Notre helvète préféré aurait dû venir deux fois à Bruxelles en 2019, avec deux formules différentes. Son concert avec la fanfare Traktöstar a malheureusement été annulé pour raison médicale. C’est bête, je parie qu’il se serait retrouvé deux fois dans mon Top ! ; Suzane (à Spa et à Namur). Vue à deux reprises et emballante à chaque fois, Suzane est la star de demain, la Stromae féminine qui va tout casser. Prenons-en le pari. Ou alors, y’a pas de justice, car le talent est là, évident, indiscutable. Des chansons bien tournées, interprétées d’une voix claire et forte par une artiste qui, bien qu’encore novice, tient déjà la scène comme une grande. Vivement la suite ; Alain Chamfort (à Bruxelles). Son disque Le désordre des choses était mon favori 2018. Sa transformation scénique fut à la hauteur de cet album imparable. Ajoutez-y une pelletée de tubes increvables et vous obtenez une soirée de rêve où la pop music se colore d’émotion à fleur de peau. A 70 ans, Chamfort n’a pas fini de nous épater ; Dominique A (à Liège). Le maître de file du rock français. Seul en scène, armé de sa seule guitare, il nous met K.O. en enchaînant les grandes chansons, qu’il interprète sans effets superflus, tout en rigueur et hiératisme. On en ressort autant impressionné qu’ému. Immense artiste que celui-là.
PATRICK ENGEL
Les Fouteurs de Joie (12.02 La Cigale, Paris). Déjà imparables sur disque, c’est bien sur les planches que les cinq zigotos donnent toute la (dé)mesure de leur(s) grand(s) talent(s), alternant à qui mieux mieux les moments d’anthologie à la folie contagieuse ou à l’émotion jamais bien loin. Multi-instrumentistes parfaits, mêlant à merveille leurs univers ô combien complémentaires, ils auront encore une fois, dans la très belle salle de la Cigale, pleinement mérité leur nom ! (photo Anne-Marie Panigada à Barjac) ; Ignatus (15.03 Hôtel de Lauzun, Paris). Larguant les amarres sur l’Ile Saint Louis, sous les ors historiques de l’hôtel particulier qui reçut les agapes opiacées du Club des Haschischins autour de Baudelaire et Théophile Gautier, le fantasque Ignatus livre à une poignée de privilégiés une soirée hors du temps, entre haïkus acérés et délires électro délicieusement maîtrisés. Délicieusement intelligent et décadent… Voir l’article sur son passage à Pézenas; Lili Cros & Thierry Chazelle (18.05 Olympia, Paris). Depuis le temps qu’ils en rêvaient, c’était le grand soir pour ce duo ô combien attachant, qui méritait bien de voir briller les fameuses lettres rouges au firmament de la salle mythique du boulevard des Capucines. Des invités de prestige, une première partie épatante en la personne du Siffleur, alias Fred Radix, lequel assurait également la mise en scène, en bref une soirée de rêve et un c(h)œur gros comme ça ! ; Clio (22.10 Café de la danse, Paris). Clio, que nous suivons avec grand intérêt depuis ses débuts, baptisait ce soir-là dans cette salle chaleureuse son nouvel album nimbé d’audacieuses touches électro auxquelles le premier opus ne nous avait pas préparé. Le résultat, épaulé par son comparse aux claviers et machines fut des plus probants, mettant parfaitement en valeur des textes toujours justes sur des mélodies envoûtantes… ; Toute l’année, Les Dimanchanteurs (bateau le Marcounet, Paris). Des moments de partage privilégiés, sur scène et sur Seine, proposés par le secrétaire de la Commission chanson des discothèques de la Ville de Paris, accessoirement collaborateur de NosEnchanteurs. Les co-plateaux de l’année écoulée proposaient les fantastiques Leila Huissoud / Armelle Dumoulin, Valentin Vander / Askehoug, Laura Flane / Véronique Pestel, Lily Luca / Bernard Joyet, Romain Lemire / Nour, Gio / Estelle Meyer. Et les prochaines dates seront sur le Facebook de l’événement, comme il se doit…
FRANCK HALIMI
Hommage intelligent et vraiment sincère de l’année que ce « Tribu Nougaro » Laurent Malot (24/07/19, Théâtre L’Arrache-Cœur Avignon Off ; lire ici à Paris en décembre 2019) (photo Antoine Perez) ; Bonne surprise dézinguée de l’année à « Le destin moyen d’un mec formidable » Laurent Madiot (25/07/19, Théâtre Atelier Florentin Avignon Off) ; Révélation touchante et prometteuse de l’année pour « Chanson à grande bouche » Ben Herbert Larue (28/07/19, Barjac m’en chante) ; Collectif inédit et formidiablement métissé de l’année « Grand Dire en Zik » Yves Jamait Bernard Joyet Simon Goldin Mansour (27/09/19, Espace Jean-Bouhey à Longvic) ; Époustouflance créative de l’année * « Lettre infinie -M- Matthieu Chédid (28/11/19, Zénith Dijon) ; Mention spéciale parce que, sans artiste féminine, ce palmarès serait juste sexiste et non avenu et pas que pour cette année, mais pour l’ensemble de ma vie Anne Sylvestre « 60 ans de chansons » (01/08/19, Cour du Château Barjac m’en chante & 21/09/19, « Manèges » La Cigale Paris).
MICHEL KEMPER
Jérémie Bossone (5 avril, Viricelles ; 7 juillet, La Chansonnade de Pourchères). L’art de Bossone n’est pas tout à fait ce que j’affectionne le plus. Pourtant… Lui est étonnant, absolument bouleversant, déchirant. Le duo qu’il forme avec son frère Benjamin est chaque fois un moment d’exception. Par deux fois il mérite d’être en tête de mon palmarès (photo Marie Olivier) ; Clarika (30 mars, Les Chants de mars, salle Léo-Ferré à Lyon). Une salle de quatre-vingt places, pas plus, pour un concert-collector forcément pour public privilégié. Grand luxe, grand art pour une artiste d’exception qui vous sort le grand jeu. On en reste baba ! ; Marion Rouxin (31 juillet, Barjac m’en chante). Qui n’a pas vu Marion Rouxin en scène ne peut tout à fait savoir ce qu’est la chanson. De sa voix, de son charme, de son chant majestueux elle vous enserre et ne lâche plus prise. C’est magique, c’est divin ! ; Marion Cousineau (6 juillet, La Chansonnade à Pourchères). Tous mes collègues ou presque ont célébré la cousine Cousineau avant moi. Celle qui s’est faite québécoise est la simplicité même. Et le talent. Elle dit « confondre l’ivresse avec le bonheur ». et elle a raison : son art est alambic qui distille le bonheur ! ; Parité mon Q (5 mars, Théâtre des Deux ânes, Paris). Ces cinq gaillards-là nous font reluire le plus raide de la chanson de cul, avec une inventivité peu égalée, en substituant souvent aux musiques d’origine d’autres et célèbres partitions. Comme quoi tout peut jaillir de la chose…
CATHERINE LAUGIER
Stef (Off d’Avignon, Atypik Théâtre, 12 juillet). Parce que Stef est l’essence de la féminité assumée, une déesse très humaine capable de vous faire rire aux larmes en se moquant de ses (nos) petits travers, ou pleurer d’émotion, pour son abattage et sa voix de diva entre jazz et lyrique (photo Laurent Stachnick) ; Régis Mannarini (La cave aux artistes du Hublot, 31 mai). Je ne savais pas que ce serait le dernier concert dans ce petit lieu de proximité, fermé depuis. Une apothéose de fin de saison, Régis ayant réussi à faire tenir ses musiciens (contrebasse, violoncelle, clavier, et lui à la guitare) sur la petite scène. Parfait musicalement, et sur le fond du concert, je vous laisse relire la chronique de l’album ; Thomas Hellman (théâtre Le Petit-Duc à Aix en Provence, 9 juin). Pour parvenir à nous conter, entre récit et chant, en un peu plus d’une heure et demie, l’histoire de l’Amérique du Nord de la ruée vers l’or jusqu’à la grande crise de 29, et de là à comprendre pourquoi le monde entier va mal. Une odyssée folk musicalement, choralement magnifique. Tient de la tragédie antique comme du happening moderne. Où vont nos rêves ? « On ne revient jamais sur ses pas, jamais, personne ». Poignant, double album à l’avenant, dont extrait ; Pêcheurs de rêve (Off d’Avignon, Théâtre Le chapeau rouge, 9 juillet). Les Monsieur-Monsieur duo piano-voix, pour la simplicité poétique, délicate, drôle et sensible, pour réenfourcher ses rêves d’enfant, pour le bonheur tout simplement ; Ivo Livi, ou le destin d’Yves Montand (salle des Terres Blanches de Bouc-Bel-Air, 1er octobre). Spectacle total théâtre-danse-chanson, l’histoire du siècle à travers celle d’une icône du cinéma et de la chanson, patrimonial et populaire, indispensable.
ROBERT MIGLIORINI
Bill Deraime (23 mars 2019, Le Beffroi, Montrouge). Le festival guitares de Montrouge se distingue chaque année par sa programmation. Quelle joie de retrouver sur scène Bill Deraime. Du blues en français comme on l’aime, des titres entrés au répertoire. Comme ce Babylone tu déconnes (photo Pirlouiiiit) ; Rabih Abou Khalil (30 mai, Théâtre municipal de Coutances, festival Jazz sous les pommiers). Une vraie surprise au fil d’un festival si jazzy et printanier. L’oudiste libanais (et ses musiciens) fait craquer la salle par son humour ravageur et sa musique experte. A revoir sans modération sur le site du festival ; Ibrahim Maalouf et le Haïdouti Orkestar (9 juillet 2019, festival Les Suds à Arles). Imaginez dans la torpeur d’un été arlésien l’arrivée sur scène d’un soliste hors pair et de 17 musiciens aux accents balkaniques. Une vraie fête associée à un élan de solidarité pour une association d’enfants. On fredonne pendant des jours ; Jehan et Lionel Suarez (accordéon) Pacifiste Inconnu (28 juillet, Barjac m’en chante). Nous voilà pris par surprise, avant un fameux concert d’Anne Sylvestre, à réécouter quelques titres d’Allain Leprest sous un ciel étoilé du Gard de la chanson de caractère. Pas de blabla. Que de l’émotion. Un message aux étoiles chantantes du lieu. Un cri dans la nuit. Pour préparer de nouvelles aurores ; Vincent Delerm (24 octobre, La Cigale, Paris). Un concert peaufiné où le chanteur se met en scène avec brio. De la chanson sous tous les angles et en images. Le fan de cinéma offre un bouquet de belles choses à un public fervent.
ANNE-MARIE & FRANCIS PANIGADA
Marion Rouxin (31 juillet 2019, Barjac). Majestueuse Marion ! Tout est remarquable : la voix impressionnante, puissante ou tendre, l’orchestration d’Edouard Leys au service de son univers, la mise en lumière en accord avec cette ambiance. Un spectacle tout en précision et pourtant… quel tourbillon de sensations, d’émotions ! (photo Anne-Marie Panigada) ; Ben Herbert Larue (28 juillet 2019, Barjac – 12 décembre 2019, Delémont (Suisse). A la conquête de Barjac, ce chanteur-poète aura su allier charisme, humour, force de l’imaginaire et installer l’émotion. Ogre de parole, affamé de mots, il aura comblé l’appétit du public. Revu en Suisse pour un spectacle entier. Une confirmation ! ; AnneliSe Roche (17 novembre 2019, Théâtre Clavel, Paris). Un moment de grâce… la sensation d’assister à une éclosion. Entre conte et chant une vraie magie opère ici. Tout est sur le fil de l’émotion, une alchimie entre fragilité de la jeunesse et maturité, une force qui se trouve dans les textes, subtils, denses et fort bien écrits. De la beauté et du sens ! ; Annick Cisaruk et David Venitucci « La vie en vrac » (28 février 2019, Théâtre de Bligny (91) et 26 août 2019, Barjac). Ecrit par Yanowski du « Cirque des Mirages », mis en musique par David Venitucci, interprété avec passion par Annick Cisaruk, ces « vies en vrac » sont des portraits inspirés comme autant de facettes de la condition humaine, de la condition féminine. Un voyage onirique, émouvant ; Claude Semal « Ah, vous chantez encore ? » (23 octobre 2019, Théâtre de la Vie, Bruxelles). Et oui ! il chante encore ! La preuve cette nouvelle création en duo avec Pascal Chardome. Un florilège de titres, un spectacle habilement agencé avec comme toujours cette capacité à nous faire passer du rire aux larmes, de l’émotion à la dérision, de la tendresse à l’indignation. Jubilatoire ! Relire l’interview de Claude par Pol de Groeve fin 2018 lors de son passage à Stavelot.
Coup de cœur spectacle jeune public : Mathieu Barbances « Né quelque part » (30 juillet 2019, Barjac). L’exil d’une famille syrienne contrainte de quitter son pays. Ce périple en chansons, fort en aventures et en émotions, au décor minimaliste (une simple carte évolutive du voyage), sobrement accompagné à la contrebasse, a totalement bouleversé le public. Indispensable en ces temps moroses.
BABETTE RICHARD
Francesca Solleville (13 juillet à la ferme-théâtre de la Blachère). Quel talent et ce, soir là, son énergie et sa puissance habituelles ont été illuminées par cette petite magie qui fait les grands concerts, relire l’article sur son album Les treize coups de minuit ; AnneliSe Roche (La Chansonnade à Pourchères). Quel talent pour cette jeune fille, merveilleusement accompagnée par son ami Pierre, qui a conquis tout le public de Pourchères ; Bernard Joyet (6 octobre au forum Léo-Ferré). Toujours extraordinaire, ce Joyet. Et ses nouvelles chansons un vrai régal, lire la présentation de Franck Halimi ;Govrache (8 juin au forum Léo-Ferré – 25 octobre à Stavelot par Pol de Groeve). Poignant, émouvant, époustouflant, Govrache nous prend aux tripes pour nous en foutre plein le cœur ; Aïcha Touré (9 octobre, une sirène en scène au Scenarium à Paris). Grâce et puissance se dégagent de cette magnifique jeune femme qui chante et joue de l’accordéon et des claquettes.
MICHEL TRIHOREAU
Marie Bobin et François Gaillard Tracer la route (dont le 27 avril 2019 à Venelles, photo Nicolas Blanchard). Sur la scène, elle dessine, il chante. Ingrédients mêlés : sons, couleurs, animation graphique, textes rythmés. C’est beau, c’est mieux qu’un voyage, c’est un rêve en trois dimensions dont on ne sort pas intact : en quittant la salle de spectacle, on a l’impression d’être devenu meilleur ; Cathy Fernandez, Michel Vivoux, Claude Delrieux Il était une fois Jaurès, 2mai 2019 à Vaison, Festival Georges Brassens. « Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? »Cathy et ses deux complices viennent de le ressusciter par l’évocation en chanson des luttes sociales, de la guerre, et aussi de la paix que tout le monde espère, universelle. Ah la voix de Cathy Fernandez ! Quel ravage dans nos émotions !
Jérémie Bossone, « Spirale » :
Les Fouteurs de joie, « Le supplique des patrons » :
AnneliSe Roche, « Clips portraits (non exhaustifs) » :
Erwan Pinard, « Tranquille » :
Laurent Malot, teaser Tribu Nougaro :
Stef « en pleines formes » (teaser Avignon) :
Bill Deraime, « Seul avec toi-même » :
Marion Rouxin, « Tu es loin » :
Francesca Solleville, « Bella Ciao » :
François Gaillard & Marie Bobin (bande annonce « Tracer la route ») :
Juste beau
et bonjour!
cette année riche en concert , me pose problème pour n’en choisir que 5 tellement que cette France est bourrée de talents!
alors ayant du mal à classer par 1,2,ou 3 je vous les note comme ça
Anne Sylvestre à la Cigale que d’émotions avec « manège » du rire aux larmes , des larmes aux rires Anne quoi!
Pierre Paul Danzin » aujourd’hui c’est demain » à Viricelles
Frédéric Bobin, Patrick Abrial, Eric Frasiac et Jérémie Bossone au festival Enchant’émoi de Viricelles
Govrache « des murmures et des cris Chansons buissonnières
Amélie les crayons à Montbrison
Yves Jamait à St Etienne
Marion Cousineau à Barjac
bon ok même en regroupant certains j’en ai + de 5 mais c’est vraiment un exercice très difficile
belle et douce fin d’année à vous
musicalement vôtre
Nadine
On ne peut pas tout voir en une année et outre mes choix personnels volontairement limités, j’apprécie en confiance pour les avoir vus précédemment plusieurs choix de mes confrères parmi les valeurs confirmées comme Anne Sylvestre, Francesca Solleville, Alain Chamfort, Bernard Joyet, Yves Jamait, Clarika, Jehan… et surtout Jérémie Bossone, Annick Cisaruk et David Venitucci et Govrache.
Je confirme les belles émotions reçues par la plupart des concerts cités dans cette chronique : Les Fouteurs de joie, Govrache, Ben Herbert Larue, Lise Martin et Valentin Vander, Erwan Pinard, Marion Cousineau, Laurent Malot-Tribu Nougaro, Marion Rouxin, Lili Cros et Thierry Chazelle, Mathieu Barbances-Né quelque part, Coline Malice, Claude Semal.
J’ai vu plus de 250 concerts cette année et voici, en proposition pour 2020, quelques autres spectacles qui m’ont marqué :
- Coup de cœur – révélation : Matéo Langlois, Marion Roch,
- Inclassable et superbe : Boucan, Loic Lantoine & Claude Delrieu & Eric Lareine-Toute honte bue
- Vu en solo : Pascal Mary, Bel Hubert
- Reprise/hommage : Jehan-Suarez pour Divin Dimey, Gainsbourg confidentiel- Stephane Roux
- A partir de chansons connues : Mouchès & Sourigues pour L’Atelier de Réparation des Chansons, Patrice Mercier-Mélodies chroniques
- Et aussi : Marianne Aya Omac, Victoria Delaroziere
J’ai eu également beaucoup plus que cinq coups de cœur dans ceux que j’ai vus sur scène et mon choix n’est aucunement hiérarchique !
La scène chanson est bien vivante même si les médias grand public n’en parlent pas…. Lire les articles concerts, lancers de disque et chansons du jour au cours de l’année… et encore quelques concerts et beaucoup de disques 2019 à chroniquer ! Comme dit Agnes Bihl, toujours dans nos concerts préférés même si on ne le répète pas à chaque fois (Elle fête ses 20 ans de concerts à La Cigale le 8 mars 2020 et sort un nouvel album en février) : « 36 Heures de la Vie d’une Femme (Parce Que 24 C’Est Pas Assez) »