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Hexagone, le pavé s’il en est de la presse Chanson

hexagone 1Une fois par trimestre, à chaque changement de saison, un paquet matelassé dans la boite aux lettres : la nouvelle livraison du magazine (eux disent « mook ») Hexagone. Un grand bol d’air pur pour la chanson. Un magazine classieux : beau papier, élégante maquette, la part belle aux photos (son créateur, David Desreumaux, est par ailleurs photographe, des plus demandés dans le milieu de la chanson), et un panorama chanson qui ne cède rien aux lubies et aux modes, de celles qu’on sait dérisoires, furtives, artificielles, je n’ose dire stupides mais le pense.

Hexagone est un acte de résistance pour qui aime la chanson. Pour qui écrit dedans, pour ceux dont on parle dedans. Et pour ses lecteurs. C’est dire qu’à NosEnchanteurs on aime ce support (qui nous ressemble comme un frère utérin) qui brave toute logique commerciale, qui a l’impertinence d’exister alors que tout bon journaliste, bien dans le moule et l’air du temps, se bornerait à décréter que la chanson est morte, que ce qui reste ne vaut pas tripette et certainement pas l’encre de son stylo pour écrire quoi que ce soit dessus. Car ce n’est pas la play-list d’Inter ou d’NRJ qui se partage chaque trimestre les pages d’Hexagone, mais bien ceux qui, jour après jour, créent et tentent de survivre dans un milieu où la plupart des programmateurs leur sont hostiles, leur ferment les portes. Hexagone les ouvrent, qui plus est avec talent. Certes les plumes sont parfois inégales mais toutes s’y donnent corps, cœur et âme pour donner le meilleur d’elles-mêmes. Comme dans tout médias, nous avons, ici à NosEnchanteurs, nos favoris, ne serait-ce que l’ami et agent double Patrick Engel, qui raréfie sa participation chez nous pour plus encore écrire sur Hexagone : de la part du bibliothécaire qu’il est par ailleurs, convenons que le support papier est tentant.

HEXAGONE_N9_COUVERTURE-900Hexagone participe à écrire l’histoire en direct de la chanson, au moins sa partie délaissée que les historiens et sociologues ne cessent d’omettre dans leurs ouvrages. En cela, effectivement, il reprend le flambeau de feu Chorus avant qu’il ne s’éteigne tout à fait. Cette fois, sans grande plume du journalisme, faute de moyens : ceux d’Hexagone, bénévoles, viennent tous de ce réseau militant de la chanson. C’est la beauté comme la force de ce magazine.

N°11, 3e saison, pour ce magazine uniquement sur abonnement, dont on devine l’équilibre précaire, raison de plus pour le soutenir, s’y abonner. Chaque une associe deux artistes, souvent un jeune et un aîné. On se souvent ainsi du premier numéro : Garance et Anne Sylvestre. Là, ils sont cinq sur le cliché : nos quatre frères et sœurs Burguière, des Ogres de Barback, et Pierre Perret. Qu’on retrouve à l’intérieur des pages, par un dossier sur les Ogres, réalisé par David Desreumaux, le rédc’chef ; par un entretien avec Pierrot aussi.

Au sommaire encore, plein de gens qu’il nous est agréable de retrouver : Hervé Lapalud, Nevché, Marjolaine Piémont, Antoine Sahler, Karin Clerq, Bastien Lucas, Bancal chéri… souvent par des interviews. Et pas mal d’autres artistes, papiers et rubriques, dont celle discographique.

Chaque trimestre on se dit que la sortie d’Hexagone tient du miracle. Ce sont vos abonnements qui feront de cette revue papier l’un des principaux outils de l’indispensable promotion de cette part rebelle, indocile et si belle de la chanson. Pile celle qu’on aime et qu’on chérit, ici.

 

Le site d’Hexagone, pour découvrir, pour s’y abonner.

Une réponse à Hexagone, le pavé s’il en est de la presse Chanson

  1. Patrick Engel 19 avril 2019 à 13 h 34 min

    I’ll be back !

    Répondre

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