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Barjac 2018. Géraldine Torres, l’urgence du partage

Géraldine Torres à Barjac (photo Anne-Marie Panigada)

Géraldine Torres à Barjac (photo Anne-Marie Panigada)

Géraldine Torres bondit sur scène dans sa tenue noire aux dessins rouges… Elle fait corps avec l’énergie sonore de ses musiciens, de leurs guitares et leurs rythmes. Il y a dans sa façon d’habiter la scène et de proposer son chant au public une invitation à la proximité…

Et le partage pourrait être le leitmotiv de ses chansons. Croiser « un paquet de gens » ne suffit pas si on ne fait pas l’effort de les rencontrer, de les connaître, d’échanger et de les remercier. La communication commence par la reconnaissance de l’autre. Ainsi le fils d’immigré de Vile Morale qui est porteur d’une culture différente – mise en évidence par un refrain chanté en espagnol – est-il stupidement montré du doigt et isolé dans sa souffrance. Et Quand on y pense on pourrait vivre tous en bonne intelligence au lieu de se repousser et de se reprocher toutes sortes de concurrences ! Les mots écrits sur Les murs pourraient être des chansons d’amour au lieu de signes d’exclusion.. Les titres font appel à la générosité et les mots récités d’Atahualpa Yupanqui « J’ai plein de frères mais j’ai une sœur qui s’appelle liberté« , soulignent ce besoin de liberté de relations avec tous, ce besoin de partage…

Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas partager une chanson avec Jean Ferrat ? Reprendre Ma France en gardant la musique mais, sans trop en faire de promotion de peur de déplaire à la famille, en changeant les paroles et en parlant de ce qui existe aussi en France, du racisme, de l’exclusion ou de la culture en décrépitude… Partager aussi une chanson avec Allain Leprest, La Moneda, pour évoquer l’assassinat d’Allende le 11 septembre 1973… Et quand on aura mis en commun les indignations, peut-être pourra-t-on partager des mots d’amour sous Le Sequoia

Géraldine Torres, boule d’énergie en chansons, ne semble exister que si elle déclenche le besoin de créer des connivences, des rapprochements… et donc de partager ! Quand elle quitte la scène, c’est très logiquement avec Porque te vas dont elle traduit les couplets en français. Belle façon de partager encore une chanson !

 

Le site de Géraldine Torres, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Barjac 2018. Géraldine Torres, l’urgence du partage

  1. Michel Kemper 9 août 2018 à 12 h 37 min

    Faut-il réactualiser « Ma France » ? Après tout, si je me souviens bien, Font & Val l’avaient bien fait de l’« Hexagone » de Renaud (dans une version depuis largement oubliée)… Mais quand même. Faut-il retoucher « Les feuilles mortes » au prétexte qu’elles ne se ramassent plus forcément à la pelle ? La proposition de Géraldine Torres vaut ce qu’elle vaut, mais l’intérêt de la reprise n’est pas manifeste, et hélas sans grand talent (Torres est bien plus inspirée sur ses autres chansons). Donc inintéressante. « Ma France » est une de ces chansons si importantes, si belles et parfaites aussi, du répertoire français, qu’il faudrait faire fort pour lui substituer d’autres paroles. Quant à la proposer confidentiellement aux festivaliers de Barjac parce que les ayant-droits de Ferrat s’y sont opposé par principe…

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    • Pierre Perrault 10 août 2018 à 14 h 58 min

      Et d’ajouter à propos des ayant-droits de Ferrat, « les communistes ne sont plus ce qu’ils étaient… »
      Une fois de plus l’accumulation de bons sentiments ne font que rarement de bonnes chansons, reste la démagogie ! Une grande partie du public s’est laissé prendre !

      Répondre

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