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Jacques Higelin, 1940-2018

Platinium-HigelinFin de folie pour l’autre fou chantant, notre Higelin, fils de Presley et de Trenet, l’illuminé de la chanson, l’illumineur par excellence de toutes scènes, celui par qui le délire arriva.

On ne va pas se refaire sa bio, ce ne seront pas les hommages qui manqueront, écrits les uns avec une passion mouillée de larmes, les autres avec la mécanique d’un préposé aux nécros. Nous, la gorge nouée, nous resterons sur nos cumuls d’émotions, chaque fois que nous avons mis sur la platine un de ses disques, de surcroît à chaque fois – souvenirs ô combien impérissables – que nous l’avons applaudi sur scène.

Pour moi ce fut la première fois au Casino de Paris. Et ce rêve éveillé, ce lit à baldaquins qui surgit de la scène, découvrant, dans le halo quasi irréaliste, surréaliste, une princesse. C’est ce jour qu’Higelin m’a définitivement convaincu, acquis à sa cause.

Lui qui constamment a surenchéri dans la démesure, non forcément des moyens scéniques mais de l’expression, écriture et restitution, nous laisse forcément muets, orphelins. « Et je crie / Et je pleure / Et je ris / Au pied d’une fleur des champs / Insouciant / Egaré / Dans l’âme du printemps… »

« Vivez heureux aujourd’hui / Demain il sera trop tard ». Trop tard pour entrer en jacquerie, mais toujours assez pour imaginer une chanson qui, dans ses pores, garde un peu de l’empreinte d’Higelin, de sa façon d’être bien plus qu’un chanteur. Nous, nous avons pris à la création de ce site le nom de NosEnchanteurs. C’était pour partie à cause ou grâce à lui, de qui nous avons tout appris. Nous l’avons aimé, nous l’aimons, nous l’aimerons.

Champagne INA, TF1 1982 Image de prévisualisation YouTube
Le berceau de la vie, Bandol 2013 Image de prévisualisation YouTube

6 Réponses à Jacques Higelin, 1940-2018

  1. pierrot 9 avril 2018 à 20 h 17 min

    et votre dernière fois? vous n’en parlez pas?

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  2. Michel Kemper 10 avril 2018 à 14 h 40 min

    La dernière fois, Pierrot, c’était là : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2013/06/23/21-juin-fete-de-lhigelin/

    Répondre
  3. Odile Fasy 10 avril 2018 à 20 h 02 min

    J’ai retrouvé mon album en 2 volumes d’Higelin qui chante Trenet et je me suis régalé, quel talent pour interpréter le fou chantant et cela lui va si bien!

    Répondre
  4. Jerry OX 11 avril 2018 à 19 h 54 min

    Jacques Higelin s’en est allé pour tutoyer les Anges et leur offrir un peu de joie, de « Champagne » à boire la « tête en l’air » comme « Tombé du ciel » ! Un immense artiste qui tire sa révérence. Sous le choc, comme tout le monde ici et dans la France entière. Il reste son sourire, sa joie de vivre, ses mots, ses notes, sa voix et son gout de la vie et de l’amour ! Salut Jacquot !

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  5. pierrot 11 avril 2018 à 20 h 18 min

    Michel, j’étais persuadé d’avoir lu autre chose notamment que vous n’iriez plus le voir… vous n’aviez pas apprécié ses sorties de scène pour se repoudrer le nez. Je me trompe?

    Répondre
  6. Catherine Laugier 28 avril 2018 à 20 h 16 min

    Pour répondre à Pierrot, je pense que vous confondez avec l’avis de Pol de Groeve, qui trouvait, et c’est son droit, ses enchaînements parlés un peu longs.

    Pour en revenir à Jacques Higelin, voici les paroles de « Le berceau de la vie », comme un message qu’il nous adresse :

    Vingt-quatre heures sur vingt-quatre
    Tournent les machines
    Qui s’encrassent et se détraquent
    Se calaminent
    Et souvent tombent en panne
    Vingt-quatre heures sur vingt-quatre
    Mon cœur bat
    Mon cœur bat
    Et quand il tombera en panne
    Surtout ne t’inquiète pas
    Car le tien continuera de battre
    Comme le cœur de mes frères
    D’amour et de colère
    A travers le mien
    O bébé
    La mort est toujours proche
    La mort est toujours là
    J’ai l’cerveau qui résonne
    Comme une vieille cloche félée
    baby bébé

    La mort est toujours proche
    La mort est toujours là
    J’comprends pas c’qu’on m’reproche
    Ni qui je suis ni c’que j’fous là
    Mais bébé la mort
    la mort est le berceau de la vie
    laisse moi te..

    Rouler une galoche
    à la santé de l’amour fou
    Pour compenser toutes ces taloches
    Que la vie a filé
    A mon papa
    Garde le feeling au bout des doigts
    Au bout des seins
    Au creux des hanches
    Et laisse le monter sur mes planches
    Surtout ne le retiens pas
    Loin des nostalgies résignées
    Fais voir ta grâce et ta beauté
    Dignes et jolies
    Dignes et jolies
    S’éclater sur le bois de mes planches
    Frapper du pied claquer de doigts
    Chanter la folie la jouissance
    L’amour de la vie
    Digne et jolie
    Jusq’uà c’que mon cœur flanche

    Oh bébé
    la mort est toujours proche

    Bébé baby
    La mort est le berceau de la vie

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