Le label dans la forêt, nouvel et intelligent éditeur de livres-disques pour enfants
Rien que le faire-part de naissance… papier gaufré incrusté de graines : « Si vous déposez ce papier dans un jardin ou une forêt, les graines qu’il renferme vont pouvoir germer. » Petites graines pousseront.
Voici donc l’acte officiel envoyé à la presse, qu’accompagnent dans la grande enveloppe les deux premiers bébés : deux élégants livres-disques.
Le label dans la forêt est cette nouvelle maison d’édition, « label de musique pour les enfants et leurs parents ». Dont l’objet est de sortir des livres-disques créés par des auteurs, des chanteurs, des musiciens, des illustrateurs. De tels livres existent ailleurs, vous me direz. Là, il s’agit de l’unique objectif de ce label.
Vous avez remarqué que, ces dernières années, la production discographique jeune public s’est nettement améliorée. En qualité il va sans dire. Dans la foulée des Fabulettes d’Anne Sylvestre, nombre d’artistes se sont penchés sur ce public enfantin, parfois y sont restés. Comme ce fut jadis le cas d’Henri Dès, ancien chanteur tout public, Aldebert semble s’être installé dans le créneau. Non comme un opportuniste, loin s’en faut, mais avec un vrai respect pour ce public-là. Et des Enfantillages qui, neufs qu’ils sont, entrent déjà dans nos grands classiques.
Beaucoup d’autres artistes, certes plus ponctuellement, abordent ce terrain-là, souvent pour des livres-disques : quitte à ne faire qu’une incartade dans le secteur enfantin, autant le faire avec soin, avec goût. Faire un joli truc, qu’on n’osera qualifier de produit même si c’en est un. Le Label dans la forêt naît dans ce contexte-là.
Au catalogue, deux seuls titres (d’autres viendront, soyez patients), deux créations qui font parallèlement l’objet chacune d’une adaptation scénique (voir vidéos ci-dessous). Nouchka et la grande question, qui nous parle de l’existence, de la mort et du deuil (comprenez, on a volé le papa de Nouchka…), un récit et des chansons de David Sire, orfèvre on le sait du sensible, des mots même graves qui funambulent sur des notes, sur lit d’émotion. Musique de Samuel Strouk, dessins de Soline Garry. L’autre, c’est Le goéland qui fait miaou, de Sylvie Serprix et Jérôme Attal : l’histoire d’un bébé goéland nommé Kino qui, timidement, s’aventure en dehors de son territoire. Et tombe dans le jardin où, après les autres locataires tel le ver de terre ou la tortue, il rencontre une petite fille dégourdie. Histoire charmante dont vos gosses seront vite fans. Ça se lit dans le texte, se déguste en images et s’écoute, il va de soi en chansons. Du joli travail !
Vous ne savez quoi offrir à vos neveux, à votre fille pour les fêtes, sous le sapin ou ailleurs, cette proposition-là, intelligente et musicale, pas chère et franchement sympa, sera sans doute la solution. Au passage, après les souscripteurs (en financement participatif), vous aiderez à votre tour une toute jeune maison d’édition qui a la farouche et belle volonté de tracer sinon sa route au moins son chemin dans cet art qui mêle si bien le récit, l’illustration et la chanson pour des livres si précieux qu’ils en deviennent des hôtes de marque dans tout bibliothèque-discothèque perso comme publique, dans la chambre des gosses ou non. Car ces objets sont si beaux qu’on les collectionnerait bien rien que pour soi.
Le facebook du Label dans la forêt, c’est ici.
En vidéo, une autre version, théâtrale celle-ci et d’origine, de « Nouchka et la grande question » :
Autre livre-disque, autre spectacle, « Le goéland qui fait miaou », avec entre autres Constance Amiot au chant et à la guitare :
Absolument génial le goeland qui fait miaou
Illustration, texte, voix, musique, histoire, scénario…
Tout est dément !!!