Printival 2017. Grèn Sémé, poésie de l’engagement

Grèn Sémé (photos Nicolas Blanchard)

14 avril 2017, Printival Boby-Lapointe, Foyer des campagnes à Pézenas,

Que l’on ne s’y trompe pas, Grèn Sémé est un groupe de rock qui vient de l’île de la Réunion. Il y a quelques influences de là-bas, comme l’utilisation, par le chanteur Carlo De Sacco, d’un kayamb, percussion indigène. Le chant polyphonique traditionnel aussi, mais ils ne l’ont utilisé que deux ou trois fois. C’est bien dommage car on sent une volonté de recherche dans la musique de ce groupe et cela pourrait apporter une sonorité rare sur le continent.

Le rythme est là, la salle se met vite à danser. Il y a même un moment de folie quand Carlo descend de scène, puis quand le batteur fait un solo monstrueux : une vraie vibration en commun. Les textes sont engagés et empreints de poésie. Que ce soit dans Hors sol, (« Si nous regardons les arbres c’est qu’on s’ennuie de la route… / Nos racines sont hors-sol quand nos parents s’en vont »), Une minute de silence ou Le travail rend libre (en référence à la devise d’un camp de concentration) Carlo aimerait « planter des fleurs dans les jardins de nos cœurs » et paraphrase Brel : « L’espoir n’existe que dans les yeux de ceux qui sont devenus vieux sans être adultes ».

Par contre, et ce sera aussi valable pour le groupe en deuxième partie (Le Trottoir d’en face), c’est très chouette, ces artistes/musiciens qui disent qu’il faut partager, qu’il faut que les hommes communiquent entre eux. Mais comment ferons-nous si nous devenons tous sourds à force de fréquenter des concerts où la musique est aussi forte ?

Le site de Grèn Sémé, c’est ici.