Hélène et Jean-François, humains attentifs
Dix albums en plus de quarante ans : on ne peut pas penser qu’Hélène et Jean-François Salmon aient envahi le marché de la production phonogra- phique. Eux tracent modestement leur sillage en peaufinant leurs chansons, sans souci des modes et des courants qui emportent souvent les chansons comme le vent les chapeaux. Modestement, mais avec une sage assurance, ils sont présents loin des médias, mais près des gens.
Ils sont proches des Nantais, des riverains de la Loire, ce fleuve qu’ils connaissent si bien et qu’ils aiment au point d’habiter une péniche. En témoignent ces chansons que l’on pourrait dire de terroir : Jours d’hier à Nantes, où « un monde de drap bleu grouillait sous les hangars »tandis que « passait le temps d’une tendre jeunesse », observation mélancolique émouvante ; La Renverse des Saisons avec ses « lumières sur la ville, couleur des fleuves en été », pleine de sensations présentes et enchanteresses ; citons encore ce Rendez-vous de l’Erdre, valse nostalgique.
Leur nouvel album salue au passage quatre personnalités ligériennes :
Oct’opus est le titre du CD et celui d’une de la chanson écrite, paroles et musique, par Philippe Bizais. C’est un hommage au musicien nantais, compagnon de travail d’Hélène & Jean-François, en particulier au cours des « Descentes de Loire en chansons ». Compositeur, arrangeur et accompagnateur (de Jacques Bertin entre autres), il est décédé en 2011. Sainte-Reine, est dédiée à René-Guy Cadou ; Le badaud livre évoque Philippe Ouzounian, ses Chemins de Loire et ses lectures itinérantes le long du grand fleuve. Enfin, Jean-François Salmon a mis en musique Sur le pressoir de Gaston Couté, le poète de Meung-sur-Loire.
Hélène et Jean-François ne sont pas pour autant des « régionaux », en ce sens qu’ils ne chantent pas que sur et pour les bords de Loire. Ils chantent aussi les impressions de leurs voyages, qui inspirent quelques questions sur la vie. « De quoi demain sera-t-il fait ? » s’interroge Jean-François, auteur de la plupart des textes d’une poésie sensible, dans Lisbonne au soleil ; « Qué es la vida ? » se demande-t-il dans Cartagena, souvenir de Colombie. Plus largement, leurs chansons invitent à la réjouissance (Les belles courtisanes) ou poussent à la réflexion (La paix, la guerre).
Plusieurs chansons, sur le livret, sont commentées et illustrées d’anecdotes, de clins d’œil ainsi que de citations de Tristan Corbière, de Giani Esposito, de Louis Aragon ou encore d’Yves Sandrier (poète et chanteur suisse, mort à vingt ans).
De Nantes ou d’ailleurs, les deux artistes chantent ce qu’ils connaissent, attentifs observateurs des êtres et des paysages. Ils savent faire passer leur humanité par une interprétation chaleureuse, ensemble ou en solo, avec la belle diction d’Hélène, sur des musiques intemporelles, savamment arrangées par Frédéric Renaudin.
Le site d’Hélène et Jean-François, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là.
bonjour à vous, nous avons discuté ensemble lors de la journée mémorielle de Jean-Yves Bellec et je vous ai acheté 2 CD
je n’a pas réussi à trouver sur internet les paroles et la musique de la chanson « j’suis un p’tit gars qu’à du cœur » de Moiziart que je cherche depuis 50 ans
je sollicite votre aide, au plaisir de vous écouter et rencontrer
Christophe Richard 06 98 48 81 81