Et la chanson va ! Et les concours et prix vont…
Il y aurait bien 200, sinon plus, concours et tremplins de la chanson dans l’Hexagone. Peu d’entre eux émergent du lot et se taillent une renommée médiatique. L’actualité de ce mois de novembre en met cependant quelques uns en pleine lumière.
Il en va ainsi du tremplin Vive la reprise, du Centre de la Chanson, rebaptisé depuis cette année Et la chanson va ! La finale s’est déroulée ce lundi 14 novembre, sous le parrainage cette fois-ci et en présence de Francis Cabrel. Voici le palmarès de la 22e édition :
Grand Prix du Centre de la Chanson : Clio
Prix d’interprétation : Carole Masseport
Prix UNAC de la meilleure chanson originale : Mèche? pour « Prince-moi »
Coup de cœur du public : Bonbon vodou?
Coup de cœur des professionnels : Bonbon vodou
Diverses programmations et festivals ont fait montre de leurs préférences : le Festival DécOuvrir de Concèze (Clio et Mèche), les Médiathèques de la Ville de Paris (Mèche), À Thou Bout d’Chant à Lyon (Bonbon vodou), Acp La Manufacture Chanson à Paris (Jeanne Rochette et Carole Masseport), la MJC Venelles (Mèche et Clio), L’Esprit Frappeur de Lutry en Suisse (Mèche et Carole Masseport), Grange Dîmière/Théâtre de Ville de Fresnes en partenariat avec le FestiVal de Marne (Bonbon vodou), le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen (Clio), La Menuiserie (Carole Masseport), Le Caméléon salle de spectacle (Bonbon vodou) et le Forum Léo-Ferré d’Ivry (Mèche et Clio).
Il y avait à l’origine 226 postulants ; l’audition publique de 16 artistes le 17 octobre à Ivry avait permis d’en sélectionner 7 (Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic’, Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche) qui se sont produits hier au MPAA Auditorium Saint-Germain à Paris.
La Médaille d’or de Saignelégier
Permettre à tous les chanteurs amateurs de se produire sur scène, promouvoir et soutenir la chanson francophone, découvrir et développer de nouveaux talents. Dans le Jura suisse, à la Halle-cantine de Saignelégier. La Médaille d’or fête en 2017 son 50e anniversaire. De par son organisation, la qualité de l’accueil, les récompenses, la farouche indépendance de son jury (jamais les mêmes jurés), cette Médaille d’or nous est un des prix parmi les plus recommandables. Pas de frais d’inscription. Présélection sur CD. Les personnes présélectionnées participent aux éliminatoires le samedi après-midi au cours duquel six chanteurs(euses) sont sélectionné(e)s pour la finale du samedi soir. Piano, batterie, sonorisation et éclairage professionnels sont mis gracieusement à disposition des participants. Le jury est composé de cinq membres totalement indépendants du comité d’organisation. Inscription avant le 30 novembre 2016. Remplir le formulaire ici. Le prix se déroulera le samedi 29 avril 2017.
Le Prix Georges-Moustaki
Il se déroulera le le 16 février 2017, dans le cadre de Chanson française en Sorbonne, au Centre Malesherbes de l’Université Paris-Sorbonne, 108, bd Malesherbes à Paris 17ème. Pour concourir il faut envoyer, avant le 30 novembre 2016, un dossier comprenant : un bulletin d’inscription (à télécharger sur le site du Prix Moustaki), un album et/ou un EP de 5 titres minimum, de compositions originales, paru en 2016 (ou à paraître avant le 31 décembre 2016) sur CD ou distribution numérique (l’artiste ne doit pas avoir produit plus d’un CD et/ou 2 EP avant le disque présenté lors de la sélection, et doit chanter majoritairement en français) à l’adresse suivante : Prix Georges Moustaki de l’artiste indépendant et autoproduit, Service Culturel de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), 1 rue Victor Cousin 75005 Paris. Plus de renseignements sur le site du Prix Moustaki.
Le Grand prix de l’Académie de disque Charles-Cros
Ce n’est ni un concours ni un tremplin. Désargenté, pauvre comme Job, c’est néanmoins le prix le plus prestigieux, qui d’ailleurs ne concerne pas que la chanson, loin s’en faut. On n’y postule pas, on le mérite. L’annonce du 69ème palmarès se déroulera le 24 novembre à la Maison de la Radio, à Paris.
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Carole Masseport
Éloge de Clio joliment ciselé, avec de plaisantes références à son album. Éloges que mérite amplement la demoiselle, pour moi la révélation féminine de l’année.
Les tremplins se multiplient, des questions peuvent se poser et notamment celle-ci: les artistes sont-ils rémunérés pour leur prestation ? Je parle évidemment là de salaire.
Il ne me vient pas d’exemple (à nos lecteurs : si vous en connaissez, portez-les à notre connaissance) où les concurrents de tremplins sont payés. J’ai l’impression qu’un excellent accueil et la prise en charge des défraiements (transports, hébergement, repas) est la seule chose minimum qu’on puisse espérer (en dehors des prix dont certains – pas tous – sont dotés d’espèces sonnantes et trébuchantes) encore que ça n’est pas toujours le cas : parfois nous viennent en écho des témoignages édifiants, affligeants. Les prix et tremplins ne sont pas sans poser multitudes de questions dont certains ont été posées dans NosEnchanteurs : bien peu des organisateurs concernés y ont alors répondu, parfois certains de nos questionnements ont été pris en compte et de notables améliorations ont alors été accomplies.
Oui, les artistes sont payés au cachet sur la finale du tremplin » et la chanson va «
Je confirme que depuis plusieurs années, tous les finalistes du tremplin « Et La Chanson Va ! » (ex « Vive La Reprise ») perçoivent un cachet certes modeste, mais au principe duquel le Centre de la Chanson est farouchement attaché.