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Mickey redresse les oreilles

Mickey 3d sur la scène des Pénitents (copie d'écran France3)

Mickey 3d sur la scène des Pénitents (copie d’écran France3)

Sept ans tout de même sans nouvelles, au moins discographi- ques. Il y eu bien cette tournée fin 2011 pour tester de nouvelles chansons dont au final il n’en a gardé aucune. Un an aussi pendant lequel il ressuscita son ancienne formation, 3DK, celle d’avant Mickey. Et l’écriture de beaucoup de chansons, dont il n’était pas toujours content. Pour Zaz. Pour Françoise Hardy, qui n’en a retenu aucune. Pour Vanessa Paradis, qui n’en a gardé qu’une, destinée justement à Hardy. Et puis cette voix, la sienne, que Mickey ne supportait plus, qu’il fuyait…

Le revoilà, Mickey, pcc Mickaël Furnon, à l’entame de sa tournée, de son retour, chez lui ou presque : à Montbrison. Mickey 3d, c’est lui. C’est aussi ce groupe dont nous apprenons la nouvelle mouture : Mickaël donc, Sylvain Gras, Guillaume Poty, Xavier Granger et le retour de Najah El Mahmoud.

D’ici à quelques jours sort son nouvel album, Sebolavy.

DOMINIQUE CAMARD, LE MONSIEUR CHANSON DE MICKEYVILLE   Montbrison est la sous-préfecture de la Loire. C'est cette ville dont la presse a retenu le nom quand elle nous parle de Mickey 3d. Qui lui est d'Ecotay l'Olme, qui jouxte Montbrison. Ecotay et son fameux Studio E, là où enregistre Mickey. Montbrison n'en est pas moins, à plus d'un titre d'ailleurs, une ville chanson d'importance. Et ville culturelle. Qui héberge la Médiathèque départementale. Et la Maîtrise de la Loire. Dont le très beau Théâtre des Pénitents dispose d'une saison culturelle enviable avec un festival chanson qui s'étire sur presque deux mois, en hiver, avec un succès très important. Ce Théâtre doit tout à son directeur, Dominique Camard, qui abat chaque année un travail monstrueux, établi une saison faite de fragrances subtiles, de signatures éclairées : il est de fait une des programmateurs les plus en vue entre autres dans la paysage de la Chanson francophone. L'heure de la retraite va bientôt sonner pour lui et la succession est forcément difficile. Haut lieu de la Chanson, qui est plus que tout autre art l'exception culturelle française, Montbrison doit rester cette place forte qui est de partout reconnue comme telle. Au moins autant que sa deuxième spécialité, la fourme, excellent fromage au demeurant.

DOMINIQUE CAMARD, LE MONSIEUR CHANSON DE MICKEYVILLE
Montbrison est la sous-préfecture de la Loire. C’est cette ville dont la presse a retenu le nom quand elle nous parle de Mickey 3d. Qui lui est d’Ecotay l’Olme, qui jouxte Montbrison. Ecotay et son fameux Studio E, là où enregistre Mickey. Montbrison n’en est pas moins, à plus d’un titre d’ailleurs, une ville chanson d’importance. Et ville culturelle. Qui héberge la Médiathèque départementale. Et la Maîtrise de la Loire. Dont le très beau Théâtre des Pénitents dispose d’une saison culturelle enviable avec un festival chanson qui s’étire sur presque deux mois, en hiver, avec un succès très important. Ce Théâtre doit tout à son directeur, Dominique Camard, qui abat chaque année un travail monstrueux, établi une saison faite de fragrances subtiles, de signatures éclairées : il est de fait une des programmateurs les plus en vue entre autres dans la paysage de la Chanson francophone. L’heure de la retraite va bientôt sonner pour lui et la succession est forcément difficile. Haut lieu de la Chanson, qui est plus que tout autre art l’exception culturelle française, Montbrison doit rester cette place forte qui est de partout reconnue comme telle. Au moins autant que sa deuxième spécialité, la fourme, excellent fromage au demeurant.

Lors de la conférence de presse qui a précédé le concert, Mickey n’a pas été très loquace. Il n’aime pas les explications de texte, qui lui rappellent trop l’école. Sur scène il ne sera guère plus parlant, tant il est vrai que c’est ce soir la première et que toute l’équipe est tendue, inquiète.

La salle est pleine, trois fois pleine, trois séances. On découvrira l’essentiel du nouvel opus et une sélection de vieux titres qui parfois remontent à loin, tel Le goût du citron du premier disque de 1999.

Deux grands lampadaires à même le sol de la scène, deux paravents vaguement chinois et les anciens et nouveaux titulaires de Mickey 3d. Étonnamment la foule n’est pas particulièrement jeune : un public d’abonnés qui sait tout de Mickey, depuis le premier jour. Car ici moins qu’ailleurs Mickey 3d n’est une mode : simplement une culture de proximité, une rare évidence.

Une guitare folk, une électrique, une basse, une batterie. Un clavier hélas en service minimum, qu’on touche à peine. Et parfois Najah à l’accordéon…

Rien à dire des anciens titres, si ce n’est qu’ils se réveillent de leur longue léthargie et retrouveront vite leur ampleur d’origine. On dresse plus facilement encore l’oreille vers les nouveaux. Toujours l’enfance en filigrane, suffit de regarder la pochette du disque à venir… L’enfance et la mort, omniprésentes comme dans le reste du répertoire. Des chansons a priori naïves, comme toujours. Avec d’autres possibles degrés de lecture : c’est l’estimable et presque inimitable marque de fabrique de Mickaël Furnon.

Mickey3D-SebolavyÇa et la connerie des gens, l’écologie (« Mon ami Geronimo, sous nos pieds / C’est plus des océans / C’est la nausée »), l’imminence d’une catastrophe qui côtoie un avant goût de paradis, des vers bien sentis (« Je n’ai pas choisi la bonne vie / J’aurai du revenir dans le cerveau d’un abruti / J’aurai pris l’apéro avec Marine et ses amis »), des souvenirs publics et privés (Sylvie, Jacques [Brel] et les autres)… Mickey ne change pas de registre, de ces thématiques qu’inlassablement il continue de labourer dans ses sillons. Le bijou du nouvel album est peut-être cette chanson sur l’actuel président, François sous la pluie, aux différents niveaux de lecture, subtile.

A écouter ces nouveaux titres, on se dit que, parmi tous les retours actuels (Les Insus/Téléphone, Louise attaque, etc), celui de Mickey 3d est à l’évidence le plus sincère, le plus intéressant. Le seul qui a encore des choses à (nous) dire.

Trois titres pour clore nos (belles) retrouvailles. Le C’est déjà ça, d’Alain Souchon, seule reprise de la soirée, le Johnny Rep pour cette folie foot captée dans le chaudron de Saint-Étienne… Et Les lumières dans la plaine, dédié à ce bout de territoire qu’est le Forez, terre natale et d’inspiration, que Mickaël est fier d’emmener en tournée, à la manière d’un cordon ombilical.

 

Le site de Mickey 3d, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà dit de ce groupe, c’est làImage de prévisualisation YouTube

3 Réponses à Mickey redresse les oreilles

  1. Axl 19 mars 2016 à 0 h 50 min

    Euh le goût du citron c’était 20 ans plus tard…1999 et pas 1979…sinon précoce le Mickey

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  2. Michel Kemper 19 mars 2016 à 9 h 20 min

    Tout à fait, Axl ! La faute de frappe ou d’étourderie est d’autant plus inexcusable que j’avais en mains ce « Mistigri torture », le disque de 1999, au moment de l’écriture de ce papier.

    Répondre
  3. Axl 20 mars 2016 à 23 h 21 min

    « Inexcusable », faut pas exagérer…;-)

    Répondre

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