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Barjac : Jean-Claude Barens nommé directeur artistique

Jean-Claude Barens (photo Michel Aumercier)

Jean-Claude Barens (photo Michel Aumercier)

Chant libre tient parole. Trois semaines après le coup de semonce qui valut à Jofroi, son directeur artistique, d’être destitué, le temps s’accélère pour l’association Chant libre, organisateur du festival Chansons de parole. Objectif, l’édition 2016, et il n’y a pas de temps à perdre. Un nouveau directeur artistique vient d’être nommé : il aura la lourde tâche de reprendre la flambeau, de rassurer les habituels festivaliers et d’en séduire d’autres. De faire se profiler ce festival dans l’avenir d’une chanson de plus en plus malmenée par l’air du temps qui ne lui est pas favorable.

Nous ne reviendrons pas sur le conflit entre Chant libre et Jofroi : notre dossier et ses très nombreux et passionnants commentaires (qui chaque jour s’enrichissent de nouvelles pièces) devraient vous instruire utilement à ce sujet. On peut seulement craindre des soubresauts entre deux camps à présent irréductibles, par rumeurs et avocats interposés. Quoi qu’il en soit, le successeur de Jofroi est nommé et la page se tourne. Le président Jean-Michel Bovy nous annonçait une surprise, une nomination qui devait satisfaire le public de Barjac. Promesse tenue.

COMMUNIQUE DE PRESSE An I du renouveau Le Conseil d’Administration de L’Association Chant Libre vient de nommer Jean-Claude BARENS à la direction artistique du Festival Chansons de Parole de Barjac (Gard). Après avoir dirigé le FestiVal-de-Marne (94) durant 20 ans, créé bon nombre de festivals autour de chanson et des arts de la rue, dont Chantons sous les Pins (Landes), il soutient la carrière de Véronique Pestel depuis 25 ans. Barjac, 1600 habitants, accueillera une trentaine d’artistes francophones et près de 10 000 spectateurs venus de tout le pays. La 21ème édition de Chansons de Parole se déroulera comme prévu du 30 juillet au 04 août 2016.  La nouvelle équipe peut à présent travailler pour 2016. Un nouveau projet artistique va donc se déployer. Il mêlera la continuité à quelques nouveautés qui trouveront progressivement leur place. La direction artistique, c’est un fil tendu par une vision, par des idées que l’on souhaite faire vivre. La programmation, c’est des choix que l’on va accrocher à ce fil tendu, pour rester en cohérence avec ses idées. Le Festival c’est une équipe, qui va tout huiler, faire briller, rendre possible. C’est un bien commun. Un projet, aussitôt qu’il a quitté la page d’écriture, appartient  à celles et à ceux qui le mettent en œuvre. C'est dans la diversité de la langue française et dans sa capacité à se réinventer, que Jean Claude Barens veut ancrer ce projet. En pénétrant dans l’univers de ces mots qui se transforment, s'enrichissent, jouent, avant de faire montre d’une grande facilité pour coudre hier à aujourd'hui, dénoncer les injustices, blâmer les puissants, célébrer l’humanisme, se gorger d’amour et finalement prendre voix, portés par une mélodie légère ou des rythmes charnus.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ASSOCIATION « CHANT LIBRE »
An I du renouveau
Le Conseil d’Administration de L’Association Chant Libre vient de nommer Jean-Claude BARENS à la direction artistique du Festival Chansons de Parole de Barjac (Gard).
Après avoir dirigé le FestiVal-de-Marne (94) durant 20 ans, créé bon nombre de festivals autour de chanson et des arts de la rue, dont Chantons sous les Pins (Landes), il soutient la carrière de Véronique Pestel depuis 25 ans.
Barjac, 1600 habitants, accueillera une trentaine d’artistes francophones et près de 10 000 spectateurs venus de tout le pays. La 21ème édition de Chansons de Parole se déroulera comme prévu du 30 juillet au 4 août 2016.
La nouvelle équipe peut à présent travailler pour 2016. Un nouveau projet artistique va donc se déployer. Il mêlera la continuité à quelques nouveautés qui trouveront progressivement leur place.
La direction artistique, c’est un fil tendu par une vision, par des idées que l’on souhaite faire vivre. La programmation, c’est des choix que l’on va accrocher à ce fil tendu, pour rester en cohérence avec ses idées. Le Festival c’est une équipe, qui va tout huiler, faire briller, rendre possible. C’est un bien commun. Un projet, aussitôt qu’il a quitté la page d’écriture, appartient à celles et à ceux qui le mettent en œuvre.
C’est dans la diversité de la langue française et dans sa capacité à se réinventer, que Jean Claude Barens veut ancrer ce projet. En pénétrant dans l’univers de ces mots qui se transforment, s’enrichissent, jouent, avant de faire montre d’une grande facilité pour coudre hier à aujourd’hui, dénoncer les injustices, blâmer les puissants, célébrer l’humanisme, se gorger d’amour et finalement prendre voix, portés par une mélodie légère ou des rythmes charnus.

Jean-Claude Barens sera ce nouveau directeur artistique. Lui qui a appris son métier dans le sillage de Gérard Meys, le producteur de Jean Ferrat. Dans son sillage, il participe à la création du FestiVal de Marne dont il devient le directeur de 1993 à 2012. Parallèlement, et via le Festival, il développe les Escales et les Levers de rideau afin de donner un espace audible à des artistes en début de parcours. Également éditeur musical et producteur discographique, il soutient la carrière de la chanteuse Véronique Pestel depuis bientôt vingt-cinq ans. Il est ou fut directeur artistique d’une douzaine d’autres festivals tels que Chantons sous les pins, La Parade des cinq sens, Les Océaniques, Les Tempos du monde ou Arrêt sur rivage. Au fur et à mesure que les manifestations s’installent, prennent des couleurs et de la vigueur, Barens forme ceux à qui il passera le relais : « Le partage du savoir me parait tellement essentiel. C’est un formidable rempart contre le pouvoir, l’omnipotence et le manque d’humilité » commente-t-il dans son autobiographie sur son site. Exactement ce qui semble être reproché à son prédécesseur à Barjac… On sait Jean-Claude Barens amoureux des mots et du ballon ovale ; y’a-t-il une équipe de rugby à Barjac ? Jean-Claude Barens est un professionnel respecté qui, sans nul doute, pourra lancer Chansons de parole dans le délicat pari de l’avenir. Dénicheur de talents, il est probable qu’il oxygène une programmation de Barjac qu’à tort ou à raison, une partie du public et nombre d’artistes considéraient tourner en rond.

4 Réponses à Barjac : Jean-Claude Barens nommé directeur artistique

  1. Michel Kemper 16 octobre 2015 à 13 h 49 min

    Une précision qui, pour certains, aura son importance : la nomination de Jean-Claude Barens a été prise jeudi 15 octobre au soir, lors du Conseil d’Administration de l’Association Chant libre, par 11 voix pour et 4 refus de vote (Jofroi, Anne Marie Hénin, Pascal Menoux et Marilyne Menoux).

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  2. Chanson De Proximite Trihoreau 16 octobre 2015 à 21 h 27 min

    Jean-Claude Barens a largement fait ses preuves auparavant, le choix est rassurant pour les habitués de Barjac autant que pour les futurs participants.

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  3. Gildas Thomas 16 octobre 2015 à 21 h 29 min

    Faire venir J.C Barens à Barjac !!! Chapeau !! Quelle bonne nouvelle !!

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  4. Christian Camerlynck 23 octobre 2015 à 16 h 09 min

    (texte prélevé à la page facebook de Christian Camerlynck)

    BARJAC 2016, Bonne chance à Jean Claude Barens, Merci à Jofroi et Anne Marie et à tous les organisateurs

    21 Octobre 2015 , Rédigé par christian-camerlynck.over-blog.com

    Je souhaite bonne chance à Jean-Claude Barens. Il connaît la chanson et la défend, Depuis longtemps ici et ailleurs, et pourtant il n’est pas auteur compositeur interprète, mais un passionné.

    Jofroi aussi a défendu la chanson avec Anne-Marie, ils étaient mandatés pour cela, ils furent des artisans méritants et doivent vivre des moments très difficiles, sans doute douloureux.

    Le CA et la municipalité aussi défendent la chanson.

    Je suis allé quelquefois à Barjac en été, en hiver. J’ai toujours été admiratif de cette commune, de la place de la culture, envieux de sa médiathèque. Cela n’est pas le fruit du hasard mais un choix politique. Un choix politique permanent qu’il faut soutenir quelles que soient les péripéties et accidents de parcours. Soutenir aussi dans leur chagrin Jofroi et Anne-Marie.

    Pour être volontairement passé par des chemins similaires à Arras, je sais un peu ce que c’est que de consacrer du temps à la promotion et à la vie de la chanson et des artistes. Être soi-même un artisan du chant et programmer est très difficile, délicat, on se fait des inimitiés, pour ne pas dire des ennemis. Pour ma part, j’avais prévu le coup en disant que j’aiderais le festival créé par DI DOU DA pendant seulement cinq ans pour aider l’équipe à créer « Faites de la chanson », et j’ai tenu parole. J’étais salarié seulement pendant la durée du festival (quoiqu’il m’en coûta) et je ne me suis jamais programmé dans le festival… j’y ai chanté quatre chansons en cinq ans pour rendre hommage à des auteurs, Caussimon, Leprest, Anne Sylvestre, Ferré.

    Et pourtant j’en ai rêvé de la scène du théâtre d’Arras, tout comme j’ai rêvé de chanter dans la cour du château de Barjac quand je voyais, en spectateur, un spectacle qui ne me plaisait pas ou un artiste programmé plusieurs fois. De même que je comprenais mal que l’on me dise « c’est un festival de paroles donc consacré à des auteurs »… Moi qui ne suis qu’un artisan chanteur, à qui certains auteurs prêtent leurs mots, leurs musiques. Je suis un humain, je suis jaloux… comme je suis jaloux du talent des auteurs que j’aime. Mais n’est-ce pas ça aussi le moteur de ma passion pour la chanson ?

    Quelques mots encore pour dire la difficulté de programmation. À Arras j’aurais pu programmer trois artistes par soir pendant dix ans. Mais la programmation c’est ce qui est le plus facile. La difficulté c’est remplir la salle. Il faut une stratégie. On m’a souvent engueulé parce que je demandais à Véronique Pestel d’animer un stage, de chanter avec nous un « hommage » à Ferré sans la programmer sur la scène du théâtre. J’aime Véronique mais je ne voulais pas la faire venir dans un théâtre à moitié vide. Alors que faire ? En accord avec elle, évidemment, La rendre présente au festival jusqu’à ce qu’un public se l’apprivoise et un jour la programmer, ce qui fut fait. Et fonctionna.

    « Le milieu chanson » car il y en a un, surtout à Barjac, n’est pas toujours conscient de l’ignorance du public de la chanson que nous aimons. (Exemple : hier soir, je disais à quelqu’un du métier qu’Isabelle Mayereau m’avait incité à écouter Cyril Mokaiesh, et la personne me demande Isabelle qui ?)

    C’est aussi pour cela qu’en première partie nous programmions quelques amateurs. Ce que n’a jamais compris l’ADAMI et même certains de nos artistes invités. Et pourtant ces amateurs remplissaient 25% du théâtre et leurs familles découvraient des artistes alors inconnus d’eux. Programmer les artistes n’est pas si difficile, mais remplir les lieux chansons d’un public l’est beaucoup plus.

    L’équipe de Barjac, Jofroi, Anne-Marie, les responsables de la commune ont réussi à le faire et à remplir. Les blessures une fois cicatrisées, la beauté du site, la volonté et le talent des différents acteurs et de son nouveau directeur artistique, les artistes et le public feront tout, j’en suis certain, pour que ce festival poursuive sa belle route. NOUS EN AVONS TOUS BESOIN. Et surtout LA CHANSON, les auteurs, les compositeurs et aussi les interprètes. Il serait temps que le « métier » reconnaisse ce qu’il doit aux interprètes.

    A Jofroi et Anne-Marie je souhaite du courage et je veux témoigner de mon estime pour le travail accompli.

    Christian Camerlynck

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