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Non, Barjac, c’est pas fini (de faire parler)

Barjac 2013 : le maire Edouard Chaulet, la marraine Anne Sylvestre et le directeur Jofroi

Barjac 2013 : le maire Edouard Chaulet, la marraine Anne Sylvestre et le directeur Jofroi

Coup de théâtre à Barjac même si, de derrière la scène, en coulisses, on sentait les choses venir. Divorce entre l’association Chant libre, qui gère le festival Chansons de parole, et son directeur et programmateur Jofroi.

Rassurons. Sauf coup de trafalgar, on ne devrait pas voir le nom de Barjac sur la tristement célèbre carte des festivals supprimés. Le cercle des amateurs des Chansons de parole pour toujours liées à cette commune du Gard est cependant en émoi et se répand sur les réseaux sociaux. Hier en début d’après-midi, sous le titre « Chansons de Parole, c’est fini à Barjac ? », Jofroi, directeur artistique du festival Chanson de parole et sa compagne Anne-Marie Hénin, salariée du festival, publiaient un communiqué (lire l’encadré ci-dessous) par lequel, on apprend, de manière un peu brusque, que le conseil d’administration de Chant libre a débarqué Jofroi de la direction artistique du festival. La décision à bulletins secrets a beau s’être jouée à une voix près, c’est acté, définitif. La justesse du vote prouve la déchirure interne et nous dit que Jofroi n’est pas désavoué par tous. 

JOFROI ET ANNE-MARIE HENIN "Chansons de Parole, c’est fini à Barjac ? » Le festival Chansons de Parole de Barjac a fêté sa vingtième édition cette année. Un festival formidable qui fait le bonheur des artistes, des spectateurs, des professionnels, des bénévoles, des régisseurs ... Un festival vital pour toute la chanson signifiante. Un festival qui recueille une presse élogieuse. Un festival qui porte la notoriété de Barjac bien au-delà de nos frontières et qui apporte des retombées financières non négligeables pour les Barjacois. Un festival en équilibre budgétaire. 20 ans que ce festival est porté par JOFROI, dans le respect d'une tradition artistique peu mise en valeur dans d'autres lieux mais aussi une ouverture d'esprit à l'égard de la jeunesse ou de nouvelles formes d'expression. Et ce mélange des genres a fait la réputation du festival. Le succès du festival est indissociable de JOFROI et Anne-Marie. Or le CA de chant Libre vient de décider que JOFROI ne serait plus Directeur artistique de ce festival. Par 8 voix contre sept et un vote blanc. Il est reproché à JOFROI de se mettre trop en avant (la soirée du 20e a été la goutte qui a fait déborder le vase, dixit le Président). Mais il a été souligné par tous que le travail artistique et professionnel était d’une grande qualité et sans reproche. Cette décision est l’expression d’une jalousie locale, une manœuvre politicienne. Elle a été prise par quelques personnes qui sont bien loin de représenter l’équipe qui œuvre à la réalisation du festival. Elle met gravement en péril cet outil pour la chanson. Le terme « chansons de Parole » a été créé par Jofroi, en 1996. Il est déposé et reste sa propriété. Il tient à le conserver pour des projets futurs.

JOFROI ET ANNE-MARIE HENIN
« Chansons de Parole, c’est fini à Barjac ? » Le festival Chansons de Parole de Barjac a fêté sa vingtième édition cette année. Un festival formidable qui fait le bonheur des artistes, des spectateurs, des professionnels, des bénévoles, des régisseurs … Un festival vital pour toute la chanson signifiante. Un festival qui recueille une presse élogieuse. Un festival qui porte la notoriété de Barjac bien au-delà de nos frontières et qui apporte des retombées financières non négligeables pour les Barjacois. Un festival en équilibre budgétaire.
20 ans que ce festival est porté par JOFROI, dans le respect d’une tradition artistique peu mise en valeur dans d’autres lieux mais aussi une ouverture d’esprit à l’égard de la jeunesse ou de nouvelles formes d’expression. Et ce mélange des genres a fait la réputation du festival.
Le succès du festival est indissociable de JOFROI et Anne-Marie.
Or le CA de chant Libre vient de décider que JOFROI ne serait plus Directeur artistique de ce festival. Par 8 voix contre sept et un vote blanc. Il est reproché à JOFROI de se mettre trop en avant (la soirée du 20e a été la goutte qui a fait déborder le vase, dixit le Président). Mais il a été souligné par tous que le travail artistique et professionnel était d’une grande qualité et sans reproche.
Cette décision est l’expression d’une jalousie locale, une manœuvre politicienne. Elle a été prise par quelques personnes qui sont bien loin de représenter l’équipe qui œuvre à la réalisation du festival. Elle met gravement en péril cet outil pour la chanson.
Le terme « chansons de Parole » a été créé par Jofroi, en 1996. Il est déposé et reste sa propriété. Il tient à le conserver pour des projets futurs.

Brouille au sommet, donc. Et totale rupture de confiance. Des actes, des comportements, une façon de penser le festival et de le diriger qui séparent de plus en plus le directeur et une partie de ses administrateurs en deux blocs inconciliables et effectivement font « déborder le vase » ? Rien que cette expression fort imagée nous dit qu’il y avait semble-t-il nombre de reproches envers Jofroi, que ça ne date pas d’hier.

S’il y a conflit « politique », c’est au sens noble du terme, en terme de stratégie, de gestion associative, de prise en compte ou non de ce que sont les bénévoles (par ailleurs responsables au sens juridique du terme). Jofroi, lui, parle de « jalousie locale et de manœuvre politicienne » et un de nos maladroits confrères décrète un peu précipitamment que « c’est au tour de Chansons de Parole d’être touché de plein fouet… par la politique ! » faisant stupéfiant amalgame entre Barjac et Montauban. Certes, Édouard Chaulet, le maire de Barjac, ne faisait plus grand secret de désaccords entre lui et le directeur artistique, ne serait-ce que sur la préhistoire de ce festival (lire en encadré le communiqué de l’élu). Mais en faire une affaire politique serait une grossière erreur.

Nous n’avons là ni la conséquence d’une réduction budgétaire, ni la frontale reprise en main par des Républicains frontistes. Simplement ce qui nous apparaît comme une cohabitation désormais impossible. Il n’y a pas, nous dit-on, la volonté de mettre à mal ce festival, simplement d’en changer le maître d’équipage. « Jofroi s’approprie le festival. On le sait depuis cinq ans » explique le président de Chant libre, Jean-Michel Bovy. Édouard Chaulet surenchérit et confie à NosEnchanteurs : « La souffrance dure depuis longtemps. Cet été, le dernier carré de Chant libre voulait abandonner. » Bovy précise : « Nous ne sommes pas dans le rejet, pas dans la haine. Nous avons simplement décidé de reprendre le pouvoir sur un directeur artistique qui outrepasse ses droits. »

JEAN-MICHEL BOVY Amis du festival Chansons de Parole, soyez rassurés, l'équipe du CA n'a pas explosé en vol. Au contraire. Nous vivons des moments difficiles, c'est vrai. Il est toujours difficile de se séparer d'êtres avec qui vous travaillez depuis longtemps, où tout n'a pas été rose, mais où les joies existaient. Nous connaissons nos responsabilités. Le festival existe pour défendre la chanson de qualité donc les artistes qui la produisent et le public qui la reçoit et lui permettent d'exister. Mais tout cela vous le savez si vous nous suivez. Sachez que nous travaillons avec vigueur à nous sortir de ce conflit et que nous préparons déjà la prochaine édition du festival ! Il n'est pas dans nos habitudes à nous humbles bénévoles qui faisons malgré tout vivre le festival de polémiquer. Chacun bien sûr aura son avis, fera ses commentaire plus ou plus en phase avec la réalité. Mais nous, nous travaillons, nous ne répondrons pas. Vous serez les bienvenus l'an prochain à Barjac. Le festival Chansons de Parole appartient je le répète à tous les artistes, au public et à Barjac. Le Président.

JEAN-MICHEL BOVY
Amis du festival Chansons de Parole, soyez rassurés, l’équipe du CA n’a pas explosé en vol. Au contraire. Nous vivons des moments difficiles, c’est vrai. Il est toujours difficile de se séparer d’êtres avec qui vous travaillez depuis longtemps, où tout n’a pas été rose, mais où les joies existaient. Nous connaissons nos responsabilités. Le festival existe pour défendre la chanson de qualité donc les artistes qui la produisent et le public qui la reçoit et lui permettent d’exister. Mais tout cela vous le savez si vous nous suivez. Sachez que nous travaillons avec vigueur à nous sortir de ce conflit et que nous préparons déjà la prochaine édition du festival ! Il n’est pas dans nos habitudes à nous humbles bénévoles qui faisons malgré tout vivre le festival de polémiquer. Chacun bien sûr aura son avis, fera ses commentaire plus ou moins en phase avec la réalité. Mais nous, nous travaillons, nous ne répondrons pas. Vous serez les bienvenus l’an prochain à Barjac. Le festival Chansons de Parole appartient je le répète à tous les artistes, au public et à Barjac. Le Président.

Et si, derrière ce cumul de reproches, c’était aussi une divergence fondamentale entre le directeur et son CA ? Jofroi nous dit qu’il « défend un festival pour la Chanson. Et pas pour Barjac. » Le CA, dirigé par Jean-Michel Bovy, profondément enraciné dans le territoire, semble défendre un festival et pour la Chanson et pour Barjac. Ce qui peut s’entendre. La divergence n’est pas si anodine que ça.

D’ici une quinzaine de jours, un nouveau conseil d’administration pourrait désigner le successeur de Jofroi. Jean-Michel Bovy confie à NosEnchanteurs que « ce sera quelque chose d’important, qui va surprendre les festivaliers. » Avec pour feuille de route le festival 2016 et la suite. Et, on s’en doute, un travail retrouvé avec les bénévoles.

Ce n’est, somme toute, qu’un conflit entre un employeur et son employé, comme dans n’importe quelle entreprise. Sauf que nous sommes dans l’artistique, le culturel. Qui, dans le microcosme et la chaleur de Barjac, peut, on le sait, se muer en guerre des tranchées. Déjà qu’il suffit de peu pour enflammer les chapelles… Là, on sera pour ou contre Jofroi, pour ou contre Bovy, pour ou contre Chaulet, avec parfois des arguments limites, caricaturaux.

ÉDOUARD CHAULET En juillet, j'avais senti venir la montée d'une appropriation flagrante d'une oeuvre collective de l'association "Chant Libre" alias "En chanson dans le texte" muée en "Chanson de parole" par un duo qui n'avait pas la candeur des bénévoles. Ces rémunérés (légitimes) ont oublié qu'ils étaient au service d'une association respectable qui combat pour la chanson de sens, et la gloire de personne, fut-ce la leur. En 2015 on ne peut fêter que les 20 ans de prise en main par un nouveau directeur artistique (et l'embauche de sa femme). Le festival a été fondé, laborieusement, en 1992 par la Mairie, Vasca, Ferrat... L'association"Les productions du Soleil (Jofroi) s'est développée avec bonheur... sous l'égide de nos deux administrateurs omniprésents de "Chant Libre", sans crainte des conflits d'intérêt. Le peuple des bénévoles sait depuis longtemps que l'astre ensoleillé s'est mis à son compte mais reste coi tant il craint pour le festival. C'est Phoebus ou le chaos ! Plutôt que de se dissoudre, il se rebiffe, résiste, décide de changer d'astre et remercie Jofroi. C'est l'occasion de juger de l'attachement à la Chanson Le prochain directeur ne sera pas un grand artiste mais un festival nouveau s'annonce... Qu'on se le dise !

ÉDOUARD CHAULET
En juillet, j’avais senti venir la montée d’une appropriation flagrante d’une oeuvre collective de l’association « Chant Libre » alias « En chanson dans le texte » muée en « Chanson de parole » par un duo qui n’avait pas la candeur des bénévoles. Ces rémunérés (légitimes) ont oublié qu’ils étaient au service d’une association respectable qui combat pour la chanson de sens, et la gloire de personne, fut-ce la leur. En 2015 on ne peut fêter que les 20 ans de prise en main par un nouveau directeur artistique (et l’embauche de sa femme). Le festival a été fondé, laborieusement, en 1992 par la Mairie, Vasca, Ferrat… L’association »Les productions du Soleil » (Jofroi) s’est développée avec bonheur… sous l’égide de nos deux administrateurs omniprésents de « Chant Libre », sans crainte des conflits d’intérêt.
Le peuple des bénévoles sait depuis longtemps que l’astre ensoleillé s’est mis à son compte mais reste coi tant il craint pour le festival. C’est Phoebus ou le chaos !
Plutôt que de se dissoudre, il se rebiffe, résiste, décide de changer d’astre et remercie Jofroi. C’est l’occasion de juger de l’attachement à la Chanson.
Le prochain directeur ne sera pas un grand artiste mais un festival nouveau s’annonce… Qu’on se le dise !

Jofroi a « nettoyé » le site internet de Chansons de parole : la mention de Barjac n’y est plus. Et semble-t-il acheté toutes les déclinaisons possibles de ce nom : les .com, .eu, .fr, .net etc. Comme si le nom lui appartenait. De fait, ça lui appartient, non comme il le laisse entendre depuis la nuit des temps. Il l’a déposé à l’INPI seulement le 24 août dernier, vingt ans après, donc, comme mandataire de l’Association Chansons de parole nouvellement créée ! Et compte lui donner vie, ailleurs qu’à Barjac. Recréer Chansons de parole dans une autre commune ? Pas si simple. Nous ne sommes plus dans les années Lang, les années d’opulence où chaque adjoint à la culture se voyait ministre de la culture. En 2015, c’est plutôt la déflation côté festivals : trouver une nouvelle commune d’implantation et les moyens financiers nécessaires n’est plus chose aussi facile qu’avant.

Cette affaire Barjac, dont nous reparlerons, nous permet en tout cas de réfléchir à ce qu’est une association, à ce que sont des bénévoles, à leur rôle, à leurs responsabilités. Ils ne sont pas que derrière le bar à vous servir en bières et boissons gazeuses ; ils sont le moteur des initiatives tout autant que ces professionnels qui n’ont pour rôle que d’être au service du projet associatif. Visiblement, ici, malgré le respect et la gratitude qu’on peut et doit avoir envers Jofroi, il y a eu révolte : en congédiant leur directeur, les administrateurs de Chant libre affirment le désir d’être pleinement acteurs de ce projet associatif, de ne plus être la dernière roue du carrosse. Mis abruptement en lumière à Barjac, ce débat sur le partage et l’harmonie entre professionnels et bénévoles se vit partout ailleurs.

57 Réponses à Non, Barjac, c’est pas fini (de faire parler)

  1. Anne-Marie Panigada 1 octobre 2015 à 16 h 32 min

    Bon, ben voilà un article qui a le mérite de laisser la parole à tous les protagonistes. Belle leçon de démocratie qui va permettre à tout un chacun de se faire sa propre opinion en connaissance de cause. On attend la suite et, quoi qu’il advienne, on y sera l’été prochain pour la 16ème année de suite…

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  2. Norbert Gabriel 1 octobre 2015 à 18 h 14 min

    Chant libre , c’était un clin d’oeil à Alors Chante Chants Libres ??

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  3. Panigada Francis 1 octobre 2015 à 19 h 00 min

    Pour ajouter aux éléments du dossier voici le communiqué officiel de l’association « Chant libre » signé de son président :

    « Réponse au texte paru sur Facebook, publié par Anne Marie Hénin hier mercredi 30 octobre.
    Ceci est notre contribution officielle et ne sera suivie d’aucun autre commentaire officiel jusqu’à la parution du résultat de notre travail actuel dans le courant du mois d’octobre.
    Le Conseil d’Administration de l’association Chant Libre organisatrice du Festival Chansons de Parole a pris la décision de remplacer son Directeur Artistique. Anne Marie Hénin, coordinatrice salariée de l’association, a publié hier, sur Facebook, ce commentaire : « Cette décision est l’expression d’une jalousie locale, une manœuvre politicienne. Elle a été prise par quelques personnes qui sont bien loin de représenter l’équipe qui œuvre à la réalisation du festival. Elle met gravement en péril cet outil pour la chanson. »
    Au sein de l’équipe dirigeante de Chant Libre l’expression est LIBRE. Mon intention, au travers de cette contribution, n’est donc pas de polémiquer. Mais le CA est souverain et a statué démocratiquement.
    Je veux simplement faire part à tous nos partenaires de la tristesse qui nous a un temps étreint : une séparation, quelles qu’en soient les raisons est toujours douloureuse et chacun y a une part de responsabilité. Mais comme dit Rimbaud : « Cela s’est passé, je sais aujourd’hui saluer la beauté ! »
    Donc, Amis du Festival, rassurez-vous. Il n’y a dans notre esprit aucune jalousie et dans les faits, aucune manœuvre politicienne. Pourquoi ferions-nous en acte ce que nous réprouvons en paroles ?!
    Au contraire, notre trop grande candeur nous a amené à faire une trop grande confiance à nos collègues qui s’expriment aujourd’hui. Confiance qui était justifiée jusqu’à un certain point car avec le temps le festival est devenu un outil personnel au service de Jofoi et cela est avéré par la phrase qui clôt l’intervention d’Anne Marie : « Le terme « chansons de Parole » a été créé par Jofroi, en 1996. Il est déposé et reste sa propriété. Il tient à le conserver pour des projets futurs. »
    Nous disons non ! D’abord parce le dépôt en propriété est récent, nous venons de le découvrir, cela date du mois d’août 2015. Et puis surtout parce que Chansons de Parole n’appartient pas à quelqu’un en particulier, fut-ce un grand créateur ! Il appartient aux artistes et à leur public. Lorsque nous créons, nous créons pour l’autre, pas pour nous. Merci à Jofroi d’avoir trouvé ce titre et de l’avoir fait vivre, mais pas seul, porté par toute une équipe de professionnels et de bénévoles. Mais aujourd’hui, il est question en quelque sorte d’un bien public. Or les propos du communiqué publié hier par Anne Marie Hénin montrent que nos doutes étaient justifiés et qu’il s’agit de leur part d’une appropriation d’un bien commun.
    Amis Festivaliers, nous préparons le festival Chansons de parole 2016 avec un enthousiasme renouvelé. Nous pourrons bientôt vous annoncer une « ligne » à la fois nouvelle et respectueuse de ce qu’était le Festival depuis 20 ans. Nous serons très heureux de vous y accueillir.
    Le Président Jean Michel Bovy, représentant l’équipe Chant Libre, ceux qui travaillent à la préparation de l’édition 2016. »

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  4. Philippe Guillard 1 octobre 2015 à 19 h 44 min

    Comment parler de ce dossier que je ne connais pas… Comment m’intéresser à des choses pour lesquelles je suis transparent-indifférent… Seuls les invités pourront répondre… En gros, comment demander à des gens le goût d’un plat quand ils ne sont toujours conviés qu’à regarder les invités manger derrière les grilles… Comment s’intéresser à des choses desquelles on ne reçoit jamais de bonjour… C’est juste le monde de la musique qui est à interroger, où seuls les réseaux marchent, mais surement pas le travail ou le talent… Comme en politique… comme en tout… Le problème c’est qu’on fait de la chanson…

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    • Melmont 1 octobre 2015 à 23 h 59 min

      La réaction de Philippe Guillard est bienvenue, je crois même que c’est la plus intéressante et permet de prendre du recul face à cette histoire. Ce n’est pas parce qu’une pratique est devenue courante (les copinages, les clans, tout ça) que c’est normal. Quand c’est le cas en politique, les gens crient au conflit d’intérêt et au manque d’éthique. En politique, on invoque une certaine forme de malhonnêteté. Alors je ne vois vraiment pas pourquoi en chanson, il faudrait accepter cela d’un air entendu. Philippe Guillard a bien du courage. D’autres artistes se tairaient. Sa parole est salutaire et ce n’est pas n’importe qui réagit en commentant un post facebook. C’est un des meilleurs interprètes de Léo Ferré à l’heure actuelle, j’ai moi-même eu des retours positifs par mail d’internautes– j’ai souvent des discussions passionnées par mails avec quelques intervenants, chanteurs, comédiens, producteurs indépendants et on apprend beaucoup de choses. Sa parole a donc du poids. Son message reflète d’ailleurs de l’incompréhension plus que de l’amertume, on sent bien qu’il continue sa route, quoiqu’il arrive. Mais il y a un problème. Lorsqu’un autre artiste me confie en off qu’il est plus facile d’avoir l’ambassadeur du Brésil à Paris (le Brésil, un des pays les plus puissants du monde) que d’avoir un infime réponse de tel programmateur qui fait gagner trois franc six sous (c’est aussi un aspect potentiel du métier), il y a un problème. Les programmateurs qui fonctionnent au coup de cœur ou par copinages : du flanc, du flanc, et surtout l’envie de leur dire ‘bon vent’. Et puisqu’il faut balayer devant sa porte:chaque jour, je reçois des mails d’ACI, de chanteurs aux styles différents. Je leur réponds quand même. Que je suis seul à animer mon blog, que c’est du bénévolat, qu’il y a d’autres charges (familiales), que je vais voir si je peux en parler mais que je ne promets rien. Peu importe que j’aime ou pas. Mais à partir d’un moment où un artiste envisage de faire carrière (et il a le droit), ou veut continuer sa carrière (et il a le droit aussi) alors il faut lui donner l’accès au public. Les gens jugent ensuite. Les programmateurs devraient faire de même. C’est facile de critiquer Fun Radio ou les gros labels qui produisent des concerts à Bercy, encore faut-il montrer , quand on joue à ce jeu-là, qu’on a mieux à proposer. Personnellement, j’ai toujours l’angoisse que mon message arrive dans la boîte à spams, ne parvienne pas au chanteur, qu’il ait le sentiment qu’il ne soit pas considéré. Evidemment, si un chanteur rock postule pour un festival chanson à texte, une réponse négative n’est pas choquante. Mais l’ennui ici c’est que la plupart du temps, il n’y a pas de réponse. Alors que signifie pour la plupart des artistes qui ne reçoivent jamais la moindre réponse ‘une brouille au sommet’ ? Rien. Ils s’en foutent, difficile de leur en vouloir. Ils ont bien raison. Barjac n’est qu’un cas parmi d’autres, c’est peut-être le cas emblématique de la chanson. Allons, allons, je ne suis pas le seul à considérer que leur programmation varie peu d’année en année, c’est assez ronronnant. Or ceux qui font l’apologie de Barjac seraient les premiers à fustiger le manque de renouvellement dans le milieu politique ou sportif. La crise et les tensions relationnelles qui peuvent exister ne font que confirmer la nécessité pour les artistes, (et certains y arrivent) à accéder directement au public sans intermédiaires, sans le bon vouloir d’un programmateur.

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      • Michel Kemper 2 octobre 2015 à 8 h 23 min

        Le commentaire de Philippe Guillard (un des meilleurs interprètes de Ferré, je le crois aussi… également auteur compositeur de talent) est initialement paru sur facebook en réaction à ce présent article sur Barjac. Il m’a semblé intéressant, exemplaire même. Je n’ai pas envie de commenter les programmations de Jofroi, leur alchimie, leurs ingrédients. Mais que des gens, à plus forte raison des artistes, s’expriment sur ce sujet et brisent ce qui peut être un tabou, me semble intéressant. Un tel commentaire se doit d’être lu, il me semble, par les responsables de Chanson de parole, ceux présents comme ce nouveau directeur à venir. Et par tous ceux qui ont charge de programmation dans des festivals ou saisons culturelles.

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  5. Stephane Vint 1 octobre 2015 à 19 h 48 min

    Je vous invite à visiter notre page officielle / https://www.facebook.com/chansonsdeparole

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  6. Marika 1 octobre 2015 à 23 h 36 min

    Je vois, dans la justification de l’éviction de Jofroi poindre perpétuellement une opposition entre bénévoles et salariés du festival.
    Je ne suis pas d’accord d’être mise dans ce sac, je ne suis pas d’accord qu’on fasse de ce renvoi une histoire de fric en opposant les cupides salariés aux pauvres bénévoles.
    D’ailleurs si ceux-ci œuvraient en effet uniquement pour le bien-être de ce festival, il n’en auraient que faire de qui est dans la lumière, qui est un petit peu à côté, qui monte sur scène et qui en descend.
    Et il y en a qui s’en fichent ! Ceux-là qui roulent des T-shirts, construisent des trucs en bois, réparent des trucs en bois, peignent des chaises, vendent les CD’s, préparent les dizaines de choses délicieuses qui sont servies pendant les apéros, aménagent le chapiteau, y accueillent les artistes, montent les loges, décorent les loges, lavent les loges, relavent les loges, montent le bar du chapiteau, servent au bar, font les courses pour les planchettes, lavent les planchettes, lavent les chaises du chapiteau, lavent des serviettes, ouvrent le bar, ferment le bar, approvisionnent le bar, font des cercles avec des barrières, construisent des escaliers, gèrent les scènes ouvertes,… Et je ne cite que ce que j’ai à l’esprit.
    Ceux-là, ils sont content que le directeur artistique soit omniprésent car, il ne faut pas rire, Jofroi n’est pas que le directeur artistique sur ce festival, il cuisine, cloue, fait les courses, envoie des mails pendant l’année, peint, gère un problème de sécurité avant de monter sur scène, apporte un brumisateur, recolle une affiche, va rechercher des cubis, anticipe les éventuels pépins,…
    Vous parliez de crainte pour l’avenir du festival si Jofroi y restait, moi c’est exactement l’inverse qui me fait peur et si vous pouviez voir tout ce qui est réalisé, solutionné, réparé sans même que vous ne vous en rendiez compte, vous aussi vous auriez la trouille !
    Alors je ne suis pas d’accord les gars ! Si vous voulez le virer, virez-le mais ne commencez pas à parler « au nom des bénévoles » parlez en votre nom. Dites-le que vous aussi vous voulez votre petit bout de lumière, votre place sur scène, votre nom sur l’affiche… Et bien sûr les mercis de tous ces festivaliers plein d’étoiles dans les yeux qui viennent de partout pour assister à ce festival.

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  7. Jean Pierre Binet 2 octobre 2015 à 7 h 39 min

    Déception – Tristesse – Colère Je ne parlerai pas de mon attachement bien réel à ce Festival et de la considération que j’ai pour tous ceux sans exception qui y ont contribué. Le problème que je crois comprendre est aussi vieux que le monde associatif : l’exercice du pouvoir entre un Conseil d’Administration de bénévoles et un Directeur Artistique salarié. Avec les années et parfois « à l’insu de son plein gré » par son attachement et son engagement le Directeur s’approprie un Festival qui en réalité ne lui appartient pas ! Et pendant ce temps là le CA peu à peu nourrit en coulisse des griefs contre son Directeur. Je pensais que la qualité des gens que je cotoyais de loin devait leur permettre de gérer un problème de ce genre sans conflit brutal et mauvaises pratiques !
    Le Conseil d’Administration aurait du avertir Jofroi depuis plusieurs années qu’il constatait des dérives qui ne lui convenaient pas. L’a-t-il fait ? Jofroi a-t-il tenu compte de ces éventuelles remarques ? Des questions dont je n’ai pas les réponses puisqu’à ce jour aucune explication ne nous a été donnée sur la chronologie des difficultés… Par contre chacun s’est lancé dans de mauvaises pratiques qui ne mèneront à rien de bon : appropriation du nom – précipitation à s’engager sur le festival 2016 entr’autres. Si chaque partie pouvait revenir à la raison avant qu’il ne soit trop tard et avant de détruire définitivement l’âme de ce Festival, j’en serais très heureux…

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    • NosEnchanteurs 2 octobre 2015 à 8 h 14 min

      Cet article se veut faire le point de « l’affaire » et a recueilli le témoignage des principaux protagonistes. N’étant ni membres du Conseil d’administration de Chant libre, encore moins juges, nous avons fait le choix de ne pas étaler les griefs faits à Jofroi et leur chronologie. C’est le moindre des respects que nous lui devons, à lui comme à sa compagne Anne-Marie Hénin.
      Malgré les difficultés, il eut, nous semble-t-il, été choquant et dangereux qu’il n’y ait pas de festival en 2016. Ce n’est – excusez du peu – qu’un changement de personnel d’encadrement, et toute entreprise, même culturelle, même animée de passion comme peut l’être Chansons de parole, doit pouvoir surmonter cette épreuve. Du reste, ne pas réaliser Barjac en 2016 serait une singulière punition tant pour les artistes qui y seront conviés que pour le public. Et pour ceux qui, au local, vivent un peu de ce festival (commerces, restos, hôtels et chambres d’hôtes, etc.). Ce n’est pas précipitation que de respecter les délais impartis, notamment ceux des dates butoirs de remise de dossiers de demande de subvention. Et un tel festival ne se réalise pas en quelques jours, à l’arrache, mais est bien le travail de toute une année.

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  8. Albert R. 2 octobre 2015 à 9 h 43 min

    Je lis sur le communiqué du maire Edouard Chaulet que le nouveau directeur du festival de Barjac « ne sera pas un grand artiste ». Il vaut mieux qu’il ne soit pas artiste du tout, en tout cas pas chanteur : il n’aura ainsi pas la tentation de se mettre en scène, en vedette, ce qui est excessif, désagréable. On ne le suspectera pas de renvois d’ascenseur, de copinages. Il vaut mieux que le festival ne soit pas partenaire de tas de prix et de concours, aux jurys faits de copains, toujours les mêmes, dont souvent on peut suspecter le palmarès. Il faudrait que le nouveau directeur soit attentif à l’ensemble de la « chanson de parole » : trop de talents pourtant évidents ne sont jamais pris en compte. Trop de stupides a priori ont à ce jour présidé à la programmation de ce festival et exclu des tas de chanteuses et de chanteurs qu’il faut vraiment faire un grand ménage. Il me suffit de lire l’index de ce site des Enchanteurs pour voir à quel point nombre d’artistes sont tricards particulièrement de Barjac. Comme Philippe Guillard mais il n’est pas le seul. Il faut que Barjac devienne exemplaire. Alors j’y reviendrai avec plaisir.

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    • Norbert Gabriel 2 octobre 2015 à 10 h 30 min

      Ce commentaire souligne bien un des sujets qui « fâchent ». Il y a 2 ou 3 ans j’ai lu quelques lignes d’Anne-Marie Hénin, qui semblaient dire qu’il y avait un manque de femmes ACI… J’ai eu envie à ce moment de lui suggérer de lire quelques articles dans ce site, si la visite de salles de spectacles est compliquée… Parce que des femmes qui chantent, il y en a quelques unes qui méritent un passage à Barjac. Encore faut-il écouter ce qu’elles font, et ne pas rester sur un a-priori qui date de 10 ans… Agnès Debord a commencé par « du répertoire » mais ça fait presque 10 ans qu’elle chante ses propres chansons dans des spectacles remarquables… Et elle n’est pas la seule…

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    • NosEnchanteurs 2 octobre 2015 à 12 h 05 min

      Deux lecteurs (dont un fut il y a peu membre de notre équipe rédactionnelle) qui, pour l’exemple, renvoient à l’index de NosEnchanteurs, ça suppose de notre part une réponse. Oui, depuis plus de six ans, NosEnchanteurs privilégie de toute la chanson celle qui n’a que peu voire pas du tout accès aux médias. Et bien souvent aux scènes, aux programmations. Citer là des exemples précis, des noms, serait en citer beaucoup. Nous sommes souvent surpris de constater que, d’un festival à un autre, ce sont les mêmes artistes. Ce qui est valable pour les grands festivals à gros budgets (toujours Fauve, Stromaé, Biolay, les Brigitte, etc) l’est tout autant pour les plus modestes voire les plus petits festivals : on a l’impression, et c’est souvent vrai, que ce sont toujours les mêmes artistes, les mêmes copains. D’accord avec Norbert Gabriel, si au moins les programmateurs (dans leur majorité) ne se déplacent plus (et pourtant le prix de l’essence a baissé…), qu’au moins ils aient la curiosité de découvrir autrement les artistes. Par NosEnchanteurs notamment. Lire l’index à cet effet, comme il y a peu de temps encore on lisait celui de la revue Chorus comme un outil de travail qu’il était aussi. C’est vrai que nous sommes surpris, souvent, et déçus, de voir de vrais talents totalement ignorés des programmations. Ça donne l’impression de gâchis, ça nous laisse à penser que les organisateurs ne font pas bien leur travail, qu’ils restent à leur bureau, qu’ils sont toujours occupés à autre chose, injoignables. Ou que ça se joue ailleurs, en d’autres stratégies, comme le dit en commentaire ci-dessous Philippe Guillard.

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  9. guillard 2 octobre 2015 à 11 h 38 min

    Pour en revenir et en finir (sinon c’est sans fin). Je pense que je n’aimerais pas être programmateur car on fait toujours des mécontents. Et que programmer n’est pas simple, car c’est souvent une petite partie , voir infime du travail. Ce que je veux dire, c’est que par contre, il est indécent et anormal, ce me semble, qu’un projet, qu’un travail, ne soient p)lus soumis qu’à des rencontres hasardeuses ou non, à des renvois d’acenseur, à des serrages de mains dans des tubulures et coursives. Ce qui voudrait dire que nous n’avons pas avancé d’un iota depuis Versailles. Et que les gens de la chanson seraient à pirori des révolutionnaires de gauche. Comment faire, quanf plus personne ne lit ni ne répond aux mails, et qu’ on ne peut passer sa vie à arpenter lieux et couloirs pour vendre sa petite chansonnette ? Comment espérer qu’un projet, s’il est beau et vaut le coup d’exister et de vivre, ait la chance de respirer ? relire la chanson de Ferré ? T’en as ? ( moi pas, quand j’en aurai…). Comment faire ( mais en as t’on envie) pour que tout projet et travail dignes de ce nom, ne soient pas soumis qu’à la présence dans les cours, versaillaisses et d’Europe. Et qu’on n’ait pas à s’exiler pour avoir le droit de chanter comme jadis, Voltaire, Diderot, Madame de Stael, Hugo, et voir La Fontaine, tricard à la cour, à cause de ses fables….

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  10. Rétrolien Jofroi débarqué de BARJAC | Chans...

  11. Norbert Gabriel 2 octobre 2015 à 12 h 08 min

    « . Et qu’on n’ait pas à s’exiler pour avoir le droit de chanter  »

    Oui tiens… Un exemple récent, Valérie Mischler qui essaie de remplir le Connétable, a vu UN seul programmateur l’an dernier, un japonais, qui l’a invitée 6 jours à Nagoya (6 millions d »habitants) pour 5 chansons dans un spectacle de Michel Glasko (dans un théâtre de 1500 places) et résultat, elle est programmée pour une tournée au Japon en vedette en 2016… Ce programmateur n’est pas un novice éberlué, son premier invité a été Maurice Fanon. Je n’ai pas souvent l’impression que les programmateurs français se déplacent dans les lieux de créations, mais plutôt dans les lieux où on vient au secours du succès. Quant à écouter des albums non labellisés « major » faut pas rêver, quand ça arrive, on se demande si c’est pas par erreur.

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  12. Rétrolien Chanson de Parole (Barjac), Jofroi débar...

  13. Claude Fèvre/ Festiv'Art 2 octobre 2015 à 12 h 30 min

    Copie de ma réponse sur Facebook : Philippe Guillard, j’aime ta plume (ne t’offusque pas du tutoiement) ! Je suis comme toi très chagrinée de cette tendance à ne plus répondre, même plus lire les mails… mais ce n’est pas du tout un phénomène propre à la Chanson !! Loin de là !! Le phénomène nous touche tous. Qu’en est-il alors de nos chroniques à laquelle nous consacrons tant d’heures à l’intention précisément des programmateurs qui peuvent chaque semaine y faire des découvertes … ?? Que deviennent-elles ? Depuis que je collabore à NE j’en ai écrit 230 ; pour la plupart elles concernent ces artistes qui n’ont aucun accès aux médias. Oui, oui, espérons que ce bouleversement interne au festival de Barjac soit l’occasion de davantage d’ouvertures ! Mais il ne me semble pas que Jofroi ait démérité sur ce point. Ce n’est pas sa programmation qui est en cause. Relire l’article de Michel Kemper qui présente une synthèse pertinente.

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  14. Norbert Gabriel 2 octobre 2015 à 13 h 04 min

    on a l’impression, et c’est souvent vrai, que ce sont toujours les mêmes artistes, les mêmes copains

    En lisant ça, je viens de trouver une des raisons pour lesquelles je ne suis jamais allé à Barjac, et dans d’autres festivals. Depuis mes années parisiennes – 23 ans cette année » beaucoup de ces festivals programmaient des artistes vus dans des petites salles à Paris, ou aux Francofolies, (salle bleue le plus souvent) que j’ai fréquentées de près 7 ou 8 ans de suite. Et je préfère le plus souvent le risque de la découverte que la sécurité du vu et revu, un festival c’est fait pour découvrir un peu de neuf. Sinon la chanson se sclérose. Et les spectateurs aussi.

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  15. guillard 2 octobre 2015 à 13 h 12 min

    méditation du jour pour ceux que cela intéresserait  »
    pourquoi la réussite chansonneuse ne tient-elle qu’à des principes Versaillais, alors que ceux qui font cette même chanson, ou en décident, sont au vu des discours et des paroles, des révolutionnaires de gauche ?  »
    Si pas envie ni de lire ni de répondre, une pensée de La Boétie
     » ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux »
    ou sinon
     » le murmure est peut-être plus vieux que les lèvres »
    ( Mandelstam, poète russe)
    ce qui n’a rien à voir avec l’article en question. Ceci étant, quoi a à voir avec quoi, ? quand ni travail ni talent ne paient, comme dit plus haut.

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  16. ingrand 2 octobre 2015 à 17 h 46 min

    Merci Marika de vos propos ; je le sentais aussi comme ça le festival de Barjac ! Et moi aussi j’ai  » la trouille  » car des personnes dévouées et impliquées comme l’étaient Jofroi et Anne Marie je ne suis pas sûre qu’on en trouve des masses ! Quant à la programmation, il est vrai qu’on y trouvait parfois des artistes qui y étaient déjà passé … mais qui se plaindrait de revoir B.Joyet ou Sourigues ? Et personnellement j’y ai découvert un nombre considérable de chanteurs et chanteuses dont j’ignorais l’existence. Je ne les ai pas toujours aimés d’ailleurs, mais qu’importe il faut donner à voir, et c’était le cas.. Alors oui, je suis triste, très triste …

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  17. Florence 2 octobre 2015 à 18 h 42 min

    Parcours des pages Facebook, de celles qui traitent de Barjac.
    Il y a des gens consternés, attristés : des bénévoles, des techniciens.
    Je les comprends.
    Il y a dû y avoir des pleurs.
    Il y a des gens confiants, aussi.
    Jofroi est le patron depuis la création de ce festival, il y a vingt ans.
    On n’a jamais connu que lui. Et Anne-Marie.
    Barjac c’est Jofroi et Jofroi c’est Barjac.
    Comment imaginer un autre directeur artistique à sa place ?
    Pourtant c’est possible.
    Il faut se dire qu’il part en retraite : possible, Jofroi a l’âge de la retraite.
    Il n’y a pas rupture, c’est toujours la même association, Chant libre, à qui on fait confiance depuis vingt ans.
    Les mêmes cadres associatifs, le même déroulé, les mêmes lieux.
    Ce serait même méprisant d’avoir ignoré l’association depuis vingt ans au prétexte que l’arbre Jofroi cache la forêt associative.
    Le nouveau directeur artistique apportera juste sa touche, son fonctionnement à lui, négocié avec l’équipe en place, sa personnalité. Et le nécessaire renouveau des Chansons de parole.
    Où est le problème ?

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  18. Thomas 2 octobre 2015 à 20 h 42 min

    J’ai lu hier, dans une déclaration que je ne retrouve plus sur les réseaux sociaux et autres publications (sans doute l’auteur a-t-il regretté de s’être dévoilé trop tôt ), que « l’auto-programmation » de Jofroi pour la soirée d’ouverture du Festival 2015, était « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » ! Vase de qui, vase de quoi ? Sans doute le vase de celui ou celle qui a mené cette cabale contre le Directeur artistique évincé. Le porteur de ce vase avance masqué, en attribuant la responsabilité aux bénévoles qui parait-il se sont rebiffés. Pour avoir été longtemps très actif dans la vie associative, et bénévole, je sais que le bénévolat est une activité librement choisie et volontaire, sans rétribution. En général, les personnes qui s’engagent dans un bénévolat le font par goût ou passion, pour connaitre une activité, rencontrer d’autres personnes, etc … et restent libres de quitter cette activité dès qu’elle ne les satisfait plus . Je pense à bon nombre de festivals plus ou moins importants, où l’on voit de nombreux volontaires effectuer toutes les tâches avec ferveur, avec la fierté d’être dans l’organisation et distingués par leurs bracelets ou leurs badges . J’ai vu depuis de nombreuses années les bénévoles de Chansons de Parole vivre le festival dans une excellente ambiance ; je doute fort que si certains avaient eu des revendications sérieuses ils ne se seraient pas confiés à Jofroi ou Anne-Marie, ou qu’ils n’auraient pas osé cesser cette activité si elle leur eût coûté. Ainsi, cet argumentation mettant en question les bénévoles me parait irrecevable.
    Ce qui caractérise également les bénévoles , c’est qu’ils effectuent des tâches sans qualification, ils peuvent tout faire . Quant aux tâches qui sont rémunérées, dans une association, ce sont celles qui nécessitent des compétences, des connaissances, et surtout une prise de responsabilités.
    J’ai vraiment eu le sentiment cette année que le festival, de par sa programmation, forcément, a suscité plus d’engouement encore que dans le passé, notamment pour les fins d’après-midi sous le chapiteau. La cour du château a été aussi bien remplie, et même le soir où Jofroi a chanté. Les applaudissements étaient chaleureux et ont duré… Alors, que reprocher à la programmation ?
    Sans doute y a-t-il des personnes , qu’elles soient dans le CA de l’association ou influentes en dehors, qui voudraient voir des amis, ou des artistes dont ils veulent devenir les amis, être programmés dans le festival … sait-on jamais ?
    Je connais aussi d’autres festivals et lieux de spectacles, dont le directeur artistique n’hésite pas à s’auto programmer, et à programmer régulièrement et tous les ans les mêmes artistes. Il y a aussi des lieux de spectacles où l’on peut voir plusieurs fois par an un même artiste. Et le public est toujours présent. Tout simplement parce que c’est normal que certains lieux de spectacles soient liés à certains artistes, et réciproquement . Le public aime savoir où retrouver ses artistes favoris. Si c’est un problème de retrouver trop longtemps et trop souvent une même personne, on peut le transposer au domaine politique où les cumulards et les attachés à leur bureau sont légions !
    Tout cela me conduit à penser que l’évènement est uniquement le fruit d’une ambition, d’une envie de prise de pouvoir.
    Il y a maintenant quelques années, voyant le « parrain » du Festival moins assidu, à cause de la maladie qui le gagnait, je me demandais, avec une certaine inquiétude, que deviendra le festival quand Ferrat ne sera plus là ? Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que le ciment , la cohésion, qu’il apportait, ne s’effritent. La présence de Ferrat avait validé la direction artistique, orienté les choix en matière de programmation et d’idées à défendre. Pour certains , la petite gloire qu’ils avaient à le côtoyer suffisait à les tenir en respect et les faire rester dans le jeu sans faire de vagues. Et les jalousies, les ambitions ont éclaté. D’où viennent-elles ? Qui habitent-elles ? La suite de l’histoire nous le dira forcément !
    Un Festival a nécessairement une spécificité, une identité, pour pouvoir exister. La chanson de parole est devenue ces dernières années, la clef de nombreux festivals qui ont vu le jour aux 4 coins du pays… et Barjac n’a plus le monopole ni l’apanage de la chanson à texte. Peut-être était-il temps de faire table rase du passé et rebâtir ici ou ailleurs et dans l’innovation. Dans cette conjoncture qui prive de plus en plus la culture de ressources, seuls survivront les authentiques et talentueux créateurs, les Artistes.

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    • NosEnchanteurs 2 octobre 2015 à 21 h 49 min

      « J’ai lu hier, dans une déclaration que je ne retrouve plus sur les réseaux sociaux et autres publications (sans doute l’auteur a-t-il regretté de s’être dévoilé trop tôt ), que « l’auto-programmation » de Jofroi pour la soirée d’ouverture du Festival 2015, était « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » ! »

      Cette déclaration, Thomas, est tirée du communiqué de Jofroi et d’Anne-Marie Hénin. Elle n’a pas disparue des réseaux sociaux ni même du dossier ci-dessus de NosEnchanteurs. Les auteurs de ce communiqué n’ont rien regretté.

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      • Thomas 3 octobre 2015 à 9 h 43 min

        Non ! Vous me parlez d’une citation ! Je parle de la source originale …

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        • Norbert Gabriel 3 octobre 2015 à 11 h 48 min

          A priori, c’est dans la déclaration d’Anne-Marie Hénin qu’on devrait trouver les références de la source originale. Dans la compilation des différentes déclarations et commentaires utiles à éclairer les débats, je n’ai pas vu cette déclaration écrite. Peut-être s’agit-il d’un propos exprimé oralement dans les discussions tenues lors de l’assemblée générale?

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    • Marc Rebond 3 octobre 2015 à 9 h 51 min

      Si je lis le long commentaire de Thomas, les choses sont simples. Il y a les professionnels, ceux-là sont compétents. Et les bénévoles, ceux-là ne le sont pas. Et les bénévoles jalousent et ennuient les professionnels. J’en conclue que le monde serait idéal s’il n’y avait pas de ces bénévoles par nature emmerdants et contre-productifs. Jofroi est un dieu sacré : il a tout fait, tout compris. Et même permis, c’est sympa, à des bénévoles, médiocres et ivres de pouvoir, à se hisser à un petit statut social.
      Mais la vie, la vraie, c’est pas ça, Thomas. On peut supposer effectivement que les professionnels sont compétents : c’est bien la moindre des choses qu’on peut leur demander, ou alors on s’est gouré grave dans le recrutement. Mais ça ne veut pas dire, loin s’en faut, que les bénévoles ne le soient pas non plus. Fondamentalement, le différence entre bénévoles et salariés, c’est le statut. Eventuellement le rôle. Pas forcément la compétence. J’ose ajouter que les bénévoles, quand ils exercent des responsabilités au Conseil d’administration, ont des responsabilités (entre autres pénales) que les permanents (les irresponsables !) n’ont pas vraiment ou si peu.
      Ils ne faut pas prendre, cher Thomas, les bénévoles que pour des cons, des aigris, des immatures. Ils assurent, qui plus est sur leur temps libre, en plus de leur activité professionnelle à eux. Ça mérite au minimum le respect. Si j’ai bien compris, pour avoir tout lu, ce que Michel Kemper présente comme « l’affaire Barjac », il y a effectivement un moment où la goutte fait déborder le vase, où trop c’est trop, où le directeur en fait trop, et toujours pour lui, pour son prestige, son égo surdémesuré. C’est « moi je » tout le temps, dans la rue, à la télé, sur scène. Et les bénévoles ils font quoi, eux ? Seulement vendre des canettes, déchirer les souches des billets et nettoyer les chiottes ? ! Faut-il être à ce point aveugle et farouche partisan du directeur remercié pour insulter ainsi les administrateurs bénévoles qui ont eu le courage – c’est est un – de prendre une décision responsable, adulte ? Et ainsi de préserver l’avenir de ce festival qui nous est à tous important.
      S’il n’existait pas de bénévoles dans ce pays, il n’y aurait AUCUN festival. Les professionnels sont au service d’une association, pas le contraire, ne l’oublions pas !

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      • Joëlle 3 octobre 2015 à 11 h 29 min

        Monsieur THOMAS a une façon caricaturale de présenter ce conflit entre employeur et salarié.
        Je suis militante dans une asso chanson et me sens insultée par de tels propos sur les bénévoles. Dans notre association, nous avons en certains domaines (sonorisation, éclairages, accordage de piano…) recours à des professionnels : des techniciens ayant un savoir-faire dans leur domaine et du matériel que nous n’avons pas. Ça ne veut pas dire que nous soyons incompétents.
        Nous faisons aussi des choses qu’eux ne savent pas faire. Notamment les démarches administratives et la programmation. La communication, les contacts avec les élus politiques, l’accueil du public, le catering (nous faisons nous-mêmes les repas)… Le repérage aussi, c’est pour ça que, de leur poche, en militants que nous sommes, certains d’entre nous se rendent chaque année au Festival de Barjac.
        Je confirme ce qui dit MARC SERVIER : si notre asso de bénévoles n’existait pas, il y aurait dans notre région des concerts et pas mal d’heures d’intermittence en moins.
        Je ne savais pas qu’il y avait des problèmes à Barjac, je les découvre. Je suppose que le CA n’a pas prit sa décision à la légère mais après mûre réflexion, en pesant le pour et le contre, après débat.
        Qui êtes-vous, THOMAS, pour présenter les choses de cette façon et ridiculiser, insulter les bénévoles qu’ils sont, que nous sommes ? En mission pour le directeur artistique ainsi déjugé ? Ce serait triste…

        Répondre
        • Thomas 3 octobre 2015 à 12 h 22 min

          Selon vous les bénévoles doivent être salariés ? Ce ne sont donc plus des bénévoles !

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          • NosEnchanteurs 3 octobre 2015 à 12 h 58 min

            Où avez-vous lu ça, Thomas ? Nous avons beau relire les commentaires de Joëlle et de Marc, nous ne voyons rien de tout ça. Veuillez lire pour bien comprendre. Et au passage, sous peine de non validation future, vous exprimer en des termes plus respectueux envers les autres commentateurs. NosEnchanteurs ne supporte plus les débordements de ce genre. On peut et on doit dialoguer sans débordements. Nous sommes sur NosEnchanteurs, pas sur le reste de la toile !

      • Thomas 3 octobre 2015 à 12 h 21 min

        Vous n’avez rien compris ! Je ne dénigre absolument pas les bénévoles puisque je suis assidu dans le bénévolat depuis longtemps! Lisez pour comprendre et non pas pour vous opposer systématiquement ! C’est à cause de gens comme vous, aveuglés par le parti pris que rien n’avance dans notre pays !!! Vous pouvez penser et interpréter les choses comme vous voulez, vous ne changerez rien à la réalité que vous tenez tant à falsifier parce qu’elle vous dérange…

        Répondre
        • Anne-Marie Panigada 4 octobre 2015 à 13 h 55 min

          Alors là, je m’insurge, monsieur Thomas l’anonyme ! Vos propos dépassent les limites ! C’est vous qui interprétez. NosEnchanteurs a donné la parole à tous les protagonistes, de manière équitable, pour que chacun ait toutes les clés en main, justement, et complète son article, au fur et à mesure, avec les déclarations de toutes les parties, dans un esprit d’ouverture et pour que toute la lumière soit faite. Je ne vois pas où il y a falsification, interprétation ou aveuglement, si ce n’est de votre côté. D’accord avec Michel s’il veut désormais censurer vos propos que je trouve outranciers et contre productifs !

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        • Norbert Gabriel 4 octobre 2015 à 17 h 37 min

          Moi non plus je ne comprends pas où vous voulez en venir avec ces digressions sur les bénévoles. Si Chant Libre est une asso type 1901, elle a forcément des bénévoles aux commandes et au bureau, qui ne peuvent être rémunérés, c’est dans les statuts de base des assos. La question de la compétence n’est pas liée au salariat. Et dans l’organisation d’un festival, la compétence du directeur artistique est différente de celle d’un cuisinier bénévole, mais professionnel, qui organiserait la cuisine par exemple. C’est le cuisinier qui fait le plat, même si c’est le DA qui a fait le menu.
          NB:en général, quand on commente avec des propos polémiques, on signe de son nom.
          Norbert Gabriel.

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  19. Michel Kemper 3 octobre 2015 à 13 h 52 min

    COMPLÉMENT D’ENQUÊTE

    A une question posée, sur la page facebook « J’irai à Barjac », sur qui sont les membres du CA de Chant libre (entendu ceux qui ont voté contre Jofroi), Anne-Marie Hénin répond ceci :
    « C’est simple : la femme du maire, le frère du maire, la belle-soeur du maire, 3 conseillers municipaux ( dont 2 membres de droit qui ne connaissent pour ainsi dire pas le festival), le Président (ancien conseiller municipal) et le Président de l’office du tourisme… municipal ! Pour le reste, ils ont défendu Jofroi. »

    Ce à quoi répond Cathy Chaulet, membre du CA :
    « Chère Anne Marie…
    Je pensais pour avoir travaillé bénévolement pendant plus de 15 ans comme trésorière, travail professionnel, à tes côtés qu’à défaut d’avoir de l’amitié, tu avais au moins un peu de considération pour moi… La femme du maire !!!! 1ère fois que je m’entends appeler ainsi, du moins en face… Je suis Cathy… Certes la femme d’Edouard et fière de l’être… notre clan comme tu as l’air d’insinuer a quant à lui toujours œuvré au festival sans prendre un sou pour sa pomme..
    Alors sur le même ton que toi, c’est simple : la femme, le mari, l’artiste, le directeur artistique, la fille , la présidente de l’agence de production, de communication, de location de petite sono, eh oui même cela se loue au festival, business is business, de remboursement de frais de déplacement à 12 km, tous rémunérés et là est notre grande différence, avec un argent public dont l’origine politique ne semblait pas vous gêner… non la politique n’est pas caca, si les politiques se conduisaient comme vous, ils seraient poursuivis …. Et n’oubliez pas votre installation et le choix des environs de Barjac après 1992… Vous avez tout fait pour l’intégrer le clan du maire… et ce n’était pas je le vois bien avec moi aujourd’hui pour des raisons d’amitié. »

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    • Evelyne 8 octobre 2015 à 21 h 56 min

      « … Pour le reste, ils ont défendu Jofroi. »
      Le reste ? Jofroi. Et Anne Marie Hénin, femme du directeur et salariée de l’association elle même membre du CA avec droit de vote, qui disposaient de deux mandats. C’est si simple de le dire.

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  20. Marc Servier 3 octobre 2015 à 17 h 33 min

    Je ne polémiquerai pas avec Thomas, un peu trop droit dans ses bottes pour bien lire et comprendre mes propos sans les travestir éhontément. Juste lui dire que je ne suis ni pro ni anti Jofroi, ni pro ni anti maire de Barjac, ni pro ni anti Chant libre. Je prends juste connaissance, par les Enchanteurs d’abord et par d’autres sources que je suis allé consulter, de cette affaire qui me touche parce que Barjac est un lieu important de cette chanson que j’aime. Je n’aurais pas dû répondre à quelqu’un (André Thomas, je présume ?) qui s’expose ici et là comme étant un indéfectible soutien, jusqu’à l’absurde (ce qui n’est un service à lui rendre si on veut le défendre bien), du directeur artistique qu’est Jofroi.

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  21. MÉNÉTRÉ GILLES 3 octobre 2015 à 17 h 47 min

    Bonsoir à tous.
    Je viens de lire avec attention l’ensemble des commentaires. Je suis bénévole depuis deux ans, dans l’association Chant Libre. J’y assure le transport des artistes. Trente ans d’expérience professionnelle dans les transports urbains, activité au service du public, m’ont appris que les analyses, les commentaires, les décisions ne doivent être faites qu’à partir et uniquement à partir de faits réels.
    Comme de nombreux bénévoles, j’ai souffert du comportement d’Anne-Marie HÉNIN et de Jofroi. J’ai pris le temps d’écrire des comptes-rendus sincères de dialogues tenus entre eux moi, lors de ce dernier festival et d’y ajouter mes commentaires. J’ai envoyé le tout aux intéressés et au Président de l’Association, afin qu’il en informe le CA. À ce jour, ni Anne-Marie, ni Jofroi n’ont pris la peine de me répondre.
    Je propose à toutes les personnes intéressées par des informations factuelles de me contacter. Je leur transmettrai ces documents. J’espère que cette modeste contribution permettra d’éclairer leur jugement. menetre.gilles@hotmail.fr

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  22. Vingtdeux 4 octobre 2015 à 10 h 11 min

    Passionné de chanson « à texte », j’arrive sur votre site, guidé par ma curiosité depuis que j’ai appris cette « affaire » ! J’ai donc recherché dans toutes les archives possibles pour retrouver assez d’historique et renforcer les jugements que je pourrais avoir.
    J’en arrive à me demander, puisque la dualité est en toute chose, et surtout en tout débat, si « Chansons de parole  » doit tout à Barjac, ou si c’est le contraire. Quand le festival en question a-t il vraiment pris son essor ? Quelle a été sa « courbe de croissance ? La programmation du festival a-t elle une année ou l’autre entrainé des déficits ?
    Dans les 3 premières années, il semble que cela fonctionnait en petit comité, « entre amis », avec des personnalités fortes et d’envergure, certes, mais sans trop d’ouverture vers la nouveauté et « les jeunes ».
    Depuis que Chansons de parole a pris sa vitesse de croisière dans la forme que l’on a connue pendant 20 ans, beaucoup de festivals frères jumeaux sont nés dans le pays, beaucoup de lieux de spectacles ont adopté les mêmes ingrédients. Et ils n’ont pas lieu à Barjac ! Barjac, ni le village, ni la municipalité, ni l’asso Chant libre, ne possèdent l’exclusivité d’une ligne de programmation. D’autant plus que les artistes que l’on voit à Barjac plus ou moins souvent se retrouvent régulièrement dans tous ces autres lieux ! C’est peut-être parce qu’ils ne sont pas si nombreux, les authentiques poètes chanteurs et surtout créateurs, parmi cette multitude d’auto-proclamés artistes qui vivent sur les emprunts à leurs « grands frères ou grandes sœurs, ou dans une uniformisation de l’engagement, ou dans une pseudo poésie formatée.
    Ainsi, c’est très facile de programmer un festival avec chaque année des « petits nouveaux », car l’hyper médiatisation le permet à tout un chacun; encore faut-il trouver dans ce maelstrom de bruiteurs et de bavasseurs, des valeurs sûres et durables, et surtout des artistes en devenir , qui ont de la personnalité, de l’originalité, et le potentiel pour produire encore et encore …
    Je lis aussi dans les commentaires ci-dessus une polémique autour du bénévolat … sur fond paranoïaque ! Au fait, pourquoi y a-t il des bénévoles, si nombreux en apparence, dans l’organisation d’un festival ? Pourquoi sont-ils venus se perdre dans ce qui semble être une galère sans nom ? Quelle est la définition du bénévolat ? …
    Pourquoi dans le comité somme toute restreint, ne se parle t- on pas en face quand quelque chose ne tourne pas rond ? Même dans un groupe où tout le monde semble ouvert à la poésie, à l’humanisme, à la fraternité, il y a des gens sournois qui manœuvrent par des coups bas, des traitres, des lâches ? C’est à désenchanter de tout !
    Bon courage à toutes et tous, pour montrer vos talents au mieux en 2016 !

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    • Michel Kemper 4 octobre 2015 à 11 h 27 min

      La plupart des festivals de chanson (FestiVal de Marne, Mautauban, Saint-Etienne, Oreilles en pointe, etc.) sont nés il y a 25 à 30 ans. Dynamique dans laquelle s’est inscrite la naissance du festival de Barjac en 1992. Petit festival alors, mais tous les festivals de ce type, absolument tous, sont nés petits, « entre amis » ou presque. Même Le Printemps de Bourges ou Les Francofolies de La Rochelle. Ensuite les festivals peuvent grossir. Ce fut la tâche de Jofroi de développer ce festival et il a bien mené cette tâche, avec talent je crois. Un autre professionnel que lui aurait fait la même chose, n’en doutons pas.
      Qui apporte à qui, entre la ville et le festival ? Ce sont d’abord les collectivités territoriales qui apportent en espèces sonnantes et trébuchantes (à de rares exceptions près – il existe de petits festivals sans aucune subvention) : c’est quand même ça qui préside à la naissance, car de bonnes idées et des volontés, c’est parfois insuffisant. Si, une fois né, le festival gagne en notoriété, c’est bien pour la commune, oui. Mais ne croyez pas que Barjac soit une ville inconnue sans son festival chanson. Elle a de nombreux atouts et d’autres et importantes manifestations. Avec Chansons de parole Barjac a simplement gagné en plus un public chanson (avec ses nuitées, ses restaurations, etc.) et une grande réputation dans le microcosme de la chanson pure et dure : ça n’en fait pas pour autant une commune universellement reconnue chez tout ceux qui achètent des disques ou écoutent des chansons à la radio.
      Le type de programmation proposée à Barjac exprime un besoin, une nécessité, l’existence d’un public. Auxquels d’autres villes (et d’associations), avant ou après Barjac ont su aussi répondre. Contrairement à ce que vous pensez, des talents, nouveaux ou pas nouveaux, existent en nombre (comme vous venez de faire connaissance avec NosEnchanteurs, vous aurez le loisir d’en découvrir beaucoup dans les archives de ce site – près de 3350 articles en ligne) mais cette extraordinaire diversité a objectivement du mal à se faire entendre dans ces festivals qui, souvent, offrent une programmation presque similaire (hé, ce qui a bien fonctionné ici doit forcément bien marcher ailleurs !) et c’est dommage. Il y a dans la francophonie une richesse exceptionnelle sans doute mal exploitée qui ne se retrouve pas assez, ou très mal, sur nos scènes. Ça manque souvent de prises de risques et je ne pense pas particulièrement à Barjac en disant ça.
      Quant à la motivation des bénévoles, aux rapports entre les gens dans une organisation – à Barjac ou ailleurs – tout est complexe comme l’est la nature humaine. La chanson et la poésie, le soleil et les vieilles pierres n’empêchent pas parfois les incompréhensions, les non-dits, les sincères souffrances. Nous sommes faits ainsi.

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  23. POMMIER Marc 4 octobre 2015 à 12 h 00 min

    laissons respirer les notes et les mots
    en ces voix intemporelles à ciel ouvert
    plus long sera l’écho
    que ces mirages, que ces tonnerres
    qui viennent troubler quelques instants
    notre désir de nous émoustiller fraternellement.

    Marc POMMIER
    3 OCTOBRE 2015

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  24. Françoise 4 octobre 2015 à 15 h 46 min

    Tristesse… Oui c’est bien le sentiment qui nous étreint, après des années de délices et d’émotions partagées à l’écoute d’un répertoire aussi beau qu’exigeant, dans un village lumineux, une atmosphère conviviale…
    Tristesse d’apprendre cette cassure, suivie des propos amers qu’elle suscite, et des malentendus que révèlent certains commentaires.
    Mais d’autres l’ont dit, et beaucoup de passionnés du festival vous le répéteront: Jofroi et Anne-Marie, on les aime. Il ne s’agit pas de sacralisation ni de soutien inconditionnel, mais de l’estime et de l’affection que l’on éprouve pour ceux … qui vous font du bien, parce qu’une belle passion les anime et qu’ils s’y engagent à fond. Même respect pour les autres passionnés qui à Barjac mènent des combats salutaires, dans la chanson et au-delà. Alors ça fait mal de voir certains d’entre eux s’entre-déchirer… Moins mal qu’à eux certainement.
    C’est pourquoi ce changement de direction artistique conflictuel, résultat d’un vote majoritaire à une voix près, peut difficilement passer pour une évolution naturelle à traiter avec indifférence…
    Jofroi est accusé de profiter du festival pour sa propre gloire. Voyons les affiches : sauf erreur, en 20 ans, 3 concerts personnels. Et magnifiques. Plus les soirées à chanter avec plusieurs invités, toujours très agréables. Un artiste de grand talent doit-il se sacrifier totalement s’il dirige un festival? A-t-on reproché à Jean Vilar de jouer au festival d’Avignon?
    Evidemment, diriger un festival, c’est voir augmenter sa notoriété, multiplier les rencontres et les amitiés dans le métier – d’où les retombées bénéfiques. C’est aussi risquer des inimitiés, car une programmation remarquable ne peut rendre justice à tous, à talent égal, en quelques jours par an. La plupart des artistes programmés à Barjac connaissent bien, d’ailleurs, l’injustice de ne pas voir leur talent reconnu – par les medias, et pour d’autres raisons.
    Mais il faut vraiment ne jamais avoir mis les pieds dans ce festival pour nier qu’on y fait des tas de découvertes! Non seulement dans les deux séances de l’après-midi mais même dans les concerts « vedettes » du soir. Que de coups de coeur on doit à cette programmation, saluée depuis des années dans la presse et les blogs hautement qualifiés…
    Le festival est soutenu par tous ses bénévoles. On les voit intervenir partout, efficaces, souriants. En particulier ceux de Chant Libre, qui sont au cœur de l’organisation. La chaleureuse ovation qui les salue chaque année n’est qu’un signe bien mince de notre gratitude. Mais personne n’ignore que sans eux, le festival n’existerait pas : pour les spectateurs, l’arbre Jofroi ne cache pas la forêt. Pourtant les échanges actuels suggèrent un problème entre bénévoles et salariés au sein même de l’association. Le conseil d’administration de Chant Libre s’est-il senti frustré quant aux prises de décision, sur le répertoire par exemple? Quel dommage qu’une solution interne n’ait pu être trouvée, plutôt que ce clash qui risque d’engendrer de nouveaux malentendus et de nuire à toutes les parties !
    Souhaitons dès que possible un arrêt des hostilités, du baume sur les blessures et des lendemains qui chantent…

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  25. bernard Bouchault 4 octobre 2015 à 15 h 47 min

    Usurpation…
    Evénement improbable bien que depuis fort longtemps par beaucoup désiré, l’annonce du remplacement du directeur artistique du festival « Chanson de paroles » par décision du Conseil d’administration de l’association « Chant Libre » me semble, en tant qu’observateur concerné, mériter quelques commentaires, tant je n’en ai lu jusqu’à présent que quelques analyses à mon sens fort incomplètes.
    La volonté d’appropriation progressive, mais finalement avérée, de « cet outil pour la chanson » (Anne Marie Henin dixit !) par cette dernière et son chanteur de mari Jofroi, à des fins évidentes d’autopromotion et de recherche de statut d’influence, de bien loin supérieures à leur engagement au service du bien public et pour la défense revendiquée de la chanson française à texte est, bien sûr, largement suffisante à légitimer ce « débarquement », même si, de mon point de vue, il survient bien trop tardivement.
    Car, bien que graduée, leur stratégie de noyautage, à l’œuvre depuis leur implantation au sein de ce festival, était, pour tout témoin attentif, discernable dès les premières années…
    D’abord par la confiscation de la programmation (au tout début collective et démocratiquement adoptée) un temps dissimulée puis très vite revendiquée et indument justifiée par des contraintes techniques, puis par la concentration graduelle de la gestion administrative dans les mains de la femme du chanteur (a l’exception fort heureusement de la comptabilité tenue par la mairie) et enfin par de graves atteintes (d’ailleurs plus ou moins conscientes ou tactiques) à l’esprit collectif, à tendance autogestionnaire, du projet initial bien évidemment incompatible avec leur volonté de conquête…
    En atteste explicitement les climats dépressifs ou/et indignés au sein de l’équipe des bénévoles à la fin de chaque cession, l’usure systématique de toute ces énergies d’abord enthousiastes puis très rapidement découragées se soldant, en plus de psychodrames plus ou moins larvés, par de multiples et dommageables démissions.
    Un historique détaillé serait certainement bienvenu et édifiant mais ce n’est pas ici mon propos même s’il est indispensable de se souvenir du passé pour comprendre le présent et ainsi peut être devenir apte à modifier le futur.
    Par contre, il est une dimension, jusque là non révélée, à cette petite affaire locale qui mérite certainement que l’on s’y attarde un instant tant elle est, par delà cet épisode provincial, représentative du caractère irrespirable de notre soit disant « modernité » et touche ainsi à l’universel.
    Car ce processus d’usurpation, « s’emparer par la violence ou par la ruse en parlant d’un bien d’une dignité ou d’une fonction», est en soi fort banale; de fait nous le voyons désespérément à l’œuvre tous les jours autour de nous, dans l’ensemble des rapports sociaux, au point qu’il s’affiche parfois comme un modèle de comportement « décomplexé », certainement le chemin le plus court et le plus efficace vers « La Réussite ». Il peut ainsi être considéré comme emblématique de l’altération délétère que l’économie néolibérale propage sur l’ensemble des sociétés post-industrielles.
    Or, si je ne m’abuse, ce festival s’est instauré dès l’origine comme un temps et un lieu de résistance à cette déferlante, une place publique où la parole libre pouvait venir dénoncer, s’indigner, se révolter, voire même s’insurger contre cet ordre dominant et de plus en plus établi. De fait le parrainage de Jean Ferrat en fut un temps la superbe bannière !
    Jofroi, pour sa part et au diapason, n’a jamais craint, de s’inscrire dans la lignée de ces grandes figures tutélaires et rebelles comme, en plus du précédent, Nougaro, Ferré, Brassens ou Brel.
    Et d’ailleurs, avec toutefois un petit bémol sur son talent et son insubordination, cette filiation là n’est, pour le coup, pas totalement usurpée.
    Ecoutons le se (laisser) présenter sur son site officiel jofroi.com
     « Raconteur de vie(s), grain de voix au diapason, Jofroi, c’est du solide ! Bien tanqué dans sa terre gardoise d’adoption, ce grand Belge obéit à la belle définition que se donnait son ami Québécois Félix Leclerc, celle d’« homme qui chante ». Et qui chante pour nous, ses frères humains, les joies, les peines, les colères, les espoirs que nous avons en partage, comme le goût de la fête et l’incoercible aspiration à la justice, à la paix, à l’harmonie entre les êtres et les choses. Il y a de la force, de la simplicité, de l’humilité dans ses mots et dans sa voix qu’il a grave et chaude, vibrante, prenante.
    Y-a-t-il du Ferrat, du Nougaro, du Ferré chez Jofroi ? Non, il y a du Jofroi dans Jofroi. C’est à dire une écriture soignée, une poésie à vous arracher l’âme au surplomb de l’humanisme, de la générosité de l’homme, de la fraternité. Chaque chanson est une touche d’humilité et de regard vers les autres. »

    Mais alors comment concilier cette profession de foi avec tout ce qui précède ? Comment admettre que cet homme là ait, avec l’aide de sa compagne, instrumentalisé pendant toutes ces années une manifestation culturelle protestataire et l’ensemble des acteurs sans lesquels elle n’aurait pu exister, avec comme essentiel objectif de s’en servir comme marche pied, voire de simple substitut de carrière !? Comment tolérer l’immense écart entre le message humaniste de « justice, de paix, et d’harmonie entre les êtres et les choses » et la réalité de son statut de « dominant bonhomme » face aux « petites mains » toujours prêtes à assurer le succès de chaque spectacle et par là même, au final, notamment le sien ? Et surtout d’avoir usé et abusé de ce rapport de classe qui place l’artiste (plus précisément où l’artiste se place) dans la lumière des projecteurs, au centre même du pouvoir que lui offre le regard d’autrui, sans s’interroger un seul instant sur la légitimité d’une telle distinction en regard du « message » d’égalité et de fraternité, haut et fort, déclamé.
    Brassens, Ferrat et Brel, chacun à leur manière, ont tous exprimé (pour le moins !) la gêne que leur procurait cette incohérence. Il semble peu probable qu’elle ait un jour effleuré Jofroi…
    Alors, bien plus que les petits profits que lui ont permis d’acquérir son ascendant sur ce festival, somme toute juste retour des choses s’il avait été à la hauteur de la tâche, ce sont son incohérence idéologique et son manque d’intégrité qui sont le plus critiquables ; son besoin et sa stratégie d’appropriation révèle d’abord et avant tout la faiblesse de sa pensée, son insécurité statutaire, au final sa triste mentalité de simple petit commerçant de la chanson (en atteste encore tout dernièrement, comme s’il en fallait encore une preuve, le dépôt, en août 2015, de la marque « Chanson de Parole » ainsi que l’achat de tous les noms de domaines s’y rattachant : .com, .org, .net, etc.). Cela laisse présager d’une lutte féroce pour préserver le privilège acquis qui a d’ailleurs immédiatement débuté par la communication outragée de l’injustice et de la cabale politicienne dont lui et sa femme sont, bien évidemment, les innocentes victimes…
    A terme et pour conclure sur une note positive je voudrais ici saluer à sa juste valeur le sursaut des responsables de l’association « Chant libre » qui viennent de reprendre la main face à un dévoiement trop longtemps toléré. En restant sur le registre de la symbolique ce retournement de situation, j’imagine aussi éprouvant qu’incertain, peut être en premier lieu perçu comme l’aboutissement fragile d’une saine rébellion face à la dernière arrogance de l’impétrant :
    « Jofroi invite » !
    Mais il est aussi l’expression, du moins pourrait-il l’être, de la réappropriation collective d’une manifestation culturelle, au plein sens de ce terme, par ses premiers acteurs-producteurs, ceux que l’ont nomment, ainsi les dévaluant, « les bénévoles » (pourtant issus du latin benevolus « bien veillant, dévoué », littéralement « qui veut du bien ») pour, à terme, renverser les rôles et établir, une fois pour toutes, qui est véritablement au service de qui…! C’est à ces conditions, et à elles seules, que cette funeste expérience pourrait permettre d’éviter son désastreux renouvellement.
    Il est vrai que le texte, tout à fait remarquable, de jean Michel Bovy, équilibre de fermeté et de retenue, laisse augurer d’un possible rebond. Mais je n’y ai rien lu que je puisse rattacher à ce que je viens d’exprimer… Pour que le bien soit commun, Jean Michel, et c’est un truisme, il ne doit bien évidemment appartenir à personne !
    A ce stade, ces péripéties démontrent en tous cas qu’il est encore possible dans ce pays, de renverser une autorité usurpée ce qui ne pourrait que réjouir tous ceux qui pensent encore que la démocratie demeure une possibilité.

    Le 3 octobre 2015
    Bernard Bouchault

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    • Anne-Marie Panigada 4 octobre 2015 à 21 h 52 min

      « à l’exception fort heureusement de la comptabilité tenue par la mairie »
      Erreur, erreur, au sein de cette analyse intéressante : La trésorerie, c’est la ou le trésorier(e) de l’association Chant Libre qui s’en occupe, et nullement la Mairie qui, certes, encourage, soutient, subventionne, fournit la logistique… mais n’assure ni ne contrôle les finances !
      Jusqu’à l’année dernière, il se trouve que c’était Cathy, l’épouse du Maire qui assurait cette fonction, élue par le CA. Elle a démissionné de son poste dès qu’elle est devenue Conseillère Départementale au printemps dernier, pour éviter tout conflit d’intérêt et remplacée par Pascal que Jofroi a présenté durant le festival.

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  26. Joelle 5 octobre 2015 à 9 h 46 min

    Une question puisque vous parlez trésorerie. Combien coûte le licenciement du directeur artistique ? Au bout de vingt ans, ça doit chiffrer. Qui paye ? La mairie ou l’association Chant libre ? Sur quel budget ? Sur le budget artistique du prochain festival ? Le savez-vous ?

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    • Norbert Gabriel 5 octobre 2015 à 11 h 28 min

      Dans ce cas particulier, le directeur étant aussi un intermittent du spectacle, puisqu’il a fait des spectacles, il est en prestation de service, selon un proche de la structure associative. Et un contrat de prestation est renouvelable chaque année, ou pas.
      Il me semble qu’on ne peut pas être intermittent du spectacle et salarié en même temps. A vérifier, c’est parfois au coup par coup.

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  27. Alexis Roger 5 octobre 2015 à 20 h 06 min

    Le débat est intéressant mais touche, il me semble, à sa fin. Guère envie d’y ajouter quoi que ce soit, sinon se tourner vers l’avenir, à savoir maintenant, demain : il faut faire vite ! Le Conseil d’administration et le nouveau professionnel se doivent à une conduite exemplaire. Mis sous les projecteurs par cette affaire, Chansons de parole ne peut plus qu’être excellent, sans aucun reproche. Plus aucune suspicion de copinage, plus de renvois d’ascenseur, ouverture à des artistes jamais encore programmés. Tiens, et si pour l’édition 2016, les artistes invités n’étaient sélectionnés que parmi ceux qui n’ont jamais été conviés à se produire à Barjac ? Il y a tant et tant d’artistes (de qualité) dans cette catégorie qu’il y a largement de quoi nourrir cette programmation, que ce soit dans la cours du château ou sous le chapiteau.
    Parlant chapiteau, il faut d’urgence revoir ce lieu. Et surtout ne pas en fermer l’issue dès le public entré dedans, ce qui est une absurdité question sécurité. Un Magic mirrors en lieu et place de ce chapiteau-étuve tout vilain, ce serait bien. Plus de slogans abscons mais des actes concrets pour améliorer ce festival, le remettre sur les rails de la confiance.

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  28. Marc Servier 6 octobre 2015 à 10 h 05 min

    Il suffisait de lire attentivement le programme du festival 2015 pour comprendre à quel point la captation avait été faite et parachevée par Jofroi.
    Sur la première page, sous le titre, le slogan est cette fois-ci signé Jofroi ! Comme si les précédents n’avaient été là que pour justifier celui-ci. On ouvre : la soirée qui est la mieux présentée (en nombre de lignes et de photos) est celle d’ouverture : « JOFROI ET SES INVITES fêtent la vingtième ». Et l’édito, une page entière signée « Jofroi, directeur artistique ». Tout est conjugué à la première personne. Sauf la mention d’Anne-Marie (Jofroi n’écrit même pas son nom, c’est tellement évident) : « en 1996, Anne-Marie et moi, soufflions sur les braises et j’écrivais Que la chanson soit à Barjac ce que la cigale est au soleil ». C’est vraiment le festival de Jofroi, sa propriété.
    Et l’organisateur, le vrai, cette association au nom de Chant libre, c’est où ? Pour le savoir, il faut aller dans la rubrique « Les partenaires », Jofroi n’a pas dû trouver de place ailleurs et surtout pas dans son éditorial à lui. Chant libre est ravalée au même rang que les institutionnels et les sponsors. Le message est clair : l’association Chant libre n’était qu’un partenaire parmi d’autres au service de Jofroi et d’Anne-Marie. Le titre d’une chanson de Michel Bühler s’impose en cette circonstance à propos de Jofroi : « Vulgaire ».

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  29. François 10 octobre 2015 à 9 h 28 min

    Il faut en effet laisser un peu d’eau couler sous les ponts avant d’intervenir dans un tel débat.

    J’ai vécu une petite dizaine de « Barjac ». Fort de cette expérience, je pense que l’on se doit d’abord de remercier la municipalité et l’association Chant Libre d’avoir permis que se déroule annuellement ce festival si typé, si utile à la chanson, et à Jofroi et à Chansons de parole de nous avoir fait découvrir des artistes que nous n’aurions jamais connus autrement. Le public de Barjac est essentiellement un public d’amoureux de la chanson qui, pour des raisons géographiques, professionnelles ou familiales, n’a pas beaucoup de facilités à y accéder pendant l’année et vient s’en faire une « cure » pendant une petite semaine de vacances. En majorité, ce public racé, cultivé et respectueux des artistes, accepte à l’avance les déconvenues possibles liées aux risques de la découverte et sait gré au festival des bonnes surprises qu’il lui réserve. Il revient d’année en année, preuve qu’il adhère à la démarche. Il pense que ce festival est précieux et serait navré qu’il disparaisse ou simplement qu’il se banalise et perde sa réputation, sa spécificité et son audience. Mais, ce public a aussi atteint l’âge au-delà duquel on aime les choses paisibles et tranquilles, on rejette la brutalité des décibels et on est revenu du conflit des générations ou de la lutte de classes. Bref, ce public n’aime pas la violence. Y a-t-on bien pensé ?

    Le succès de ce festival a reposé pendant vingt ans sur une coopération entre deux entités complémentaires : Chant libre et Chansons de parole. Tout arrangement de ce type est temporaire et a vocation à prendre fin un jour : c’est la loi du genre acceptée par tous, les contrats sont reconductibles tous les ans, et peuvent ne plus être reconduits. Lorsque cela arrive, la qualité du festival et de ses fidèles mériterait que cela se passe avec élégance. Pourquoi, par exemple ne pas avoir bien en amont réuni tout le monde autour de la table, signifié à Chansons de parole que c’était la dernière année qu’on lui confiait la programmation du festival, que d’autres allaient prendre la relève et que cela devait se faire dans la continuité et en bonne intelligence. Si Chant libre avait procédé de la sorte, Chanson de parole aurait pu avec distinction faire cet été ses adieux au public, recueillir les ovations qu’il méritait et surtout éviter la virulence de ce déballage d’accusations toutes aussi désagréables les unes que les autres. Le changement sans drame et sans heurts.

    Par ailleurs ce public n’est plus angélique ni naïf au point de croire que la programmation d’un festival peut se faire sans copinage, sans retours d’ascenseurs, sans petits conflits d’intérêt sous jacents. Il faut toujours d’une façon ou d’une autre être connu du programmateur pour être programmé dans un festival. Après tout, l’avantage d’employer un artiste comme directeur artistique, c’est de pouvoir bénéficier de son carnet d’adresses, de sa connaissance du milieu et de sa réputation. L’artiste ne va pas se trancher en deux entités étrangères l’une à l’autre, et mettre sa « carrière » en sommeil sous prétexte qu’il est directeur artistique d’un festival. Il faut admettre à l’avance qu’il y aura des passerelles entre les deux fonctions et ne pas chercher à le nier sous prétexte de je ne sais quelle virginité scrupuleuse qui ne trompe personne. Et cela n’est pas grave si le programmateur est irréprochable dans son boulot. J’ajoute que la personnalité et la « carrière » de celui qui fait la programmation impose un certain respect et une certaine tolérance qu’on n’accorderait pas à tout le monde. S’il est parfois arrivé que l’on critique certaines programmations douteuses de Jofroi, il n’est venu à l’esprit de personne de réclamer sa tête ! Tout devrait bien se passer si l’artiste veille à la discrétion des liens entre ses deux fonctions, et si la structure qui l’emploie le lui rappelle de temps en temps, et ne laisse pas s’amplifier ce qu’elle considère comme des dérives et s’accumuler les incompréhensions non exprimées en attendant d’abattre le couperet.

    Ce qui s’est passé à Barjac ressemble à ce que l’on a vécu à Arras en d’autres temps, et avec des protagonistes dont les portraits étaient comparables : des artistes reconnus d’un côté, des dirigeants ayant eu une formation politique de même famille de l’autre. Le travail complémentaire des deux sur un festival produit une notoriété croissante, de l’exposition médiatique amplifiée et du pouvoir grandissant associé à la gestion d’une masse financière de plus en plus importante, toutes choses que les protagonistes vivent avec plaisir et avec griserie. La suspicion s’installe dès que l’une des deux parties a l’impression – à tort ou à raison, souvent à tort parce que ces choses-là se raisonnent difficilement – que l’autre lui confisque sa part, la vassalise. Par essence, et quelque soit le bord, l’exercice du pouvoir prédispose plus à sa concentration qu’à son partage. Les susceptibles héritiers de certaines cultures politiques peuvent privilégier le règlement des conflits par l’exaspération, l’affrontement et le rapport de forces au lieu d’essayer d’aboutir au même résultat par l’anticipation et le dialogue. Il est parfois plus important pour certains de montrer qui a le pouvoir, plutôt que de l’exercer subtilement et efficacement au quotidien dans la compréhension et l’intérêt de tous, public compris. Dans les cas de différends, c’est toujours – quelque soient les grandes déclarations de principe – ceux qui ont la mainmise sur l’argent qui sont vainqueurs, qu’ils aient raison ou non, et ils le savent d’avance ! C’est un peu dans cette concurrence à la notoriété qu’il faut rechercher l’origine des agacements, puis des impatiences, des irritations et des exaspérations qui aboutissent au clash et au triste déballage public qui ne grandit personne, qui laisse des traces, et surtout qui interdit ensuite toute reprise de relations, certes différentes, mais normales, courtoises et avec le minimum d’arrière-pensées. Elles peuvent se récupérer cahin-caha avec le temps, si les protagonistes font preuve d’intelligence et de la lucidité, et si ça arrive très heureusement, ce n’est pas toujours le cas et c’est bien dommage ne serait-ce que pour l’intérêt de la chanson en général.

    Que les causes en soient réelles ou exagérées pour la circonstance, les traces de ces échanges au vitriol, de ces rancœurs accumulées, de ces non-dits trop longtemps enfermés, vont rester longtemps sous-jacentes dans l’esprit des festivaliers, susciter méfiance et suspicion, et entacher la réputation du festival. Et peut-être aussi éloigner un certain nombre de ses cautions artistiques, de ses bénévoles indispensables et de ses fidèles secoués par la violence des rapports. En ces temps où les subventions à la culture deviennent squelettiques et mettent en péril nombre de manifestations et où la chanson est en péril, un peu de raison, de doigté et de vision à plus long terme de la part des décideurs n’aurait-elle pas pu faire l’économie de ce lamentable psychodrame qui éclaire « Barjac » d’une lumière désagréable ?

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  30. Alexis Roger 10 octobre 2015 à 18 h 16 min

    Vous avez sans doute raison, François, dans votre scénario idéal. Mais ça ne s’est pas passé comme ça, on ne refait pas l’histoire. Ce qui vient de se passer est une accumulation de souffrances, sur des années et des années, deux décennies, de violences psychologiques, de non-dits, de choses tues. Et de captation de pouvoirs, de tous les pouvoirs, tant qu’il n’en restait plus un seul à l’association. Sauf celui de dire stop ! Combien d’administrateurs et de présidents de l’association Chant Libre se sont usés sur ces difficiles relations en vingt ans ? Ça fait des années qu’ils voulaient le dire mais n’osaient pas, ne pouvaient pas, espérant toujours des lendemains meilleurs. Qui ne sont pas arrivés, se sont même aggravés. L’été 2015 a été celui des gouttes de trop dans le vase plein. Les principaux administrateurs ont faillit alors démissionner. Finalement ils trouvent le courage de « remercier » leur directeur artistique. L’affaire est grave et les détails scabreux, qui ne pouvaient qu’aboutir à cette décision qu’on peut regretter être un peu tardive. Mais nous ne sommes pas à leur place, nous n’avons pas vécu ce qu’ils ont vécu, les affres par lesquels ils sont passé.
    L’important est désormais que le festival se poursuive. Et ça ne va pas être simple, il y aura peut-être des surprises, des bâtons dans les roues. Il nous faut soutenir l’association Chant libre.

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  31. Lettre ouverte de Pascal Menoux 12 octobre 2015 à 8 h 32 min

    (Lettre ouverte reçu le 11 octobre 2015 en soirée, par un courriel de contact@chansonsdeparole.com, à savoir l’adresse courriel officielle du festival.)

    Suite à l’éviction de Jofroi, directeur artistique du festival « Chansons de Parole » depuis 1996, par un vote de 8 voix contre sept et un vote blanc, nous vous communiquons en pièce jointe la lettre ouverte au maire de Barjac, écrite par Pascal Menoux, vice-président du CA, faisant partie des sept voix et un vote blanc.
    Au nom de ceux qui se rendent compte des vingt ans de passion, d’énergie, d’invention, de recherche, de rigueur et de travail d’Anne-Marie et Jofroi.

    Monsieur le Docteur Pascal MENOUX
    24 boulevard Raymond POINCARE
    55 000 BAR LE DUC
    pascal.menoux@wanadoo.fr
    Bar le Duc, le 05 octobre 2015

    LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE DE BARJAC

    Monsieur le Maire,

    Vous avez donc décidé de mettre brutalement en péril ce festival unique qui se déroulait dans ce beau bourg dont vous êtes le Maire.
    Ne nous y trompons pas, c’est bien vous, le seul et unique responsable de ce gâchis.

    L’association « Chant libre » n’est qu’un outil entre vos mains et dysfonctionne à loisir. Quelques constats :
    - La révocation du directeur artistique ne peut être prise que par l’organe qui l’a désigné. Or, il a été désigné par l’AG extraordinaire du 08 décembre 1995. C’est à l’AG seule de le révoquer. A toutes fins utiles, je vous signale que cette décision de révocation peut engager la responsabilité de l’association si elle porte atteinte à la réputation ou à l’honneur de la personne révoquée.
    - Composition du Conseil d’Administration. Les statuts prévoient un nombre maximum de 15 membres au CA. Il se trouve que 16 personnes ont pris part au vote, ce qui constitue une irrégularité suffisante pour annuler le vote.
    - Gestion désintéressée et transparence de l’association.
    Au moins 8 membres du CA ont un lien direct ou indirect avec la commune de Barjac et vous. Il y a un ex-adjoint (JM. BOVY), une adjointe (A. GUYONNAUD), le Président de l’office du tourisme (A. AGAPITOS), votre épouse et néanmoins conseillère départementale (C. VILLE), votre frère (Y. CHAULET), votre belle soeur (L. SERRANO) et deux membres de droit du Conseil Municipal (A. RAYBAUD et J. VINOLO).
    On retrouve au sein de l’AG la même représentation majoritaire des autorités municipales.
    Autant d’éléments qui laissent penser qu’il s’agit d’une association para municipale au sein de laquelle l’indépendance requise dans une association loi 1901 n’a que peu de mise.

    Il suffit pour s’en convaincre de voir avec quelle légèreté on applique les règles statuaires :

    - Le CA est composé de 15 membres élus pour trois ans. Il est renouvelé par tiers tous les ans. Chaque année, il faut donc renouveler 5 membres, or à l’AG 2015 seuls 3 membres ont été réélus.
    - Voix délibératives des membres de droit au CA :
    S’agissant de membres représentants de collectivités territoriales dispensatrices de subventions à l’association, il est communément admis que ces représentants n’aient qu’une voix consultative afin d’éviter toute confusion dans la gestion de l’association et ils n’ont pas d’autres droits que ceux prévus par les statuts.
    En l’occurrence, nos statuts prévoient que les représentants du Conseil Municipal au conseil d’administration n’ont le droit de vote que lors de l’ assemblée générale.
    Si les fondateurs avaient souhaité que ces membres de droit aient une voix délibérative au conseil d’administration, ils l’auraient clairement exprimé comme ils l’ont fait pour l’assemblée générale.
    Ils ont sagement voulu éviter les conflits d’intérêt.
    Cette sagesse semble avoir manqué à votre épouse, nouvelle élue du Conseil Départemental et toujours membre de notre CA. Nous ne manquerons pas, si nécessaire, de demander son avis à la justice quant au conflit d’intérêt.
    Alors que penser du vote du conseil d’administration qui a pris, contre toute attente et en absence de toute mise à l’ordre du jour, la décision de révoquer le directeur artistique, sans aucune consultation préalable, ni possibilité pour l’intéressé de présenter une défense face à ce qu’on peut qualifier de complot ?
    Quel aurait été le vote si on retire ces quatre voix au sein de notre conseil (1 personne en trop, 2 membres de droit sans voix délibérative et la Conseillère départementale)

    Que penser de l’attitude du Président ?

    Il est responsable du laisser-aller fonctionnel de l’association.
    Il écrit que les décisions se prennent à quatre (votre adjointe, votre épouse, votre frère et lui) avant les réunions officielles.
    Il ne respecte pas l’ordre du jour du dernier CA.
    Il ne répond pas à mes questions, il ne me convoque pas à la dernière réunion de bureau à laquelle il a convié votre moitié qui n’en fait pas partie!
    J’avais demandé qu’on établisse, un profil de poste précis pour le directeur artistique…pas de réponse. Si nouveau directeur il y a, quel en serait le coût ? Y-a-t-on seulement pensé ?
    Nous sommes nombreux à avoir demandé une conciliation que ce soit Michel SIMONOT ou le collectifchanteursbarjac, pour ne citer qu’eux. La aussi, la démocratie n’est pas de mise, et sans concertation du CA, il est décidé de ne pas donner suite à ces demandes.
    Pour le prochain CA, il annonce qu’on va connaître le nom du prochain directeur. Encore une fois, cela s’est décidé à quatre ou peut être à cinq et sans doute dans votre bureau.

    Monsieur le Maire, vous aurez beaucoup de mal à convaincre quiconque qu’il n’est pas aux ordres, il suffit de lire vos propos dans la presse. Vous n’avez même pas la prudence de rester officiellement en dehors de cette affaire qui n’est en fait qu’un règlement de comptes.
    La seule chose qui compte, c’est de virer JOFROI, peu importe l’avenir du Festival, peu importe la responsabilité du Président, qui ne manquera pas d’être engagée, peu importe Barjac.

    Je demande donc la démission du Président ainsi que celle de la Conseillère Départementale et des membres de votre entourage proche.
    Il conviendra de réécrire les statuts et d’élaborer un règlement intérieur de notre association pour ne plus être en butte à de tels errements et immixtions des personnes à votre solde.
    Je ne doute pas qu’un certain nombre de Barjacois indépendants tiennent aussi à la pérennité de ce beau festival et ne demandent pas mieux qu’à s’engager pour poursuivre l’aventure avec Jofroi et Anne Marie et d’autres par la suite.
    Je me dois de vous faire savoir que Monsieur le Préfet du Gard, Monsieur le Président du Conseil Régional ainsi que Monsieur le Président du Conseil départemental seront destinataires de ce courrier.

    Salutations démocratiques en deuil.

    Docteur Pascal MENOUX
    Vice Président de l’Association « Chant libre »

    Répondre
  32. Lettre de vingt artistes 12 octobre 2015 à 11 h 10 min

    Cher président,
    Cher bureau,
    Chers membres du conseil d’administration de l’association Chant Libre,

    C’est en nos qualités de chanteuses et de chanteurs très liés au Festival Chansons de parole de Barjac que nous nous permettons de vous adresser ce courrier.

    Nous venons d’apprendre récemment, par voie non officielle, que le conseil d’administration de l’association Chant libre venait de prendre la décision de changer de directeur artistique pour la prochaine édition. Autrement dit, il s’agit de dessaisir Jofroi de ses fonctions et peut-être prochainement aussi Anne-Marie.

    Nous ressentons de la tristesse devant cette décision subite. Nos expériences respectives avec le Festival nous ont permis de constater l’entièreté de leur engagement et de leur sérieux au service de cette chanson que nous défendons tous.

    Cette tristesse n’affecte en rien la gratitude que nous ressentons à l’adresse de Barjac, de ses élus et de tous les bénévoles qui ont participé à construire, au fil des années, ce rendez-vous unique et tellement précieux aux yeux et aux oreilles de tous les amoureux de la chanson, public, artistes et professionnels. Nous sommes heureux d’entretenir avec les uns et les autres des relations de confiance et d’amitié, d’où cette difficulté pour nous de constater que ce savant équilibre des compétences, des passions et des engagements est sérieusement menacé.

    Devant la disparition de centaines de festivals et devant la précarisation de tous les vecteurs de chanson et de façon plus globale de culture, nous avons peine à assister à l’ébranlement d’une manifestation comme Chansons de parole qui a rencontré un nouveau succès à l’occasion de l’édition 2015 et qui, à notre connaissance, se porte bien.

    Nous ne doutons pas de la sincérité des arguments qui peuvent s’exprimer de part et d’autre et connaissons votre ténacité à défendre le travail des artistes. La façon dont nous avons été accueillis depuis le départ par toutes vos équipes demeure pour nous une solide référence. Nous nous sentons tout simplement de cette famille, par delà les générations et les sensibilités.

    A ce titre, nous vivons douloureusement cette crise et sommes prêts à oeuvrer à l’apaisement, à la reprise des discussions et pourquoi pas, à la réconciliation.

    Nous comprenons évidemment la situation d’affect dans laquelle vous êtes plongés, après tant d’années d’implications personnelles et collectives. Pouvons-nous être utiles à la reprise du dialogue ? Si c’est le cas, comme nous l’espérons, sachez que c’est avec grand plaisir que nous vous rencontrerons. Même si nous ne détenons pas les clefs de toutes les problématiques associatives et locales qui vous sont posées, nous trouverions tellement dommage qu’une solution pacifique ne puisse être trouvée à travers la mise en place d’une nouvelle édition sans exclusive, à vivre tous ensemble. La longévité de votre aventure commune, (de notre aventure commune aurions-nous envie de dire), induit forcément une forme d’usure.

    Toutefois, notre horizon commun demeure celui d’une chanson vivante !

    Nous sommes à votre disposition.

    A très bientôt

    Amicalement,

    Signatures :

    Anne Sylvestre, Michèle Bernard, Francesca Solleville, Agnès Bihl, Nathalie Miravette, Michel Bühler, Rémo Gary, Romain Didier, Michel Boutet, JeHaN, Yvan Dautin, Imbert Imbert, François Gaillard, Frédéric Bobin, Gilles Roucaute, Gérard Pitiot, Gérard Morel, Laurent Berger, Bernard Joyet, Thomas Pitiot.

    Répondre
  33. Jean Serrure 13 octobre 2015 à 12 h 11 min

    (commentaire paru sous le nom de Jean Serrure mais signé de Romain Herreros, sur la page facebook « J’irai à Barjac en juillet »)

    Chers tous,

    Ce n’est pas tant un habitué du festival qui prend ici la parole mais, une fois n’est pas coutume, un (jeune) Barjacois qui y a souvent traîné ses guêtres. Outre les procès d’intention qui minent le discernement de nombreux commentateurs, il est question de prendre un peu de hauteur et de tenter d’apprécier le contexte en des termes objectifs.

    Est-ce normal, si talentueux soit-il (ou croit-il), qu’un directeur artistique s’auto-programme sur son propre festival ? La réponse est, assurément, non. C’est même ce que l’on reproche aux puissants. Le fait de s’offrir des médias pour s’y consacrer une place de choix en une. Pourquoi cette manie auto-promotionnelle n’a-t-elle pas interrogée les consciences bien plus tôt ? Le jeune citoyen qui s’exprime ici est autant sidéré par la complaisance de certains à cet égard que par le sentiment d’impunité qui a, semble-t-il, permis au directeur artistique de croire qu’il pouvait s’approprier un festival qui lui pré-existait.

    Est-ce normal de changer la date d’anniversaire du festival en fonction de la prise en main de la programmation par son directeur ? La réponse est, encore une fois, non. L’histoire s’est écrite avant et après Jésus Christ, elle saurait donc exister avant et après Jofroi. Là encore, ce n’est pas tant la qualité du travail proposé qui interroge, mais la façon dont il s’est exprimé.

    Est-ce normal de déposséder le public, les Barjacois, les bénévoles et l’association « Chant Libre », du nom du festival au moment où la sentence commence à poindre ? Encore une fois, la réponse est non. Pourquoi cette expropriation ne choque-t-elle pas plus de consciences ? Comment cette bassesse n’heurte-t-elle pas plus d’esprits ? N’y a-t-il rien de plus sidérant que de constater que cette manoeuvre puisse se faire à propos d’une structure qui fait la part belle à la poésie libertaire ? Écoeurant.

    Est-ce normal de jeter l’opprobre sur le pouvoir politique, coupable d’un complot à en croire les arguments de la défense, alors qu’on ne s’est somme toute jamais indigné de travailler avec pendant vingt-ans ? Non. Ou plutôt, oui à vrai dire. C’est normal chez des gens qui sont incapables d’admettre qu’ils ont (peut-être) une petite part de responsabilité dans la déliquescence du festival.

    Car oui, et il faudra bien un jour consentir à regarder cette réalité en face, le festival ne paraît plus adapté aux aspirations d’un public plus jeune, celui qui achètera des billets quand les habitués historiques ne pourront plus venir. Encore une fois, d’un point de vue strictement objectif, est-ce normal d’avoir (en 2015) à envoyer un chèque par la poste pour réserver ses places ? Là encore, l’archaïsme du fonctionnement du festival a favorisé le sentiment d’un « entre-soi ». Comment se fait-il que la jeunesse des alentours, comme on peut le voir dans plein d’autres manifestations culturelles de qualité, ne soit quasiment pas représentée parmi les bénévoles ? Comment se fait-il que ce festival qui constitue une formidable opportunité de transmission, ne se soit jamais trop alarmé de l’uniformité de son public ? Lequel public est, et je suis navré de le dire en ces termes, dangereusement vieillissant.

    Le mépris de classe aurait-il eu droit de cité au sein du festival ? La façon dont la lettre ouverte du « docteur » (excusez moi au passage si je m’abstiens de joindre mon CV à cette missive) qualifie Barjac de « bourg » peut, malheureusement, le laisser penser.

    Donnons à « Chant Libre » l’opportunité de donner un second souffle à « Chansons de Parole », afin que puisse perdurer cette exception artistique sans pareille et qui saura, sans nul doute, prendre encore plus de hauteur. À la condition que celle-ci soit délivrée du joug des intéressés.

    Longue vie au festival,
    Romain Herreros

    Répondre
  34. sarcloret 15 octobre 2015 à 23 h 46 min

    Joffroi m’avait demandé de venir à Barjac faire une brève apparition, en 2001 ou 2002, pour chanter deux ou trois chansons puis participer au final du festival. il voulait que je chante un truc de gauche sur l’homme, écrit par je sais plus qui.
    je lui ai dit que je trouvais cette chanson trop indigente pour y participer et il m’a dit que dans ces conditions ce n’était pas la peine que je vienne. il était fâché.
    ce fut notre dernier contact.
    il dit qu’il est pour la chanson de parole, mais je ne trouve pas qu’il écrive grand chose d’autre que des poncifs. qu’on lise ce copier-coller:

    « l’homme est bien trop à travailler
    à se civiliser à se sécuriser
    de choses d’objets de machines
    à couper à brosser à mélanger
    à soustraire à distraire
    si l’on pouvait seulement compter
    sur la sécurité des gens qui nous entourent
    on causerait on causerait entre deux verres
    s’il pleut s’il fait soleil, c’est autant qu’il ne faut pas faire »

    je travaille à la chanson avec la conviction que les platitudes n’y sont pas utiles, ni la morale. j’ai appris le non renouvellement de son mandat avec un soulagement pervers. 20 ans… d’intermittence? Et je me réjouis de revenir à Barjac écouter Loic Lantoine et Bernard Adamus. Mais peut-être les instituteurs retraités qui constituent la branche armée du public de Barjac sauront-ils maintenir le cap et défendre les compositions de 6ème année et les quatrièmes de couverture…

    on m’en voudra probablement de vouloir ramener ma fraise et une touche de rigolade, mais je trouve que ce garçon a droit à une retraite largement méritée.

    bonne bourre à chacun et vive Barjac

    Répondre
  35. trochu 16 octobre 2015 à 20 h 49 min

    Sans prendre parti dans cette affaire que je ne connais pas, j’y retrouve tous les comportements negatifs de notre société: soif de pouvoir, clientélisme mais aussi politique « politicienne », communisme?

    tout ce que dénoncaient les « beaux textes » entendus toutes ces années…de chansons engagées ( sic!)

    quelle déception!!
    Bon courage pour ceux qui vont essayer de faire vivre ce festival en esperant le retour d’une certaine congruence ( rapport plus etroits entre les textes et la vraie vie…

    Répondre
    • Michel Kemper 16 octobre 2015 à 21 h 20 min

      Pour bien connaître le dossier, pour m’être entretenu avec la plupart des acteurs de ce dossier, et sauf à être naïf et n’y rien comprendre, je ne vois pas la moindre trace de « politique politicienne » encore moins de « communisme ».

      Répondre
  36. Jean Pierre Binet 1 décembre 2015 à 21 h 22 min

    Je ne sais plus comment communiquer avec le Festival ou Chant libre. Voici copie d’un proposition que j’ai envoyée sur le site de Jean Claude Barens :
    Bonjour
    Je n’ai pas trouvé d’autre lien pour correspondre.
    Au sujet du nouveau nom du festival « Barjac m’enchante » (qui ne m’enchante pas vraiment) n’aurait -on pas pu organiser une sorte de consultation auprès des fidèles participants au festival (il doit bien exister un fichier avec leurs mails) et solliciter leurs éventuelles propositions pour un nom plus évocateur ou symbollique ou percutant ou …je ne sais quoi célébrant la musique et les mots.
    Cordialement

    Répondre
  37. Didier Bétored 5 février 2016 à 16 h 33 min

    Hé ben, … que dire !
    Attention au vocabulaire, tout le monde a fait des efforts alors je me reprends !
    Donc, sans en rajouter une couche sur des faits qu’en grande majorité j’ignore, je peux juste dire que ce manque d’adéquation entre ce que, dans leur majorité, les chansons de Barjac véhiculent et la vraie vie sur place est, je l’apprends via ce fil, aussi vraie dans le public « qu’en face ».
    Ça fait toujours un peu mal quand on s’en rend compte par soi même ou qu’on l’apprend en le lisant mais, vu nos ages moyens, on devrait pourtant s’y être un peu habitué vu que c’est quasi toujours comme ça !
    Bref, continuer nous ferait vite tomber dans la misanthropie donc c’est inutile et ce d’autant plus que ce n’était pas pour dire ça que j’ai empoigné mon clavier !
    Ce que je voulais faire partager, même si Sarclo que j’aime aussi beaucoup n’est pas d’accord, c’est le plaisir que j’ai eu à découvrir Joffroi via ce festival (Il faut dire que depuis des décennies, je suis un fan de Chabrol, ça aide).
    C’est bien dommage ce divorce mais espérons que cette fois-ci les enfants ne soient pas oubliés …
    Je ne suis pas sûr, hé oui le monde n’est pas fait que de chansons, d’être disponible cet été mais, si c’est possible, j’espère bien retrouver tout le monde devant un beau spectacle.
    PS1 : juste pour ajouter que le petit détail qui fait mal, c’est l’appropriation en août 2015 de « chanson de parole ». Ce nom appartient au festival et ses festivaliers. Employé du secteur public, je sais, et suis fier, que tout ce que je peux faire pendant ma « période salariée » appartient à mon employeur, c’est à dire à la collectivité. Me voyant interdit d’usage de ce nom pour le seul festival où je vais encore, je me sens spolié et ça n’est pas très agréable.
    PS2 : pas moyen de finir … Encore un truc !
    À part Thomas qui visiblement ne sait pas lire les autres, j’ai trouvé fort intéressantes les contributions. Mais deux m’ont vraiment fait plaisir : que 20 chanteurs prennent la peine de faire de faire une lettre collective et qu’un jeune local fasse de même semble de nature à ne pas complètement désespérer pour l’avenir d’un festival comme celui-là !

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