Avignon off 2015. 4 Barbu[e]s au poil !

Les Quatre Barbues (photo DR)

Lorsque quatre belles voix lyriques se mettent à revisiter le répertoire d’un groupe mythique des années 50, précurseurs des « Frères Jacques » : Les Quatre Barbus… eh bien ça donne une heure dix de franche rigolade !

Ces quatre drôles de dames flinguent à tout va les machos, les bourgeois et les idées reçues ! Elles ont, sur scène, comme les trois mousquetaires qui étaient quatre, l’aide d’une cinquième complice, pianiste de son état, chanteuse, aussi… et maîtresse corsetée de cuir, qui manie la baguette et la tapette à mouches de façon dangereusement sadique.

Le répertoire des Quatre Barbus était éclectique : chansons pour enfants, chants anarchistes, chansons de marins, chansons grivoises et même paillardes. Nos quatre complices actuelles y ont plongé avec avidité pour en ressortir des perles de l’humour et de la gaudriole. À l’auberge de l’Écu, Jean-Gilles, mon gendre, De profundis scorpionibus et autres Oh ma mère. Qui s’en souvient ? Elles !

Les Quatre Barbus choisissaient d’ailleurs bien leurs auteurs. Le tour de chant de leurs consœurs mélange du Jean Villard (À l’enseigne de la fille sans cœur), du Pierre Dac (La pince à linge) du Francis Blanche (La truite, Le parti d’en rire), du Boris Vian (Le petit Lauriston)… Les grands compositeurs sont également présents : Beethoven, Chopin, Ravel ou Rossini… Quand on a de si belles voix, ça serait dommage de ne pas en faire profiter les autres !

La mise en scène ne laisse pas un instant de répit. Les gags visuels et chorégraphiques s’enchaînent, le rire du public n’a pas le temps de retomber que déjà un autre motif pour sourire arrive. Il ne faut pas quitter la scène de l’œil un instant… sous peine de manquer un effet.

Ces quatre gaillardes poilantes nous entraînent au pas de gymnastique pendant un peu plus d’une heure qui semble ne compter que dix minutes, tant le temps passe vite en leur compagnie.

Toutes ces chansons méritaient de rencontrer un nouveau public. C’est chose faite avec cette féminisation du répertoire, qui apporte un décalage de plus par rapport aux originaux.

Spectacle à voir en famille : les grands parents pour se souvenir du groupe des années 50, les parents qui connaissaient les comptines ou les chansons anarchistes, et les petits enfants pour l’irrévérence des textes qui est bien de leur âge et qu’ils vont adorer !

Le site des 4 Barbu[e]s, c’est ici.