Morikan, où et quand ?

Il y a peu, nous avons parlé ici-même de la chanteuse Billie, de son vraie nom Amélie Lacaf-Moriquand. Qui, le saviez-vous, a une sœur, Noémie, elle aussi chanteuse. Sous le nom de Morikan, à peine un pseudo. Deux sœurs (qui toutes deux jouent au sein de la Compagnie Les Sœurs Goudron), deux directions. Si Billie va vers un électro-pop audacieux, Morikan explore un univers sans âge, qui puise tant au passé qu’au futur, mêlant l’électronique à l’oud et aux percussions tribales. Sur son site, une plume cinéphile la présente même comme étant à la croisée des Mille et une nuits, de Sinbad le marin, de Blade runner et du Cinquième élément ! Après de telles références, il nous est difficile d’envisager autrement l’art de Morikan sans l’idée du grand écran, en technicolor, la profondeur de champ des images que ses chansons suscitent et une musique panoramique qui accompagne la narration et colle à l’action.

Premier demi-disque pour Morikan, et déjà de bonnes fées à se pencher sur le berceau : Amélie les Crayons et Stéphane Balmino, ce qui peut déjà vous donner une idée de la qualité. Le titre signé par Amélie les Crayons, J’appelle les murènes, restant bien dans l’inspiration de celle dont le dernier album se nomme Jusqu’à la mer.

Légèrement voilée, la voix de Morikan est puissante et mélodieuse. Qui appelle le mystère, des légendes venues d’étranges lointains, d’énigmatiques futurs. Elle en joue, les chantent. Son univers est unique. Pas de quoi la confondre avec sa frangine. Encore moins avec le tout venant de ces jeunes chanteuses qu’on fabrique et normalise à la chaîne, avec des paroles qui tiennent plus du listing sorti d’imprimante.

Où et quand, Morikan ? Pour les lyonnais, dès ce 1er juillet à bord de La Péniche La Marquise, à Lyon.

Morikan, Royaume, Néômme 2015. Le site de Morikan, c’est ici.