40èmes Rencontres d’Astaffort : le bout du bout, le final
Ce fut hier soir, avec le spectacle final (la première partie pour les stagiaires, la seconde pour Thomas fersen), le terme des 40èmes Rencontres d’Astaffort, une session qui, au dire de tous, fut l’une des plus prolifiques. Deux heures avant leur entrée en scène, NosEnchanteurs était de nouveau avec Jacinthe et Lylac, que nous suivons depuis une semaine.
Le rendez-vous est fixé à 20 h à La Musicale, la salle d’Astaffort où, dans pas deux heures, six cent spectateurs s’entasseront. Des gens de la commune ou des environs. Et d’autres qui viennent de bien plus loin. Des amis, des curieux, des journalistes, des professionnels. Avec parfois, on le sait, des gens du métier qui s’en viennent repérer les jeunes artistes…
Cet après-midi a été de tout repos. Un filage a eu lieu la veille, deux autres ce matin, dans la salle, avec le concours de tous les techniciens. Et celui de Christian, multi-instrumentiste, Patrick le bassiste et Laurent le batteur, qui travaillent avec nos quatorze stagiaires depuis quelques jours.
Souriante, Jacinthe l’est : « On est détendus. En jeu ? Faire un bon spectacle ! » Différents média sont là pour faire caisse de résonance : BFM-tv, RFM… et NosEnchanteurs. Mais rien n’entame la sérénité de Jacinthe et de ses confrères, de ses consœurs. C’est le terme ce soir et les bagages dès demain, après dix jours d’une intensité folle. « Mais ça ne va pas se terminer comme ça, affirme-t-elle : On a déjà prévu de se donner rendez-vous. L’un d’entre nous, Jean-Baptiste, est bientôt en concert à Paris : on sera presque tous là. » D’autres réunions, informelles, s’imaginent déjà.
Pour Jacinthe, les mots-clefs qu’elle ajoute à son trousseau suite à ces Rencontres sont apprentissage, rencontre, collaboration. Et elle n’est pas prête de s’en départir.
Quand il se produit sous son nom de scène de Lylac, Amuray est accompagné d’un seul musicien, un violoncelliste parfois aussi à la cavaquinho et au foot stomp. Là ça lui fait drôle d’impression d’avoir autant de musiciens pour ce soir : « des musiciens exceptionnels, de haute voltige ! »
Le second filage de la matinée était un peu particulier, dans une dimension irréelle, comique. Tous ont reçu en plus des instructions loufoques, dans le but de dédramatiser. Lylac devait caser à chaque bout de phrase un insolite et incongru « Tout va bien se passer, Philippe ! »
Le spectacle durera pile une heure. Il sera forcément bien, qui plus est unique.
Unique comme l’est ce stage, Lylac n’en démord pas : « Ce qui fait la force d’Astaffort, c’est qu’il n’y a aucun but intéressé. Ici ce ne sont, Cabrel en premier, que des gens qui aiment la chanson. Bien sûr, il y a cette visibilité importante, mais il n’y a pas de stratégies. » Et le jeune belge de déclamer, presque à la manière d’un fou chantant : « C’est une bulle extraordinaire ! »
Pour lui, « ça a bien balancé ! ». Son stage, même le transport, ont été financés par la Ville de Liège, « une ville qui a toujours été très portée sur la musique. Même dans ces temps durs, il soutiennent la création. »
Dans même pas six mois, la 41ème session avec, cette fois-ci, une tonalité un peu particulière : l’humour. Boby Lapointe et Ricet-Barrier ayant déclaré forfait, c’est Oldelaf qui en sera le parrain.
Le premier volet de notre reportage, c’est ici ; le second, c’est là.
Des rencontres riches d’expériences musicales , de confrontations, de partages , où il n’y a pas de compétitions, mais où tous les participants sortent gagnants , ça mérite le détour, et l’an prochain ne sera pas sous le signe de la tristitude avec Oldelaf !