Je hais les religions de la chanson
Il y a au moins une page facebook qui porte ce titre, un blog aussi : « (j’aime) la bonne chanson française (la vraie). » Rien que l’intitulé me fait sourire… A les lire, je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’ils aiment tout à fait la même chanson même s’il y a des dénominateurs communs. J’aurais envie de m’exclamer pareil mais, plus j’y pense et moins je sais ce qu’est la « bonne » chanson française. Y’a pas la définition sur le dico, ni sur Wikipédia. Si je dis « j’aime Ferré » on me félicite, encore faut-il savoir comment je l’aime ; si je dénonce une de ses contrefaçons, on veut me faire le peau. Si je dis j’aime Anne Sylvestre, je serais normal, intégré ; si je dis Allain Leprest ou Rémo Gary, Louis Capart ou Véronique Pestel, je suis respecté, presque médaillé. Si je confesse avoir aussi grande tendresse pour Marie Laforêt, souvent fredonner Joe Dassin, entonner bruyamment Michel Sardou même à jeun, toujours aimer Le Forestier, me souvenir de Gérard Palaprat et pas qu’à chaque fin du monde, autant que de Jean-Michel Caradec et de Daniel Balavoine, ne pas avoir pilonné mes disques de Francis Lalanne, avoir dit du bien de Jean-Michel Piton (cherchez l’erreur), je risque quoi ? Quelle excommunication ? Quel gibet ?
Y’a tout ça sur mes étagères, tout Michèle Bernard et un peu de Vanessa Paradis, Gilles Servat et Serge Lama, Caussimon père et fille et Debout sur le zinc, Julien Clerc comme Philippe Forcioli. Ça et plein d’autres choses, d’autres artistes. Pour des plaisirs différents, des fragrances, des nuances, le plus de couleurs et de notes possibles sur ma palette. J’aime Fugain, j’aime Delpech et je n’en ai pas honte : vous ne ferez pas de moi un repenti de mes amours, de mes émois, passés et présents. Bon, j’avoue : je n ‘ai pas un seul disque de Florent Pagny. Ça vous rassure ? Mais j’en ai un de Pascal Obispo : j’y peux rien, c’est lui qui me l’a remis un jour en mains propres.
Mais j’ai tout Brel, tout Reggiani, tout Brassens, pas mal de Vigneault et de Mama Béa. J’ai tout François Béranger, aaahh ! ouf ! J’ai tout Renaud aussi et ne suis pas sûr que ce camarade bourgeois, camarade fils à papa, plaise aux grands prêtres de nos paroisses chanson. Mes arguments manquent de poids. Mais, tout de même, j’ai du Vasca, du Bertin (on nous dit même amis et j’en suis honoré) et pas mal de Benin. Presque tout Mannick… ah, c’est trop catho ? Mais pourtant… J’ai écrit sur Lavilliers, que j’aime beaucoup, du coup lui m’en veut de mon honnêteté. Et j’ai vu Félix Leclerc en scène, si si, en vrai. Comme Lemarque, Montand, Mouloudji, Ferré, Barbara… A chacun ses médailles.
Mais je fais des articles parfois impies, sans jamais demander l’avis au public, je dois avoir tort. Quand j’ai écrit sur Yannick Noah en concert, j’ai eu des lettres d’insultes. Sur Patriiiiiiiiiiiiick Bruel aussi, et des belles aux jolis noms d’oiseaux, pleines de saintes colères. Pareil sur Sardou ou Hugues Aufray : j’ai gardé toutes ces missives de pure haine pour faire rire plus tard mes petits enfants. Je leur ferai lire pareillement celles des intégristes de la chanson-française-de-qualité, leurs posts sur facebook : ils se marreront de tant de ridicule, de ces sectaires du temps d’avant qui, retranchés dans leur étroites certitudes, sciaient la branche chanson sur laquelle ils étaient assis.
Car voyez-vous, je peux porter un jugement, une critique sur un chanteur qu’ils n’aiment pas, même l’éreinter : ils m’y encourageront. Mais pas, surtout pas où ils me cassent les dents, sur un qu’ils aiment.
Ces curetons de la chanson, ces ayatollahs comme ils aiment parfois eux-mêmes se désigner, brandiront à mon passage leurs fourches caudines : je ne fais pourtant de mal à personne… Moi, avec mes copines et mes copains de NosEnchanteurs, je chronique la chanson. J’ai un peu de vocabulaire, un peu de goût, un peu d’habileté, donc je rédige. C’est d’ailleurs mon métier. Parfois ça me pisse du bras : certains fâcheux me qualifient alors de pisse-copie. Dieu qu’ils sont cons !
Je hais toutes les religions de la chanson. Et leurs religieux, leurs évêques comme leurs enfants de choeur, leurs diacres comme leurs croisés, leurs curés comme leurs prêtres ouvriers. Je revendique la liberté de ma plume, indépendante tant des artistes, des labels discographiques petits ou gros, des annonceurs, des organisateurs, des publics. Et encourage celle de mes collègues. Je ne détiens pas la vérité, quelle vérité d’ailleurs ? Simplement j’essaye de poser, avec mes deux doigts de culture, des mots sur mes émotions et d’écrire avec honnêteté mes enthousiasmes comme mes indignations. Cet été on a failli me lyncher pour ça, pour un simple article: j’étais en délit d’opinion et on m’a insulté, diffamé, on a écrit de moi « Qu’il crève ! » Chez les intégristes de la chanson j’ai mauvaise réputation. Tant mieux, ils ne sont rien pour moi.
Bravo Michel pour ce billet. J’ai longtemps fait partie de ces « puristes » qui ne jurent que par Anne Sylvestre, Ferré ou Tachan… avant de me rendre compte que j’étais encombré de moches oeillères et qu’il fallait être bien idiot pour refuser, par pur sectarisme, tout ce qui n’appartient pas à ce qu’ils appellent la « chanson à texte ». La chanson est belle libre, avec ou sans synthétiseur, sous toutes ses formes et toutes les coutures… C’est sa diversité qui fait sa richesse. Protégeons-là des intégristes de tout poil…
Ah ! Michel ! C’est peu de dire que je t’applaudis des deux mains (je sais avec une c’est dur !) et si j’étais assez souple je le ferai avec les pieds même avec les oreilles…
Franchement je partage tout ce que tu dis là !
Un grand bravo et ne te laisse jamais museler !
Amitiés !
Joli article.
Dès qu’il y’a religion, il y a des hommes qui veulent en imposer aux autres.
On est un homme probablement plus humble, si on s’efforce de se mettre à la place des autres sans leur dire où le bonheur se trouve, et ce qu’ils doivent aduler ou détester…
Et il parait que « religion » vient étymologiquement de ce qui relie… En fait de fil qui relie, on a surtout constaté au fil des siècles que c’était surtout le fil de l’épée qui était l’accessoire privilégié des enragés de tout poil. Il se disait aussi que « La musique adoucit les moeurs » Ça se vérifie pas toujours dans notre microcosme de la chanson francophone… mais à tout prendre, mieux vaut des enragés passionnés que des ramollos tièdes de l’invective… Et que tout finisse dans le sang ! de la vigne …
PS: est-ce qu’on peut aimer Hugues Aufray et Bob Dylan? Olivia Ruiz et Diane Dufresne? J’avoue quelques unes de mes faiblesses…
C’est un tel boulot d’être un chanteur sur la route avec tout ce qu’il faut essayer de gérer que je n’écris pas souvent de petits billets et d’aucun écrivent et s’expriment tellement mieux que moi… et la je m’y retrouve… et je me retourne vers les centaines de vinyles de classique ou de chanson acquis ces dernières années qui entourent la modernité informatique… de préférences des inconnus ou des ignorés qui ont tenté de laissé une trace et dont je regarde les balbutiements et les maladresses avec beaucoup d’émotion en résonance avec mes propres errances heureusement canalisées par une confrontation régulière des ateliers de Claude Lemesle ou, si au vu des talents rencontrés depuis une 20ène d’année, me renvoie « au 100 fois sur le métier » d’un artisanat de création, de confrontation d’écritures et de co-écriture et/ou co-compositions… quelques noms au hasard… Robert Leydet (dédicace de Jean d’Ormesson) – Jacques Lebouteiller (Normandie), Serge Kerval qui m’a fait découvrir Claude Fonfrède, rencontré au Centre de la Chanson (et les semaines de la Chanson à la Saint Beaume) ou j’ai connu Christian
Dente, Jacques Bertin bien sur, Bernard Haillant et son aventure inachevée… et tant d’autres connus ou inconnus qui s’entrecroisent dans mes chemins de doute… alors « ma foi » ces chouette d’avoir cette turbulence… mais c’est souvent très fatiguant… ben quoi le chemin de création des chefs d’oeuvres inachevés… Merci à tous et merci à Michel Kemper de réactiver mes doutes.. et la je refais mon baluchon !
Bien d’accord Michel, mais on est tous subjectifs, sensibles à l’un plutôt qu’à l’autre, et susceptibles de dire : celui-là il ne fait pas de la (bonne) chanson…et pas toujours cohérents avec nous-mêmes.
Quant aux religions, aux dogmes etc…cela fait longtemps qu’ils divisent et provoquent des guerres.
En tout cas je ne renie pas ce qui m’a éveillée dès l’enfance à la musique chantée, Delpech de chez Laurette ou de Wight is Wight, Aufray chantant Dylan, Fugain de Je n’aurai pas le Temps, Julien Clerc du Cœur Volcan ou du Patineur, Serge Lama d’Une île ou des Vagues de la Mer, Le Forestier de La Rouille ou de Là où, Herbert Pagani, Frederic Mey, Anna Prucnal, Henri Tachan, Véronique Sanson, Michel Berger et France Gall…Tout en adorant les 3 B, Brassens, Brel et Bécaud, et Edith Piaf tout comme Yves Montand qu’aimaient mes parents…Trénet, Ferrat, mais pas Ferré ni Baschung que je ne découvre que maintenant, encore moins Claude François ou Frédéric du même nom (mais j’ai braillé Qui saura !)
Et maintenant je rattrape le temps perdu, je découvre les chansons des faces B des chanteurs les plus connus, et les chansons tout court de ceux, vivants de préférence, ou morts malheureusement, qui traînent sur tous les blogs de chanson même dits « à texte » et d’abord ici bien entendu.
Mais c’est vrai qu’à retrouver les mêmes noms sur toutes ces pages, on se sent un peu les membres choisis d’une communauté avec ses liens et ses schismes, et on aimerait qu’elle s’élargisse au point de ne former qu’une seule religion œcuménique (utopique) , qui relie!
Chanson-fleuve
Pour ses rob’s à paillettes
Sur mes années d’enfance
Son petit air de fête
Ses futiles romances
Pour ses mots qui bousculent
Ses superbes gueulantes
Aux chagrins majuscules
Des heur’s adolescentes
Essuyant quelques larmes
Aux plis de son mouchoir
Et reprenant les armes
Pour aller se fair’ voir
A cette Chanson-fleuve
A ses petits ruisseaux
Où toujours je m’abreuve
Où voguent mes vaisseaux
Pour mes lèvre(s) en play-back
Aux miroirs de jeunesse
Pour une énorme claque
Un soupçon de tendresse
Pour ses mots acérés
Pour cet air qu’on fredonne
Et pour ce poing serré
Que l’on microsillonne
Faisant sa propre pub
Par nos bouche(s) à oreilles
Déconnant à plein tube
Pour un’ place au soleil
A cette Chanson-fleuve
A ses petits ruisseaux
Où toujours je m’abreuve
Où voguent mes vaisseaux
Pour sa douceur de plume
Ses éclats de pavés
On monte le volume
On la garde gravée
Pour quelques rimes riches
Sur nos vies de paumés
Entre deux hémistiches
Où l’on peut s’entr’aimer
Sur un électrophone
Ou le bord d’un comptoir
On en prend pour sa pomme
On écoute pour voir
A cette Chanson-fleuve
A ses petits ruisseaux
Où toujours je m’abreuve
Où voguent mes vaisseaux
Pour ses maîtres-chanteurs
Qui ont chanté nos vies
Nos révoltes, nos peurs
Nos amours, nos envies
Pour ses mots-pansements
Sur nos cœurs bien trop lourds
Pour ce défoulement
Quand ell’ nous fait l’humour
Son physiqu’ de radio
Offert à nos fantasmes
Quand de sombres idiots
Lui jettent leurs sarcasmes
A cette Chanson-fleuve
A ses petits ruisseaux
Où toujours je m’abreuve
Où voguent mes vaisseaux
Cette chienne bâtarde
Ni Mozart ni Baud’laire
Cette belle bavarde
Aux voix si familières
http://philippethivet.e-monsite.com
« Ça va, ça va..
il y a toujours un peu partout
Des feux illuminant la Terre
Ça va, les Hommes s’amusent comme des fous
Au dangereux jeu de la guerre… »
Moi, j’aimais bien » l’abbé Brel » à l’époque ou je n’écoutais que du Mahler (que peu de gens connaissaient …) et que subrepticement je posais sur une platine Philips le 25 cm du mauvais sujet repenti d’un certain moustachu qui voulait bien mourir pour des idées…
Tiens, je suis à 100% d’accord avec toi aujourd’hui.
Il y a certes un bout de temps, mais tu as même écrit quelques lignes sur un de mes cd… C’est donc pour moi la moindre des choses que penser que tu aimes la bonne chanson française !
Plaisanterie à part, merci pour cet article…
Tu peux haïr, aussi, la « religion » qui a effacé Louis Arti de ta liste. Quand le même Louis Arti continue son travail d’auteur, compositeur, d’écrivain, d’homme de théâtre, de compositeur de musiques d’orchestre et de peintre et de directeur d’ateliers d’écritures de chansons, théâtre littérature avec les populations… Mais expliquer aux amateurs de « bonne » ou « mauvaise chanson » qu’un auteur et aussi un compositeur, là on est dans le « hors liste ». Je ne te dis pas ça pour me plaindre, loin de là – tu m connais, d’ailleurs… Mais juste pour te remercier d’évoquer une telle disparité. Lorsqu’on me disait « chansons à texte » je répondais toujours : « Djonny » y chante aussi des textes. J’ai même fait sursauter certains de mes amis que tu cites sur ta liste, le jour où j’ai dit, à la naissance de ce lieu à Ivry (1994) « Le pavillon » qu’il faudra y inviter aussi des rapeurs, Ils n’ont ni invité les rapeurs, ni Louis Arti. mais la chanson dans son ensemble « bonne ou mauvaise » vit toujours dans la tête des français comme toi, et tant mieux.
Lu et approuvé.
Désolé Loulou mais nous avons programmé les tout débuts de la Rue Kétanou ou Loïc Lantoine et quelques autres « débutants » de l’époque. Mais c’était après que tu sois parti…
Un tel article est rassurant, merci !
J’ai beaucoup aimé ton article-pamphlet, Michel, il m’a beaucoup amusé! )) Comme tu le sais je suis un hyper intégriste et hyper ayatollah, il y a la moitié des gens que tu mets dans les « incontournables » des « intégristes » dont je me fous royalement! « j’m'en fous » comme disait Fernand Raynaud. Attention, ça ne veut pas dire que je les trouve nuls, ça veut dire que leur « œuvre » ne me touche nullement, voila tout!
Mais en revanche, je reconnais à chacun le droit d’aimer ce qu’il veut, même si dans ma tête je vais me dire « le pauvre, il a des goûts de chiotte »
Que cet article est sain et réconfortant !
Brassens ne se cachait pas d’aimer Tino Rossi et Carla Bruni n’a pas honte d’aimer Brassens.
S’il faut aussi faire son coming out en matière de chanson, avouons donc que brailler des fadaises, de temps en temps, ça fait du bien. Léo Ferré n’a pas écrit que des chefs-d’oeuvre, Johnny n’a pas chanté que des merdes.
Détester une chanson est une chose. Détester le chanteur et son oeuvre entière (sans l’avoir écoutée) en est une autre. On peut aussi commenter ou critiquer sans pour autant aduler ou détester.
La chanson est complexe : trop d’affect attaché à des moments forts de la vie, bons ou mauvais. Réconfort ou aversion elle attise toute les passions, se pare de toutes les vertus ou de tous les vices.
Trop de ses adeptes l’utilisent comme un objet transitionnel, un doudou qu’ils s’approprient, un signe de reconnaissance qui les rassure : celui-là aime Machin, comme moi, donc il m’aime. Quelle erreur ! C’est un moyen efficace pour se ratatiner avant de disparaitre étouffé par l’amertume, l’acrimonie et le fiel.
J’aime les gens qui n’aiment pas les mêmes choses que moi parce qu’ils m’apportent quelque chose.
Je déteste aussi les chapelles ! Je vais où le vent des mes émotions me guide ! Et je respecte tous les artistes pour leurs choix et leurs routes sur le chemin de leurs vérités !
Bien dit!
Ne serait-ce pas propre à la chanson francophone, ces « religions » ou castes? J’ai l’impression que du côté anglophone, on peut oser affirmer qu’on aime autant Let it be qu’un Franck Zappa… Du moins, c’est moins tranché… ou Led Zep que Léonard Cohen… c’est juste mon impression, je me trompe peut-être… et pourtant, y’a un monde entre Cohen et Led Zep, hein…
Je te l’ai dit en « privé » Michel avant de venir ici me joindre aux compliments bien mérités. Oui, le contenu de cet article relève du bon sens tout simplement mais tu l’écris si bien !
Je devrais arrêter de me prosterner devant ta plume…
Je rebondis sur le commentaire précédent. Oui, ces « religions » n’ont aucun sens pour nos voisins ; il en fut pas mal question aux dernières B.I.S à Nantes où l’on discutait des « Musiques Actuelles »…
Je viens de vivre une belle expérience à l’occasion d’une soirée anniversaire d’un musicien où étaient invitée une quantité de fous de sons, de mots… L’occasion de vérifier que la Chanson reste perçue comme un domaine très poussiéreux et même si ça fait mal il faudrait bien l’entendre et admettre qu’elle gagnera à se mêler à toutes les recherches sonores… comme le font déjà brillamment certains ; deux noms pour illustrer : Dimoné, Nevche…
Pour rebondir sur Michel Trihoreau (qui me le pardonnera, j’en suis sûr…), je ne résiste pas à vous citer cette phrase d’un chanteur assez connu : « Le fait d’aimer Brassens n’implique pas qu’on aime pas Tino Rossi. C’est mon cas, moi j’aime beaucoup Brassens, mais j’aime aussi beaucoup Tino Rossi ! » Mais qui a bien pu pondre cette maxime immortelle, chers Enlecteurs ? A vos claviers, c’est parti !!!
Un réflexion d’une telle profondeur ne peut venir que d’un esthète de l’art chanson comme Nicolas S…. ah j’ai pas le droit, je dis rien ..
à moins que ce ne soit Loulou ? avec son p’tit vélo ??
Bonjour Michel,
les religieux dont tu parles, ils savent en écrire eux des chansons ?
Les chansons qu’on aime parce qu’elles nous parlent, parce qu’elles nous touchent. Celles-là sont bonnes !
Celles qu’on a écrit, peuvent en faire partie, mais sont
d’abord simplement et humblement les nôtres.
A plus. JPaul
Ah, au fait, Michel et Norbert, pas le droit de jouer..!
Et pourquoi ça s’il vous plait ? Pourquoi cette fatwah sur nos têtes … chenues … ou presque… C’est trop injuste !
(commentaire sur facebook)
Que ces remarques me font plaisir ! Une chanson, c’est d’abord l’oreille qui fait tilt, après le cerveau veut analyser. Si un texte et un air nous conviennent, laissons faire.
à Patrick Engel : Serait-ce le même qui a dit : « J’ai pas peur de l’avouer, j’avais quarante ans passés, eh bien, le jour de la mort de Brassens, j’ai pleuré comme un môme. J’ai vraiment pas honte de le dire. Alors que – c’est curieux – mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j’ai repris deux fois des moules. »
Ah non, Danièle ! c’lui-là, c’est Pierre Desproges ! (eh, j’ai pas répondu, Patrick !!!)
Pour re-rebondir sur Michel T. et Patrick E. quel chanteur très très connu a dit ceci:
« Un aphone inculte par sa seule sensibilité et son lyrisme naturel, peut émouvoir, mieux que la voix ou le cerveau les plus cultivés. »
Un indice? Il a dit ça à Mariella …
Mmmm, on ne resterait pas dans les « Georges », là..?
Georges Guétary ? Georges Chelon?? Georges Hamel? Georges Michael ?? George Sand ? Georges Clooney ? Georges Pompidou ? Georges Marchais ? Georges Martin-Dugard?? Georges Bidault ??? Georges Kennedy ? Georges Pérec ? Georges Pau-Langevin? Georges Delerue ? Georges Bernanos? Georges Benson? Georges Duhamel ? Georges Chakiris ? Georges Clémenceau ?? Georges Guynemer ? Georges Harrison? Georges Orwell ???
J’ai oublié quelqu’un ?
Quelle érudition ! Une vraie Georges profonde…
et j’ai oublié Georges Véronique Rivière … Impardonnable ! Véronique, je vais de ce pas me flageller avec un chat à 9 queues…
Et moi, je donne ma langue au chat ! Mais tiens, ça me rappelle une chanson tout ça : https://www.youtube.com/watch?v=CX36mwrvoLk :
Bravo, on aime qui on veut, quand on veut, la chanson est tellement intimement liées à nos émotions personnelles qui changent au fil des heures, des saisons, des années que la pensée unique n’a aucune raison d’être dans les histoires de chansons…
Bon, les plus perspicaces d’entre vous, chers Enlecteurs, l’auront déjà subodoré : l’auteur de cette déclaration tonitruante à propos de Tino Rossi et de Georges Brassens n’est autre que… Georges Brassens !
Sacré Georges, il nous faisait du AlainDelon… En cherchant, c’est dans le livre de Louis Nucéra « délit d’amitié » que Brassens dit ça.. et dans un premier temps, cher Patrick, j’avais cru que c’était Nucéra … mea culpa, je vais écouter 3 fois Jordy, et 5 fois René la taupe, que du lourd !
Voilà l’explication ! j’ai fait un copié/collé de la fameuse phrase, je suis tombée sur Louis Nucéra, et j’ai eu un doute ! merci pour la réponse ! et les réponses , Norbert a intentionnellement oublié un Georges dans sa liste !
ah oui, Georges Méliès… Mais ce n’est pas ce Georges-là qui a dit à Mariella Righini:
« La chanson c’est de la poésie à l’air libre.(…) Chanter est un acte affectif. Cela ne s’adresse ni à la pensée, ni à la réflexion. La chanson peut être n’importe quoi. A une condition: qu’elle enferme une charge émotionnelle. »
Merci Milord ! (ah non , je l’ai pas dit …)
Et de la charge émotionnelle, » y’en a » dans ses chansons ! Mais non, ce n’est pas une réplique des tontons flingueurs de Georges Lautner .
chaque pièce a son revers, j’ai lu ce texte après avoir répondu à celui sur Pascal Nègre et la chanson engagée, l’éclairage est bien différent, et si je ne me reconnais pas dans tous les artistes célébrés ici?
Je comprends très bien le fond du texte, aussi je dirais volontiers aux critiques amateurs ou professionnels donnez votre avis y compris négatif à vos amis et à vos connaissances, mais ne prenez du temps pour écrire que sur ceux que vous appréciez, il est bien plus difficile d’expliquer pourquoi on apprécie une chanson, un disque ou un spectacle que de flinguer sur un coin de table un artiste en vue ou pas, surtout qu’expliquer ce qu’on apprécie c’est un peu se foutre à poil, alors que mettre les rieurs et les aigris de son côté en flinguant à vue, ça n’engage pas à grand chose.
« ... critiques amateurs ou professionnels donnez votre avis y compris négatif à vos amis et à vos connaissances, mais ne prenez du temps pour écrire que sur ceux que vous appréciez... »
Il me semble que c’est plus de 90% des articles de ce site, partager des enthousiasmes, ce qu’on m’a reproché parfois, genre « j’aime tout le monde » … Etant donné le nombre d’artistes dont je n’ai jamais rien dit, on peut aussi en déduire qu’il y en a que j’apprécie moins, ou pas du tout. Mais je ne vais pas aller voir un mauvais spectacle, ou écouter un album qui ne plait vraiment pas pour le plaisir de flinguer, même si ça peut être jubilatoire de faire des billets dûrs à la Conte.. (Christophe Conte)
sauf erreur de ma part, cet article comme celui sur la chanson engagée est signé du même auteur et en l’occurrence pas vous, d’où ma réflexion sur le contraste entre les 2 faces d’une même pièce.
Les critiques acerbes, réservons les à Slobodan Milošević et à ses sbires, ;o)
elles ont rarement empêché le public d’aller voir ce qu’il aimait, et quand le succès est là malgré les critiques, ce sont eux qui ont tort, je ne rappellerai pas la critique restée célèbre d’une vedette du top 50 que je n’apprécie pas plus que ça .
Je n’ai jamais dit que c’était moi, je rappelais simplement que, pour pratiquer la pédagogie de l’enthousiasme, (selon Fred Hidalgo) on m’a dit – gentiment- que j’aimais tout le monde. Et que d’autres artistes « contestataires » ont aussi conspué Nos Enchanteurs , parce que nous n’avons pas de détestations, ce qui leur semble indispensable. Mon point de vue c’est que ces détestations, je les garde pour moi, sans me sentir obligé de hurler urbi et orbi que machin est un médiocre, que Truc est une lavasse, etc, pour montrer que j’existe.
Que ce soit directement dans le titre ou de façon indirect par les commentaires, je ne vois pas ce que la « chanson engagée » même à gauche, a à gagner à cracher sur des gens qui ont la chance, le talent ou je ne sais quoi qui leur fait connaître le succès.
A lire les commentaires dans le sujet sur Stromaé, j’ai revu une partie du public de Barjac attendant l’ouverture des grilles et poussant des cris d’orfraie en entendant Elsa Gelly faire ses balances et chanter 2 vers d’allumer le feu.
Ceux qui crachent sur Stromaé n’ont certainement pas comme moi des enfants qui leur ont montré les « leçons » de Stromaé qu’il mettait en ligne quand il n’intéressait pas les majors du disque, je ne dirais pas que c’est toujours superbement écrit ni d’un emballage musical qui me correspond le plus, mais je constate qu’il a eu la chance d’avoir un moment d’osmose avec le public et l’air du temps, et qu’en plus les thèmes de ses chansons sont assez éloigné des bluettes, mais il est vrai que s’il donnait des « leçons » sur la fabrication de sa musique, il ne s’est jamais contrairement à certains chanteurs « engagés » posé en maitre à penser…
Ou voyez-vous les crachats, Dblocnote ? Le titre de l’article ? C’est une accroche ! Ce papier dit simplement que ce n’est pas avec Pascal Nègre (lui ou un autre, mais dans le même fauteuil) que nous aurons une vision réelle, grandeur nature, de la chanson. La chanson est par essence plurielle : le commerce de Nègre ne l’est pas qui est là pour nier volontairement l’essentiel de ce qu’est la chanson, pour éradiquer la chanson (ce que tous les pouvoirs font sans discontinuer depuis 200 ans) et n’en laisser subsister qu’une infime partie, bien formatée, bien propre, sans aucun danger pour la société, et – quitte à faire – juteuse à des fins commerciales. Je résume à gros traits mais c’est ça. Pour autant, ça n’empêche personne, moi le premier, à aimer de ces produits que les gros labels nous donnent à becqueter. Très honnêtement, Stromaé me semble intéressant : il est de plus un des rares artistes que toute ma petite famille aime de concert. Une fois dit ça, ça ne m’empêche nullement de penser qu’on en fait un peu trop sur lui, et de railler les propos que je juge imbéciles et volontairement irresponsables de Pascal Nègre.
Parler de la chanson comme nous le faisons ici, c’est d’abord comprendre ce qu’est la chanson, dans toutes ses composantes, dans toutes ses intentions.
Pour mémoire, l’article « sur la chanson engagée » que cite Dblocnote, signé lui aussi par Michel Kemper (ce qui n’est aucunement incompatible), est celui-ci : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/08/27/si-la-chanson-engagee-cest-stromae/
Oui, toutes les chansons…
De Joan Pau Verdier à Richard Cocciante
De Céline Dion à Féloche
De Soldat Louis à Barbara Deschamps
De Pierre Bachelet à Georges Brassens
De Michèle Bernard à NTM
Sans que personne ne vienne me dire
Ecoute pas ci, écoute pas ça
Sans que personne ne puisse se permette de juger
ce qui est bien, ce qui ne l’est pas
Je découvre cette chanson, Le con d’un autre, sur le disque de Jean-Pierre Fauré : Lettre à un albatros, sorti en 2004. Une chanson qui va bien avec le débat en cours et la polémique de l’été. Extraits.
On est toujours le con d’un autre
Et nom de Dieu c’est rassurant
De n’pas s’retrouver sur les rangs
Des bien-pensants
Aux gueules d’apôtres
Les vers que je chante, par ma barbe,
Au fond, ne regardent que moi
Et je m’en fous comme de l’an III
Qu’on les trouvent beaux ou détestables
Quoi que l’on dise et quoi qu’on pense
De mes rimes et de mes idées
ça ne m’empêche pas de chanter
Pour dire merde à l’intolérance
[…]
On est toujours le con d’un autre
J’ai les miens et ce s’ra marrant
De voir le jour d’mon enterrement
Leurs fausses larmes
Sur leurs gueules d’apôtres
cette chanson me va fort bien aussi, pour répondre à votre autre post auquel cela m’est impossible, je constate simplement que le fait d’évoquer Noah Bénabar ou Stromaé ou d’autres en les opposant à ceux habituellement chroniqués dans ces pages suffit à déclencher dans les commentaires quelques propos venimeux; et j’avais envie de le dire, ici c’est tout, et cela n’a pas plus d’importance que cela ou que « la polémique de l’été » qui pour quelqu’un qui ne fait que passer est aussi risible que sans importance.
C’est vrai, Michel, que cela fait du bien de temps en temps d’avoir de »saines humeurs »… Et ce billet du 24 va bien avec celui du 27 !
En cette fin août, au grès des orages monte la vague de l’humeur-éclair qui nous donne lumière à discourir sur ce « monde alentour » ; dont la chanson passe le témoin… Et puis, cette rubrique est faîte pour cela, non ?… D’autre part, je remarque, à nouveau, que l’on peut ne pas aimer l’humeur critique pamphlétaire ; mais au combien de commentaires, souvent intéressants, celle-ci suscite !… C’est la « désinhibésation » finale ! A la tienne Michel ! Et à la prochaine tournée « Edito-humeuriale ».
(—) J’aime la chanson ! La chanson parce qu’elle peut être blues, pop, rock, rap, celte, slave, orientale, slamée, française, à texte, de qualité, populaire, du monde… Parce qu’elle permet la poésie, le texte, l’histoire, le souvenir, la perspective… Parce qu’elle peut être populaire, sans être populiste, érotique sans être vulgaire ; politiquement incorrecte et bien mise sur elle, transcendantale et onirique, sans dogmes ni églises… Parce que « la chanson de qualité » ne vous fait pas payer sa bonne facture, contrario du bizness mondial qui vend des savonnettes comme des armes, des armes comme des disques… (Un skeud pour un scud !). Des disques Fast-recording, à consommer dans un drive-in, comme s’il s’agissait d’œuvres impérissables ! Alors oui, j’aime tous ces genres, et même les autres ; j’aime leurs points d’accroche, leurs exécutions parallèles, simultanées, leurs vibrants partages… Cette grosse veine d’irrigation que les genres éclairés nourrissent pour que l’imagination perdure, que l’Homme s’interroge, trouve du repos, de l’énergie et, finalement, s’épanouisse…
Que nous disent d’autre les perlées de la sueur du Blues, que l’on retrouve dans toutes ces déclinaisons musicales actuelles ?! Et puis, si dans les années 60 c’était une révolution d’insérer des arrangements cordes sur de la musique pop… Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Les possibilités sont multiples. Faire juste gaffe à la facilité technique et à l’emprunt facile !…
Et c’est dans les jeunes générations que l’on voit bien que le patrimoine musical est re-digéré, pour, (à part les mièvreries préfabriquées), instaurer une certaine liberté de création, de ton, de prospective… S’approprier les frontières musicales pour s’en nourrir, pour mieux les enfoncer, pour mieux les sublimer : une démarche salutaire ! Le fondement même de la musique contemporaine.
Et, quoi qu’en disent la pseudo intelligentsia conformiste comme l’intelligentsia élitiste, une forme certaine de respect. Même si certains utilisent ce leitmotiv pour excuser leurs facilités très empruntées, tirant plutôt vers le bas nos feuilles de chou et sa grosse caisse neurologique, flattant par là même nos petites fainéantises latentes… Ou, malheureusement, parfois, récurrentes ! Heureusement, le gros des nouvelles générations d’artistes sont ouvertes et constructives… Désinhibées, désinvoltes, débordantes, déconcertantes !… Je me retrouve bien dans ces états d’esprit.
Je vais mettre les esgourdes dans le plat, si j’ose dire…Tant pis si je passe pour un prétentieux mal dégrossi ! J’aime à n’en jamais finir d’apprendre, d’ingérer pour mieux digérer mes références, mes influences ; afin de pouvoir regarder mes modestes travaux dans la glace et les restituer sur scène au mieux de mes tripes de vie. Je hais la démagogie qui se la joue modeste pour mieux se la péter aux miroirs aux alouettes des Petits Cafurons Spectaculaires… Ce jeu, élaboré, des fausses modesties assez répandues de nos jours qui consistent à porter de fallacieux respects, d’égal à égal ; en se prenant d’exister par ce qui est, indéniablement, l’autre, un autre… Si on y regarde de plus près, c’est plutôt l’expression d’une récupération négationniste d’illustres artistes connus ou inconnus… Au lieu de simplement s’alimenter, avec l’honnêteté requise, du plancton sans cesse renouvelé que nous livrent à jamais les marées de créations de nos aînés ; l’on brode plus facilement sur des inventions réinventées, des trouvailles synonymes, des emprunts déguisés que l’on s’attribue sans coup férir, d’autant plus facilement que le talent est rare et le travail difficile… (…)
Extrait du texte paru sur nos enchanteurs : « Quid de création… »
que l’on pourra lire à l’adresse suivante :
http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/04/20/quid-de-la-creation-et-de-la-diffusion-de-la-musique-en-france/
A.D
Je revendique mon goût pour la chanson à textes car elle comble un peu la solitude de ceux auxquels il manque une présence amie dans ce monde brutal et déshumanisé. Le chanteur conteur qui s’adresse à vous est un peu votre camarade de route.
Merci à Guy Béart, Moustaki, Pierre Perret et bien d’autres pionniers pour leurs textes et musiques d’espoir. Et vive la chanson art majeur.
Cet article est salutaire. Quand sur mon blog (qui aborde chanson, peinture, littérature, cinéma, mais surtout chanson), que j’ai créé il y a un bout de temps déjà, je décidais de parler aussi bien de Juliette que de Dalida, de Clémence Savelli que de Mylene Farmer, d’Anne Sylvestre que de Mirelle Mathieu, en faisant un passage par Julien Clerc, Stromae, Véronique Pestel, Bécaud ou Escudero, j’ai reçu très souvent des messages/ des commentaires très agressifs, amers, violents, de la part d’internautes et parfois…de chanteurs ( je songe au dernier article consacré à une artiste de variété qui s’est suicidée, Estella Blain). Cette attitude m’a encouragé à continuer. Je lis les messages, je ne réponds que rarement et je ne censure jamais les commentaires.
Je ne peux m’empêcher de saluer la conversion de notre ami Pierre Delorme à l’athéisme en chanson, témoin son billet « La libre pensée chansonnière (profession de foi) » sur son blog. Comme nous, lui aussi semble être lassé de se battre contre les intégristes de la chanson-française-de-qualité : « A tant croiser le fer avec les amateurs de la CFQ (chanson française de qualité), à tant batailler ferme avec eux (plus ou moins sérieusement, l’humour étant en option), je me dis que si ces oiseaux-là restent finalement sur leurs positions, dont ils ne bougeront de toute façon jamais, en revanche j’ai moi-même fait peu à peu bouger mes propres lignes, voire revu mon logiciel ! Car, au bout du compte, argumenter dans le vide et pour rien avec des gens qui ne souhaitent pas comprendre m’aura au moins permis de voir un peu plus clair dans mes pensées chansonnières. C’est déjà ça. Si mes « contradicteurs » habituels se sont fait une religion définitive, où brillent quelques idoles ou leurs saintes reliques, je demeure pour ma part assez tolérant, bien qu’athée jusqu’au trognon, voire carrément mécréant. » (lire la suite sur son blog)
Ravi donc de l’accueillir au sein d’une idée de la chanson bien plus large, bien plus libre, bien plus tolérante : celle que NosEnchanteurs défend depuis sa création et que ses rédacteurs défendent depuis toujours.
https://crapaudsetrossignols.wordpress.com/2014/12/11/la-libre-pensee-chansonniere-profession-de-foi/