Barjac 2014 : Hernandez métisse Mathis (et vice versa)

Alexandra Hernandez (photos Catherine Cour)

C’est Alexandra Hernandez qui le dit : « Même si j’en suis partie depuis dix ans, il y a toujours un peu de neige sur mes bottes. Dans mes chansons il y a pas mal de neige, de vent, de blues… et des hommes ! » Eh bien c’est vrai ! Avec en prime un délicieux accent canadien (même si elle est française, elle est aussi acadienne, puisque née à Saint-Pierre et Miquelon). Sa voix chaude et bien timbrée est joliment soutenue par la guitare ou la contrebasse dont elle s’accompagne, soit pour en jouer soit pour en faire une caisse à rythme.

L’autre membre du duo est Jonathan Mathis, multi-instrumentiste qui nous avait accueillis le samedi sur la place du village à l’orgue de barbarie. Il jouera ce soir du banjo, de l’accordéon, des boîtes à musique, du journal froissé et de la boîte à macaronis -du pied droit- !!! (et pas que…)

Comme promis les chansons qui composent le spectacle tournent autour de la nature, si possible sauvage, du Grand Nord (et même plus : le nord de l’Eastkouagan est tellement au nord qu’il ne figure sur aucune carte !) et des humains qui y vivent. Rythmes qui flirtent parfois avec une berceuse, une ronde enfantine, parfois avec un rap ou du country, souvent avec le jazz et le blues. Textes simples, qui savent planter le décor et raconter une histoire en quelques minutes, belles images, pointes d’humour et retour à l’émotion, par exemple quand Alexandra évoque ceux qui sont restés sous terre, au pays. L’inspiration est variée, les sujets sont dépaysant, vraiment ce récital a tout pour plaire !  

Les chansons se succèdent sur un rythme soutenu pour aboutir à un final couleur de blues… et je ne vois pas le temps passer. Nous avons commencé par « Vivre comme un poisson dans l’eau » et nous concluons par une question à laquelle je n’ai pas de réponse : « À quoi les feuilles s’accrochent-elles / Une fois qu’elles sont tombées / Amoureuses ?« 

Autre question sans réponse : les macaronis écrasés par Jonathan Mathis pour remplacer la caisse claire ont-ils le même son quand ils sont bios ?

Le site d’Alexandra Hernandez, c’est ici ; celui de Patrick Mathis, artisan-musicien, c’est là.

Alexandra a interprété une chanson inédite, en anglais mâtiné d’un peu de français : Acadie, de Daniel Lanois (l’auteur de Jolie Louise). Lien pour la vidéo par Daniel Lanois :

https://www.squidoo.com/daniel-lanois-songwriter