Pourchères 2014 : l’amour façon Jeanne Garraud

Jeanne Garraud sur la scène de la Chansonnade (photos Marc Buonomo)

Face à face d’un piano et d’une batterie, de Jeanne Garraud et de Mickaël Cointepas, aux sourires complices. Etonnant lit de notes pour chansons joliment rebelles. Ne chante-t-elle pas que « Le bonheur est un fauve indompté » qui se cache et nous bouffe tout cru ? Et follement amoureuses. « Poser le mascara / De la nuit sur tes cils / Pour rougir sous tes yeux / Comme des coquelicots » Pas un bruit dans l’assistance, étrangement pas un gallinacée, même le tonnerre au loin suspend sans conditions ses grondements. Seul, par la voix de la chanteuse, le galop des chevaux dans son sang, qui fait « Tacada tacada. »

Les mots sont délicats, fleurets et baisers mouchetés, qui se balancent d’une chanson l’autre, comme sur son Rocking chair, d’où elle fait « d’la prose / J’envoie des roses / Pour vos p’tites gueules. » Messages reçus. Chanson amie, amante, aimantée, toute prestation de Jeanne Garraud est même ravissement conjugué au féminin. On se dit que même les sirènes ne sauraient chanter pareil, en une voix qui titillent vos sens, les met à l’épreuve, en des mots qui tourbillonnent et se jouent de vous. On aimerait être le destinataire de ces vers, mais « A part l’amour, je ne peux rien faire sans toi »…

Le chant de Jeanne Garraud se perd dans l’immensité du fond de scène, en ces gorges et ces vallées, ces plaines et ces montagnes, où il fait chorus au mystère et à la beauté. A la vie sauvage, indomptée.

Le site de Jeanne Garraud, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. 

C’est sur cette évocation du concert de Jeanne Garraud que s’achève notre relation de la Chansonnade 2014 de Pourchères, édition concoctée avec la complicité d’Anne Sylvestre. Pour un pareil suivi de votre festival, prendre contact avec NosEnchanteurs.