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L’Ombre de l’Elfine, le charme de la pantomime

L’Ombre de l’Elfine (photo DR)

L’Ombre de l’Elfine (photo DR)

Le Bijou, jeudi 19 décembre 2013,

 

Avec Delphine Duhamelle, auteur, compositeur, la chanson s‘en va faire de l’œil au théâtre, à la danse, au mime… son concert échappe aux codes et les musiciens qui l’accompagnent dans cette escapade s’en donnent aussi à cœur joie, Alors qu’elle se balance (titre de l’album). Leur prestation est de haut niveau, non  seulement musicalement mais aussi théâtralement, que ce soit Pascal Naud au clavier, accordéon, guitare, Alex Nérot à la batterie et Auguste Harlé au violoncelle (le seul professionnel de la bande !… que nous connaissons en duo Chanson avec Gilles Connan, ou dans d’autres formations plus expérimentales), Delphine elle-même à l’accordéon et à la guitare.

Au Bijour ce 20 décembre... (photo TedYBear)

Au Bijou ce 20 décembre… (photo TedYBear)

Chacun apporte sa touche et, croyez-moi, nous sommes comblés côté musique. Les plages uniquement musicales ne sont pas rares dans le spectacle et dans l’album également. C’est avec un vif plaisir qu’à plusieurs reprises il m’a semblé retourner sur les pas d’Amélie Poulain avec des ritournelles que Tiersen ne démentirait pas, vous savez bien, ces petites valses innocentes, mais qui ne le sont pas vraiment : Ton ombre, Chanson Jaune, Le long des autres. « Quel bonheur / Quel bonheur / Quel bonheur… d’être malheureuse… ! » Au fond ce vers pourrait donner le ton du spectacle où une silhouette d’enfant, vêtue d’un tutu de tulle rouge, tourne sur elle-même, innocente et fragile, donne vie à ses automates musiciens dans un grenier où on les a abandonnés… sous ses dehors attendrissants, l’enfant se révèle étrangement lucide, grave et parfois méchante. 

Delphine – ou plutôt Elfine – chante, danse, conte, mime et joue ce monde plutôt terrifiant et menaçant où même l’amour se transforme en démon quand on s’y jette éperdument.  J’avoue avoir été davantage séduite par le travail des acteurs, la mise en scène et au final le merveilleux dans lequel nous sommes plongés que par les textes eux-mêmes dont j’ai souvent perdu le fil.

Même si l’on peut se demander quel sera le sort de ce quartet, de ce spectacle qui oscille entre différentes formes de spectacle vivant, il est bon de souligner à quel point le travail « amateur » peut produire d’étonnantes pépites – ce que la scène du Bijou n’a pas manqué de mettre en évidence  en programmant ce spectacle.  

Le site de L’Ombre de l’Elfine, c’est ici. Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à L’Ombre de l’Elfine, le charme de la pantomime

  1. faller 26 décembre 2013 à 21 h 27 min

    super groupe!! on les attend vers marseille!

    Répondre

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