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Léo Ferré, vingt pieds sous terre, autant de bougies au-dessus

Ferre-_BestOf_recto_fourreauVingtième anniversaire de la mort de Ferré, disent-ils. Je m’en vais sur www.leo-ferre.com mais le site semble avoir été abandonné depuis plus de deux ans ; je vais sur celui des éditions La Mémoire et la mer, du fils Ferré : y’a qu’un ch’veu sur le site à Mathieu, pas grand’chose d’autre : si, une nouveauté à paraître en 2006, une autre en 2008… Signe des temps, il faut aller sur la page Léo Ferré de facebook pour y lire un peu la vie artistique et éditoriale autour de l’anar défunt : des bouquins sur lesquels se déchireront les exégètes, la onzième livraison des Cahiers Léo-Ferré (consacrée à La Mémoire et la mer) et des hommages, ici et là, au Québec, à Monaco, en Italie, en France… Des déjà passés, des à venir.

Pas grand-chose côté discographie, difficile qu’il est de toujours faire du neuf avec du trépassé. N’empêche, Barclay assure avec la sortie d’un best-off de 35 titres comportant une version inédite de 1973 du Bateau espagnol : un double album utile pour l’amateur de chanson qui débuterait sur la voie Ferré, qui se mettrait sur les rails.

Notons la réédition, ce mois-ci au Chant du Monde, du premier disque de Léo Ferré, paru en février 1954, Chansons de Léo Ferré, dans son visuel d'origine. Le disque est enregistré en octobre 1953. En fait, toutes les chansons de ce 25 cm avaient été enregistrées et publiées une première fois en 1950 en six 78 tours deux titres (dont « Le temps des roses rouges », non réenregistré et non repris sur cet album). On y retrouve : L’île Saint-Louis, La chanson su scaphandrier, Barbarie, L’inconnue de Londres, Le bateau espagnol, A Saint-Germain-des-prés, La vie d’artiste, Le flamenco de Paris, Les forains, Monsieur Tout-Blanc, L’esprit de famille.

Notons la réédition, ce mois-ci au Chant du Monde, en cédé comme en vinyle, du premier disque de Léo Ferré, paru en février 1954, Chansons de Léo Ferré, dans son visuel d’origine. Le disque est enregistré en octobre 1953. En fait, toutes les chansons de ce 25 cm avaient été enregistrées et publiées une première fois en 1950 en six 78 tours deux titres (dont Le temps des roses rouges, non réenregistré et non repris sur cet album). On y retrouve : L’île Saint-Louis, La chanson du scaphandrier, Barbarie, L’inconnue de Londres, Le bateau espagnol, A Saint-Germain-des-prés, La vie d’artiste, Le flamenco de Paris, Les forains, Monsieur Tout-Blanc, L’esprit de famille.

Plus fort, bien plus fort encore, à condition de casser votre tirelire (1), L’indigné, l’intégrale Ferré des enregistrements studio des années Barclay, à savoir de 1960 à 1974, quinze années pour pas moins de 266 titres tant il est vrai qu’il est, de loin, le chanteur le plus prolifique qui soit. Parmi eux, 4 inédits (dont un étonnant Ni dieu ni maître ni fric en duo avec le célèbre directeur artistique Richard Marsan), 12 versions alternatives inédites et 17 titres à ce jour inédits en cédé. Et – l’amateur appréciera -, un autoportrait de 27 minutes extrait de l’émission Le roman des vedettes, de janvier 1961 sur Europe1, inédit lui aussi en cédé.

Précieux cadeau pour qui s’intéresse de près à ce flamboyant anar qui a définitivement marqué de son indélébile empreinte la chanson française. A mettre sur la platine tout en dévorant la fournée anniversaire de livres fraîchement parus ou réédités pour l’occasion, parmi lesquels : Comment voulez-vous que j’oublie… d’Annie Butor ; Poète… vos papiers ! de Léo Ferré (Points) ; Léo Ferré, l’enfant blessé de Jacques Vassal (Cherche-midi) ; Léo Ferré, ni dieu ni maître de Sophie Girault (City éditions) ; Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir de Léo Ferré (Cherche-midi) ; Léo Ferré, une vie d’artiste. Biographie de Robert Belleret (Actes sud) ; Testament phonographe de Léo Ferré (La mémoire et la mer) ; Benoit Misère de Léo Ferré (La mémoire et la mer). Et quelques autres encore.

Parmi les disques récents entièrement consacrés à Léo Ferré, on vous conseille vivement le De toutes les couleurs de Michel Avallon, le Chante Ferré de Philippe Guillard (lire ici une chronique de scène), le Et vient un mec d’outre saison de Marcel Kanche et l’I overdrive trio (lire ici la chronique de scène et ses commentaires mécontents) ainsi que le Léo Ferré, d’amour et de révolte de Serge Utgé-Royo dans un nouveau pressage augmenté de quatre autres titres. Rappelons aussi ce bien bel opus qu’est le Léo Ferré, l’âge d’or d’Annick Cisaruk ainsi que le Charles et Léo (Baudelaire et Ferré) de Jean-Louis Murat de 2011. Notons que Barclay nous ressort également une compile en deux cédés, Les interprètes de Léo Ferré 1948-1963 (Catherine Sauvage, Henri Salvador, Yves Montand, Edith Piaf, Renée Lebas, Les Frères Jacques, Juliette Gréco, Cora Vaucaire, Michèle Arnaud, Francesca Solleville…). En plus récent, chez Universal, cette autre réunion d’artistes, sous le titre Avec Léo ! La révolte, avec Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Brigitte Fontaine, Miossec, Cox, Dionysos, Katerine, Zebda, Jacques Higelin, Les Hurleurs, Tue-Loup, Dominique A, Eiffel et Noir Désir, sorti ce 10 juin.

(1) Environ 190 euros.

Un conseil : s’il est certes pratique de commander sur votre clavier, disques et livres à Amazon ou à la Fnac, il est bien plus utile de les acheter, voire de les commander, à votre libraire ou votre disquaire : ceux-là, irremplaçables, sont en train de crever. Ne les oubliez pas. MK Image de prévisualisation YouTube

Int-grale L-o Ferr- 3D ouvert

5 Réponses à Léo Ferré, vingt pieds sous terre, autant de bougies au-dessus

  1. Claude VLERICK 9 juin 2013 à 10 h 06 min

    Léo causait pour dans dix siècles.
    Et toi, Michel, pour dans 10 ans, je suppose ?
    Et tu prends date ?
    Bon article, à part ça.

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    • Michel Kemper 9 juin 2013 à 10 h 15 min

      C’est dit : le calcul et moi ne faisons pas bon ménage. Dire que je me disais, encore hier, à lire le site d’un des interprètes de Ferré, qu’il se trompait de dix ans, que ce n’était pas le vingtième mais le trentième… Bon, c’est corrigé. J’installe un logiciel de calcul sur l’ordi. Je prends date !

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  2. Norbert Gabriel 9 juin 2013 à 11 h 18 min

    En passant par les rayons de Virgin, avant la fin du monde, j’ai trouvé quelques beaux albums que j’avais ratés, parmi eux, celui de Marcel Kanche, « Et vint un mec d’outre saison »
    Un des plus beaux hommages à Léo Ferré, avec un phrasé presque parlé, Marcel Kanche et I Overdrive Trio font surgir la musique de Ferré derrière les mots, c’est un hommage total, textuel et musical, comme l’a fait Bashung dans un album où il interprétait « Avec le temps », on tourne autour de la musique de Ferré, en la recréant sans la trahir, Ferré le musicien aurait aimé cette approche intelligente, novatrice et respectueuse à la fois. Il y a beaucoup de choses sur Ferré, mais cet album de Marcel Kanche est un incontournable.

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  3. Danièle Sala 9 juin 2013 à 12 h 41 min

    Et j’ai trouvé la semaine dernière dans un vide grenier un CD pour 2 euros :  » Les chansons d’Aragon chantées par Léo Ferré  » , avec un livret des paroles , et dessus, entre autre , une de mes chansons préférées : » Il n’aurait fallu » . Mais j’ai bien noté tout ça et je soufflerai les bougies petit à petit, au gré de mes fluctuations boursières .

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  4. Dblocnote 31 juillet 2013 à 0 h 00 min

    et oui, les sites « officiels » ont l’air à l’abandon, heureusement que les sardines Connétable diffusent c’est extra dans leur clip publicitaire, un hommage pas plus intéressé que d’autres sans doute…

    http://youtu.be/iE7QbYSBBKo
    ;o)

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