Les Miettes, promesses d’avenir
On ne sait pas grand-chose de ce groupe. Si ce n’est qu’il nous vient de Montreuil, qu’il a désormais quatre ans d’âge… Et, quitte à faire, se permet un premier album ambitieux. Ils sont quatre dont deux frères : les Bironneau, Sébastien et Kevin (cuivres pour le premier, guitare pour les deux). Les paroles sont de ces deux-là. Nommons leurs comparses : Ariane Lysimaque (violon, violoncelle et percus) et Nicolas Thiébaux (batterie). Si la bio des Miettes sur le net n’est qu’aimable poésie, leurs propos en chansons sont plus directs, qui puisent aux temps présents leur substance et grouillent de belle humanité, brossant à jolis traits des vies et des lieux. « L’oiseau de nuit » est un premier album qui contient des promesses d’avenir, non des miettes mais des graines. Ça fait songer (trompette et euphonium n’y sont pas pour rien) à La Tordue, dans le ton et le timbre, les orientations aussi. Mais le disque manque d’énergie, de colère (pourtant les thèmes s’y prêtent souvent). Et les textes souffrent de n’être pas assez travaillés, d’un manque de rigueur. A revoir donc. Car la base est bonne, certes pas originale – qui l’est vraiment ? - mais bien chevillée à l’air du temps.
Les Miettes, L’oiseau de nuit, autoproduit/Mosaïc distribution, 2011. Le site des Miettes, c’est ici. Et là, une vidéo en public au Chat noir. (Cette chronique a été préalablement publiée dans les colonnes du Petit format du Centre de la Chanson).
http://www.dailymotion.com/video/xlqbbi
Oui, c’est une révolte bien paisible et éparpillée, comme des miettes jetées aux oiseaux, mais très agréable à entendre, à suivre …