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Lily Luca, la vie qui pointe

Lily Luca (photo Carole Reckinger)

Autant la voix que la façon de chanter de Lily Luca font volontairement gamine. Du reste, les petits dessins (entre Le Petit Nicolas et Le journal d’Henriette si vous avez une culture bédé…) sur le digipack et le livret la représentent dans l’enfance de son art. Si la tonalité appelle donc la naïveté dans la forme, les sujets abordés font nécessairement contraste et c’est là que réside l’intérêt de telles chansons. Le point de vue est à la hauteur de la posture : trois pommes à genoux, à constater des réalités de grands, qui attirent et qu’elle rejette. Ce n’est pas nouveau dans la chanson (rappelez-vous Le copain de mon père de Leprest…) mais là c’est tout un album, et c’est pareil en scène. Lily campe ce personnage et regarde le monde ainsi (de toute façon « J’ai pas envie d’être adulte, de tout comprendre »). Mais, comme le dit Michèle Bernard à propos de Lily Luca : « On sent la vie qui pointe ses dents cruelles et les premières fêlures du cœur. » Il n’est pas évident, si vous découvrez Lily Luca, que vous accrochiez à la première écoute. Insistez. Ce disque bizarre (orchestration inclue, il va de soi), étonnant, presque incongru, vous deviendra alors précieux et, charmant pléonasme, sortira souvent du lot.

Lily Luca, Mon meilleur profil, 2011, Les Z’ondits. Le site de Lily Lucas, c’est là et son myspace ici. (ce billet a été précédemment publié dans les colonnes du Petit format du Centre de la Chanson).

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3 Réponses à Lily Luca, la vie qui pointe

  1. Delorme 17 avril 2012 à 17 h 35 min

    Lily Lucas est un Ovni (pour la chanson). Ce qui est intéressant chez elle, est qu’elle ne ressemble à personne.
    Je ne vois pour ma part aucun point commun possible (même dans le procédé) avec la chanson de Leprest, qui est une chanson de souvenir d’enfance comme il y en a eu beaucoup avant lui et comme il y en aura beaucoup après. Là nous sommes dans le présent et le ton est parfois enfantin, proche de la comptine, un peu comme dans le Melocoton de Colette Magny. C’est vrai que ce disque peut sembler bizarre, comme tout ce qui est parfaitement original et échappe aux habituel clichés du genre « chanson à texte ».
    Les chansons de Lily Lucas n’auraient pas pu être écrites dans les années 50/60, elles ne peuvent être que de maintenant. On dirait qu’elle n’a pas de modèle et ne tient aucun compte de ce qui s’est déjà fait ou est en train de se faire.
    Je ne sais pas ce que l’avenir lui réserve, l’originalité est le plus souvent mal acceptée dans le domaine de la chanson dite de qualité. Je ne crois pas non plus que son disque puisse séduire un public plus « branché », souvent trop pressé et influençable.
    Non, c’est une voix et une démarche singulière, une des plus originales dans la région avec celle de Gazton. Ces deux-là écrivent des choses dans un style que je n’avais pas vraiment entendu auparavant. Sauf peut-être chez d’autres ovni de la chanson (que j’ai rencontrés ça et là ) et qui sont vite passés à autre chose.

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  2. alliebellemaman 19 avril 2012 à 15 h 22 min

    Lily elle est elle-même, vous aurez peut être l’impression qu’elle joue un personnage, hé bien non, ses délires, ses maladresses, sa gentillesse, son talent, ses idées loufoques, ses points de vue, rien n’est emprunté, tout est pur, elle assume sa vie, elle s’assume elle-même, et se dévoile avec émotion au fil de ses chansons et de sa musique. Son style, elle l’avait déjà avant d’écrire et de faire de la chanson !

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  3. alliebellemaman 19 avril 2012 à 15 h 25 min

    Donc ovni, pour moi, non, tant elle fait partie de mon univers.

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