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Graeme Allwright : « Vive la reprise ! »

Graeme Allwright : "On a fêté nos retrouvailles…" (photo DR)

Ça pourrait être un vieux monsieur, papy de quatre-vingt cinq ans, dans un hospice, se plaisant parfois à écouter de vieilles tinorosseries et autres Amants de Saint-Jean pour se passer le temps… Mais ça ne peut être lui…
Lui chante encore et toujours, avec une ferveur pareille à ses débuts, dans les années soixante. Il a alors quarante ans : l’homme à tout faire qu’il est se lance dans la chanson, en ce mythique épicentre que fut La Contrescarpe, à Paris, par un protest-song qu’il importe et traduit. Nous sommes au cœur du quartier latin, deux ans avant que la jeunesse estudiantine en dépave les artères. Il rigolera longtemps dans son veston quand on essaiera de prononcer son nom : il se nomme Graeme Allwright, natif de Nouvelle-Zélande, comédien à Londres puis accessoiriste chez son beau-père Jean Dasté, au Centre dramatique national qu’est la Comédie de Saint-Étienne. Ça et plein d’autres boulots : vigneron ou apiculteur, professeur ou moniteur en milieu psy… Et désormais chanteur. Dès ses premiers titres, dès son premier 33 tours, l’éternel vagabond qu’il est pose d’étonnants et solides jalons d’une chanson aux racines multiples et à l’authenticité jamais mise à défaut. Par son chant, sa guitare et son autoharp, il fait pont entre les Etats-Unis et nous, loin, très loin de ces adaptations bidons qui alimentent alors tant le rock n’roll que la variété qui prévalent en maîtres à la radio comme dans les juke-box. Petites boîtes, Jusqu’à la ceinture, Suzanne, L’étranger, Qui a tué Davy Moore, De passage, Petit garçon, Emmène-moi, Joue, joue, joue et quelques d’autres chansons encore, qui toutes font encore références, l’apport de Graeme Allwright est un des plus précieux qui soit et se surajoute à nos acquis culturels. Loin de l’art ripoliné et commercial d’un Hugues Aufray, Graeme Allwright fait de sa chanson un art de vivre, une philosophie, un partage. Pas étonnant qu’au faîte de son succès, il s’enfuit, le sac au dos, pour d’autres horizons, Himalaya, Madagascar, Inde, Éthiopie et bien d’autres contrées encore, s’en allant cueillir d’autres fragrances de vies, d’autres émotions. Sans jamais tout à fait nous quitter, pavant son parcours d’autres disques de plus en plus espacés. Mais son répertoire nous est acquis, qui se transmet et se nourrit. Qui nous est presque part d’éternité.

À noter que le disque où il chante Brassens en anglais vient enfin, ce mois-ci, de ressortir en CD : c’est un trésor !

Graeme Allwright sera l’invité autour duquel s’organise le concours « Vive la reprise ! 2011 » du Centre de la Chanson, qui verra la participation cette année de Pauline Paris, Jérémie Bossone, Maleck, Éric Frasiak, Pierre Grammont, Marie tout court, Ottilie B, Lauren, Jemy, Louis Ville, Cyril Romoli, Nicopatou, Tomislav, Gatane et Jeancristophe (auditions publiques lundi 18 avril à 14h – entrée libre). La finale se déroulera en présence de Graeme Allwright le mardi 19 avril à 20 h, suivie du concert de la lauréate 2010 qu’est Gaëlle Vignaux. À La Scène du Canal / Espace Jemmapes , 116 quai de Jemmapes 75010 Paris (M° Gare de l’Est) Réservations : 01 48 03 11 09

4 Réponses à Graeme Allwright : « Vive la reprise ! »

  1. Delorme 2 avril 2011 à 12 h 24 min

    Dans Parlons chanson, sur le site pierredelorme.free.fr, un texte sur Graeme Allwright.

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  2. DUPERRON Bruno 6 avril 2011 à 12 h 52 min

    Greame ALLWRIGH est un « homme de paix » qui mérite d’être connu et d’être chanté, surtout par les temps qui courent. J’ai toujours apprécié ce virtuose du Folk qui avec son auto-harpe ou sa guitare appaise les esprits. Je n’ai malheureusement pas pu participer à « vive la reprise » mais je me ferai un plaisir de venir applaudir les finalistes et Greame ALLWRIGT.
    NE LAISSONS PAS PASSER NOTRE CHANCE!

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  3. FRASIAK 11 avril 2011 à 9 h 42 min

    Hello Michel,
    Mes premières notes de guitares c’était Graeme ALLWRIGHT ou François BERANGER, alors tu peux pas savoir comme je suis content d’être de ce « VIVE LA REPRISE » là. (En tout cas le 18… et j’espère le 19)
    T’en seras ??
    Bye
    Eric

    Réponse : Hélas non, Eric, je ne pourrais y être. Je comprends ta joie, ton émotion. C’est pas n’importe qui, ce Graeme… Il y a une part de lui en nous. MK

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  4. lahbib 15 octobre 2011 à 18 h 37 min

    Bonjour,
    Un immense salut plein de soleil d’amitié et de chanson à Monsieur Greame Allwright!!!Merci à lui,au centre de la chanson et au tremplin vive la reprise ou j’étais venu chanter en sa présence et avec tous les autres artistes présents finalistes 2011 de vive la reprise.Par la suite, j’ai eu la joie de rencontrer Monsieur Allain Leprest avec lequel j’ai eu le plaisir de partager la scène en Mai dernier au festival sur les pointes.Il est parti en Août dernier, mais ses poèmes sont bien là parmi nous et pour la vie toute entière,encore une fois mille merci à vous Messieurs Greame Allwrigth et Allain Leprest!!!.Je remercie aussi l’ entourage de Allain Leprest de m’avoir donné la possibilité de le rencontrer pour partager la scène à ses côté car nous ne nous connaissions pas et ce fut de bons moments partagés.
    Que le bonheur vous sourit à tous, autant que vous êtes!
    Maleck
    Auteur-compositeur et interprète parmi tant d’autres!

    Répondre

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