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Loïc Lantoine se met en quatre…

Hier donc, sous les volutes de toile du Magic-Mirrors, nos retrouvailles avec l’ami Loïc, histoire de cogner les vers et de trinquer à l’intelligence des mots…

Loïc Lantoine et François Pierron (photo Yves Le Pape)

C’est du Lantoine en partie tout neuf, pas encore sorti de l’emballage, pas même pressé… on a le temps. Qui s’entiche qui plus est de musique, rompant ainsi l’isolement du complice et frère François Pierron : faut désormais partager la couette des notes avec Fil (Éric Philippon, ex-La Tordue) à la guitare et Joseph Dohery au violon et à pas mal d’autres instruments. Qu’en est-il de cette musique ? Dans domiciliation fixe, grapillant aux genres, du rock au free-jazz, avec cependant des (magnifiques) effluves trad’ plus souvent que d’autres. Et sa chanson-pas-chantée ? Elle prend pas l’eau, simplement l’air, qui parfois fouette ses rimes. Il n’est pas dit que les notes apportent toujours au propos, si ce n’est une tension supplémentaire, un cran au-dessus. Et l’expulsion, badaboum ! La musique est parfois la vaseline du verbe, qui aide au passage. Loïc Lantoine est d’abord et avant tout un fabuleux diseur, un poète de grande rusticité, pas fait pour la belle typographie de La Pléiade mais pour se répandre en nous, directement du producteur qu’il est à nos oreilles, à cogner nos émotions, violemment les bousculer. Il est en cela l’héritier, je crois, de Gaston Couté : Lantoine puise pareillement ses mots dans l’enfance et dans l’amour, dans ses révoltes aussi, ses tempêtes, fussent-elles parfois de fond de verre. Difficile ici, et quelque peu vain, d’extraire deux trois phrases hors leur contexte, de tirer les vers du nez de Lantoine. La poésie est à boire à sa source. Pas mal de titres nouveaux donc, qu’il lui faut désormais polir ou fracasser le long des routes. Et d’autres, tirés du passé, érigés en grands classiques, vers à jamais saillants, au débit saccadé comme un jet hoquetant amoureux de son propre rythme. Avec ces mots superbes, agencés comme pas deux, bouffés, pétris d’émotion. On ne sort jamais indemne de Lantoine, jamais.

Le myspace de Loïc Lantoine

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Une réponse à Loïc Lantoine se met en quatre…

  1. Yves Le Pape 17 mai 2010 à 13 h 42 min

    Bien sûr un fabuleux « diseur »…. mais il chante aussi parfois et, de sa voix rauque, c’est de la grande chanson qui donne à ce spectacle une dimension nouvelle. Avec cette musique si puissante cela va lui permettre de toucher encore un public plus large qu’il mérite si justement.

    Répondre

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