Loana, qui fait sous Bardot

Que La Madrague reste le souvenir de Bardot…

Tout le monde il est chanteur. Si, si. Y’a nul besoin de talent, de travail, c’est donné à tout le monde. Tiens, Christophe Hondelatte, celui de « Faites entrer l’accusé » sur France3, va faire un disque. Comprenez, c’est une passion à ce jour refoulée, un rêve d’adolescence. Faites entrer le chanteur qui sommeille en vous… Loana Petrucciani, elle, en sort un. Un disque j’entends. Loana, c’est l’autre affolée aux plantureux nichons dans la piscine de « Loft story ». Elle replonge, ne sachant vraiment vivre que de son image. Après des tas d’activités plus ou moins lucratives, styliste comme présentatrice télé, créatrice d’un parfum à son nom même, elle a dû se dire que chanteuse c’était facile et que, vu sa notoriété, vu son QI (le i est de trop, je sais), elle pouvait faire du fric. Alors elle fait du sous-Bardot, en nettement moins bien, en carrément nul, postérieur à l’air, à cheval « sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés. » Quand Brigitte Bardot montrait ses fesses, elle le faisait, elle, avec talent. Loana lève la patte sur La Madrague comme le ferait un chien pour marquer son nouveau territoire. Elle fait sous Bardot.
Comment voulez-vous considérer la chanson comme elle se doit, comme elle devrait être, quand le moindre people s’en empare pour un oui, pour un non, pour un caprice, un impérieux et vénal besoin ?… Émilie (de « Secret Story »), Pamela Anderson, Frédéric Beigbeder, Johnny Deep (remarquez que sa femme est chanteuse), Christian Audigier (un styliste), Freida Pinto (une actrice), Christiano Ronaldo (du Réal Madrid) et j’en passe, et des pires et des moins bons encore… Faites le test : sur un moteur de recherche, tapez « se lance dans la chanson » et vous verrez. Des pages et des pages de « célébrités ». La nausée, le cauchemar !
On se demandera pourquoi le disque va mal, très mal. A force de mépriser à ce point la chanson et les chanteurs (les vrais), à force de faire n’importe quoi, de sortir n’importe qui, il me semble que les professionnels du disque se tirent une balle dans le pied. Maxime Le Forestier disait un jour que, que l’on chante Mon cul sur la commode ou Né quelque part, on fait le même métier. A la réflexion je ne crois pas. Il me semble que Loana ne fait pas le même métier, alors là pas du tout, que Clarika, qu’Hondelatte celui d’Alexis HK, que Beigbeder celui de Rémo Gary. Dans sa grande sagesse, ma maman disait souvent : « Chacun dans son pré, les vaches seront bien gardées. »