CMS

Aubercail 2013 : Presque Oui se fait un nom*

C'est un pitre, un poète, un Pierrot lunaire, un presque tout ça (photo d'archives DR°

C’est un pitre, un poète, un Pierrot lunaire, un presque tout ça à la fois (photo d’archives DR)

Notre chapiteau de toile et de bois, magique miroir pour cette chanson qui est là, jour après jour. Ce soir on teste l’étanchéité des installations, en présence du public sans quoi ce ne serait pas marrant. Qu’il est doux le concerto des gouttes d’eau, symphonie de la pluie. Donc, je reprends les présentations : Dieu à la météo, Sylvain Berthe aux flûtes à bec, mandoline et violoncelle, et Thibaud Defever aux chansons et à la guitare. Qu’il est beau ce plateau !

Defever à la bouille sympathique, avec sa guitare qu’il sait en jouer (oh oui ! il a une de ces façons de gratter le do…) et ses p’tites chansons qui distillent les sentiments et filtrent l’émotion, drôles d’alambics et superbe alchimie.

Avec, sans que ce soit si tranché, quoique, une première partie où l’amour se taille la part du lion, la cuisse de la gazelle : « Tant qu’on ne se sera pas enlacés / Tant qu’on ne se sera pas embrassés / On saura pas / Pour toi et moi. » C’est de l’amour mignon, charmant (« Tout me parle de toi », « Depuis qu’elle m’aime, je n’suis plus le même », « Nina va bien puisque son p’tit cœur tambourine »…). N’importe qui chanterait ça qu’il en serait ridicule. Pas Defever, même pas presque pas. Les mots de Thibaut sont ainsi faits qu’ils passent bien, comme par magie. Il a l’art du bonheur, de petit truc infiniment précieux, des petites attentions, des grands regards. Defever serait dans le cinéma qu’il ne nous ferait que des films d’amour. Du reste il nous fait déjà sa Bande originale, romantique et pastorale.

L’autre partie de son répertoire est un fourre-tout où s’additionnent tant la place dans l’autobus que le séquoia tatoué dans le dos, que des choses que, là non plus, nul autre que lui ne saurait chanter. Et ce Rossignol si doué, qui a tant de métier, qui clôt le débat et que, jaloux, il abat sous nos yeux.

On aurait pu relater ce concert tout autrement tant Presque Oui a de clefs d’entrée. On peut du reste le revoir tant il est pur enchantement, d’une poésie rare. Presque merveilleuse, déjà indispensable.

 

(*) Defever doit se marrer à lire sa collection de titres plus ou moins drôles, souvent semblables, désespérément sans imagination sur son nom de scène (mais qui pourrait raisonnablement titrer « Presque Oui ? Définitivement non ! »). Désolé, Thibault, j’ai pas su faire mieux cette fois.

Le site de Presque Oui, c’est ici. Sur NosEnchanteurs on en a déjà parlé et c’est làhttp://www.dailymotion.com/video/xhl4lw

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives