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Jules Nectar, le temps du trio

Jules Nectar (photo DR)

Jules Nectar (photo DR)

Jules Nectar, 10 février 2013, « Chez ta mère », Toulouse,

Voilà plus d’un an qu’il tambourine à ma porte, enfin, façon de parler… que, par mails, il m’invite à venir l’écouter. Son album – autoproduit, il va sans  dire-  m’avait laissé une empreinte agréable, une envie sincère d’écouter, de voir de près l’artiste en scène et de rencontrer l’homme. M’y voici enfin ce dimanche soir, bravant l’heure de route qui me sépare de Toulouse, et la pluie torrentielle. Ce sera une soirée mémorable puisque je découvre aussi ce nouveau lieu branché Chanson, Chez ta Mère, café culture, café concert associatif et, ma foi, c’est un réel bonheur d’être là. J’opte pour un de ces fauteuils rouges du premier rang tout droit sortis d’un cinéma des années cinquante.

Je sais que Jules, à la guitare, s’est entouré ce soir de deux musiciens : Mickaël à la contrebasse et Clément à la guitare électrique (tiens, ce Clément est aussi celui qui escorte Marc Maurel, alias Garance… c’est prometteur !). C’est en solo que la place de Toulouse l’a vu plus souvent et tout récemment en première partie d’Amélie Les Crayons. Un passage au festival Détours de Chant, c’est déjà une forme de consécration. Je me suis laissé dire que Philippe Pagès (ex patron du Bijou) l’aimait bien ce Jules là… Il n’est pas le seul puisque des accueillants de Chantons sous les toits – formule tarnaise de Chant’Appart – l’ont choisi pour venir chanter dans leur salon.

Avouons que, d’emblée, il a tout pour plaire, très élégant dans un costume noir, cravate noire sur chemise orange, une ressemblance avec un jeune Dutronc ! J’avoue aimer cet effort là, celui qui consiste à  honorer le public d’une tenue choisie. Quand il entonnera Monsieur Victor et sa voiture orange (son grand-père disparu brutalement un jour des morts…) j’y verrai aussitôt un lien… Mais Jules démentira… comme quoi, le spectateur se fait son concert, n’est ce pas ?

L’artiste arbore un sourire généreux, franc et qui sonne vrai comme ses interventions où affleure l’autodérision. On a franchement envie de partager ce qu’il chante. Et je partage ! D’autant plus que je me laisse agréablement porter par les mélodies, ponctuées de subtiles solos de la guitare de Clément… Jules a le talent de ces airs qui vous trottent ensuite dans la tête, des refrains que l’on fredonne comme celui-ci : « C’est pas vrai c’est pas faux / C’est pas ce qu’il nous faut / On n’est pas là où on voulait être… » Ou celui là : « Tous les enfants de partout saluent les trains / Ils s’arrêtent ils regardent ils agitent leur main / Un bonjour comme ça un geste pour rien / Un sourire. » A bien écouter les textes, on sent poindre une mélancolie, une langueur monotone dirait le poète… Il pleut dans son cœur comme dans le titre éponyme de l’album Au fond d’une heure oubliée, ou dans Les portes se ferment,  et pourtant le concert vous laisse une sensation de légèreté, de joie partagée. C’est sans doute, là, une signature qu’il faudrait sauvegarder.

Reste que le trio a besoin de se mettre en place (ce n’est qu’une troisième fois !) que Jules accoutumé à son solo d’homme orchestre – il m’évoque Tomislav – à sa valise de cuir transformée en grosse caisse à ses pieds, à son harmonica, à  ses « boucles » (ah ! ces fameuses boucles devenues incontournables et qui parfois m’agacent prodigieusement !) a besoin de faire la place à ses deux acolytes. 

Je reviendrai les écouter, suivre leur parcours, je me le promets… peut-être un jour voir Jules Nectar lâcher son poste de professeur de physique chimie pour se lancer à plein temps dans sa passion avec manager, booking, coaching ? Un rêve, vraiment ?

Le site de « Chez ta mère » c’est ici ; celui de Jules Nectar c’est là.

Le teaser tourné à la dynamo par Benoît Chatellier n’est plus disponible

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