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Weepers Circus : ils voyagent en solitaires

Weepers Circus et Juliette : une femme à bord ! (photo d’archives DNA)

Weepers Circus, 17 novembre 2012, Le Royal à Roche-la-Molière, festival Les Oreilles en pointe

« Dans la ville où je vais, j’irai (…) Je m’en vais vers l’ailleurs… » Ils sont l’équipage d’un vaisseau, sur les flots ou dans l’espace on ne sait exactement, mais N’importe où hors du monde comme est titré leur plus récent (et magnifique) album. Eux, les Weepers Circus, six gars en d’improbables uniformes, étrange armée en conquête. « Bienvenu à bord, je suis votre commandant. » Mais… « Où sont les hôtesses ? » : « Elles amusent / Elles abusent / Elles sont folles de moi. » Sans en avoir le moindre échantillon sur scène, les femmes sont très présentes en ce concert, comme du reste dans toute l’œuvre de ce sextet alsacien, cette virile tribu aux tronches mémorables. En des relations sans cesse contrariées : « Si je pouvais choisir de vous aimer ou pas / Je ne vous aimerai pas. » Il y a l’amour, le peu d’amour, le pas d’amour. Pas d’hôtesses à la cuisse ferme et aux seins lourds : « C’est sourd, c’est lourd / Comme un rêve d’amour… »

Depuis le temps qu’ils écument les scènes, nos Weepers sont musiciens aguerris, impeccables, compagnons de portées qui explore un rock matinée parfois de volutes trad’ ou d’une profonde adhésion à la chanson. Du beau, du bon, qui plus est coatché par la divine Juliette, la toulousaine aimant mettre en scène de grands et solides gaillards comme ça (c’est elle qui assure et assume aussi la mise en scène des Entre 2 Caisses). La dramaturgie est bon enfant qu’on a fait coller au déroulé des chansons, issus surtout de leur récent album, puisant aussi dans leur passé (L’ombre et la demoiselle, Tout n’est plus si noir…, La monstrueuse parade) pour le coup recomposé. Ici pas de longues intervention sentre les chansons, mais le synopsis qui se déroule. Et des dialogues et des gags. On s’amuse sans muse. Tout importants qu’ils sont de leur mission (« Je serais votre président de lune » clame Alexandre George, le chanteur, sans qu’on sache vraiment de quelle lune il nous entretient…), ils en oublient parfois leurs dames aux camélias, même s’ils « voudraient juste qu’on m’apprivoise » (un bijou de douceur que cette chanson-là !), qu’on les grivoisent : « Déshabille-moi / Tu es en moi / Je suis en toi / Pour toi. » C’est un rêve éveillé que celui des Weepers, un grand voyage vers l’idéal féminin, objet de tous leurs désirs. Il est dit qu’en fin de concert, devant une salle résolument enthousiaste et debout, ils retombent sur terre. Alexandre, Franck, Eric, Denis, Christian et Alexandre viennent de nous offrir le meilleur des Weepers. Et le meilleur est drôlement bon.

Le site des Weepers Circus, c’est là. En vidéo, « Elles s’amusent », extrait du dernier album des Weepers, là sur scène et en duo avec Eddy La Gooyatsch. Image de prévisualisation YouTube

 

 

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