Barjac 2012 : Paul Meslet, orfèvre de la chanson
Sauvé dans Catherine Cour
Tags: Barjac 2012, Nouvelles, Paul Meslet
Au jour le jour, le carnet de route de Catherine Cour Lundi 30 juillet, en après-midi Comme pour Audrey Antonini, dont le hasard a voulu qu’elle le précède, Paul Meslet est déjà monté l’année dernière sur la scène du chapiteau de Barjac. C’était tous les deux à l’occasion des scènes ouvertes qui suivent le dernier concert de la cour du château. Nous les retrouvons dans le programme officiel, et ça n’est que justice !
Accompagné par Tony Baker au piano, Francis Jauvain à l’accordina, à l’accordéon et au saxophone, et par Olivier Moret à la contrebasse, Paul Meslet, séduisant moustachu aux yeux verts pailletés d’or et aux cheveux davantage sel que poivre, monte sur scène pour nous emmener en voyage(s).
Dire qu’il a une voix chaude, bien timbrée, une diction impeccable, une présence sur scène qui sait retenir l’attention du spectateur, le charmer, c’est la première approche. Il faut ensuite l’entendre, écouter ses textes, lui prêter attention, choisir de le suivre là où il a décidé de nous emporter.
Comme pour pas mal d’auteurs présents à Barjac, c’est un chanteur qu’il faut mériter. Heureusement, il nous facilite le travail ! Les mots sont simples, choisis avec le soin d’un orfèvre, sertis dans des musiques (parfois les siennes, parfois celles de Gérard Pierron ou d’Olivier Moret) qui les présentent comme dans un écrin, sans les recouvrir de strass, sans les étouffer sous un excès d’effets sonores inutiles. Là, tout est simple, limpide, efficace et sans affectation.
J’ai glané quelques vers, de-ci, de-là… « Entre Venus et Neptune / Personne n’est à l’abri d’un coup de Lune / Ce n’est pas le temps qui passe, c’est nous« … « On solde, on brade, approchez-vous / Dans cinq minutes on remballe tout / Les chansons, les rimes, les copains et leurs bouquins / Les frissons, les mots, les musiques / Si vous n’en croyez pas mes yeux / J’y foutrai l’ feu« … « Le sac à dos que je traîne est bien rempli«
La petite heure et quart octroyée par le timing du festival (les spectacles doivent se terminer à 19h30 afin de permettre aux festivaliers de se restaurer et de grimper jusqu’au château pour la deuxième partie des spectacles de la journée) permet à l’artiste de s’exprimer, mais le bride également, l’obligeant à faire une sélection drastique dans ses textes. À la fin du spectacle, Paul Meslet nous offre aussi des interprétations de textes d’autres auteurs : Jacques Bertin (un autre prodigieux auteur-compositeur-interprète), Jean-Pierre Routhiau, et une belle « version masculine » d’Elle et lui d’Allain Leprest, que nous avons davantage l’habitude d’entendre interprétée par Francesca Solleville.
L’interprète et ses chansons présentées lundi soir ont visiblement plu au public. Pas de départs en catimini afin d’arriver un peu plus tôt au restaurant, comme cela arrive parfois. Tout le monde voulait entendre la voix chaude de Paul Meslay, plonger dans ses yeux et s’embarquer avec lui pour un plus long voyage…
« Accrochez vos bateaux ivres au ciel« , qui clôt le spectacle, est une invitation à le suivre et à le retrouver, ailleurs, sur les routes de la poésie et de la chanson.
Le site de Paul Meslet, c’est ici.
Catherine,
Je garde ce bel article près de mon cœur, mes yeux « verts pailletés d’or » brillent curieusement, on dirait des larmes… Mais c’est pas vrai, un garçon ça pleure pas !…
Je t’embrasse chaleureusement et te félicite pour l’énorme boulot que cela représente au service des artistes et de la presse, .
Merci pour ton talent et ta disponibilité.
Paul.