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Mathieu des Longchamps, les couleurs du paradis

Mathieu des Longchamps Photo ©Filippo-Lambertenghi

Mathieu des Longchamps Photo ©Filippo-Lambertenghi

Nous avions fait la connaissance de Mathieu des Longchamps en 2021, avec son premier album franco-espagnol Vivo en Panama. Un premier rendez-vous avec un artiste à l’univers ensoleillé, chantant la rencontre, le voyage, la douceur de vivre.

Acte deux à présent, avec ce nouveau disque intitulé Le vert et le bleu. Soit les deux couleurs essentielles au bien-être de son auteur : le bleu du ciel et de la mer, le vert des forêts tropicales. On pourrait y ajouter le jaune de la plage, afin de compléter le tableau : « Un jour nous trouverons cette île (…) / Et nous bâtirons sur le sable (…) / Une maison qui nous ressemble / Entre le vert et le bleu ». Une belle invitation à chercher son Eden personnel.

Le rêve et l’espoir traversent d’ailleurs tout l’album. Dès la chanson d’ouverture, avec ce pauvre quidam perdu dans une existence sans attrait, réduit à se projeter dans La vie des autres. Plus loin, ce sont Les humbles qui nous interpellent, ces « enfants de la mauvaise poche / Ceux qui ont manqué le coche », qui « rêvent de tout parce qu’ils vivent de rien ». Avec Pour de bon, c’est un message d’optimisme et de sollicitude adressé à l’autre, pour lui rappeler que le désespoir est un mauvais compagnon de voyage, tandis que Tout sera pardonné incite à voir plus grand et à prendre la route pour laisser ses soucis derrière soi. Enfin, Voilà ma vie nous permet de faire connaissance avec l’ami Joe, que le soleil semble poursuivre, qui vit parmi les cigales et plonge dans la baie de Rio. On a connu pire comme camarade…

des LONGCHAMPS Mathieu 2025 Le vert et le bleu _7 mars 500x500On évoquera encore la très belle Nos bâtisses, chanson nostalgique et mélancolique sur la vente de la maison d’enfance, Nos sentiers secrets, sur les amours qui auraient pu voir le jour si le destin en avait décidé autrement, ou cette chronique du temps du confinement, Dolce vita.

Le mot de la fin sera encore une fois une parole d’espoir et d’horizon ouvert : « Mais il ne faut pas perdre son étoile / Pour un simple naufrage / Il faut saisir la faveur des vents / Pour reprendre le large ».

Ces jolis textes emplis de poésie légère sont portés par de douces musiques pourvoyeuses d’évasion. Un folk tropical et acoustique, où la guitare du chanteur prédomine, soutenue par des orchestrations aériennes mêlant batterie, violoncelle, percussions et piano. Excellent travail de Stan Neff, déjà réalisateur du premier opus du chanteur.

Avec ce deuxième album, Mathieu des Longchamps s’installe petit à petit dans le grand cénacle de la chanson française, quelque part entre Chédid, Vassiliu et Salvador. Si l’homme est à l’image de ses chansons (et rien ne permet de croire le contraire, tant son disque respire la sincérité et l’authenticité), jouer des coudes pour grimper de toutes forces sur le podium ne fait pas partie de son plan de carrière. Rejoignez-le donc sur son île, on y aspire au calme et à l’harmonie. Tout ce dont nous avons tant besoin en ces temps incertains.

 

Mathieu des Longchamps, Le vert et le bleu, Baronesa/Sony Music, 2025. Le site de Mathieu des Longchamps chez Universal, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là. En tournée de concerts, le 14 mai 2025 à Lempdes (63) au Festival La 2deuche, le 15 mai aux Trois baudets à Paris (avec diffusion en avant-première de son film « Retour à Colonia »)


« Tout sera pardonné » Image de prévisualisation YouTube

« Nos bâtisses » Image de prévisualisation YouTube

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