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Robert Charlebois, le chanteur ben extraordinaire

Robert Charlebois au Cirque Royal de Bruxelles Photos ©Ghislain Debailleul

Robert Charlebois au Cirque Royal de Bruxelles Photos ©Ghislain Debailleul

Bruxelles, Cirque Royal, 11 décembre 2024 et Liège, Le Forum, 12 décembre 2024

 

C’est par deux dates en Belgique que Robert Charlebois a conclu sa tournée Charlebois, Ducharme et les autres… Au vu de l’intitulé du spectacle (pas trop bien choisi, reconnaît avec humour le chanteur lui-même), on pouvait s’attendre à ce que soient mis en exergue ses différents paroliers – dont Réjean Ducharme, qui récolte les honneurs du titre. Tel n’a pourtant pas été le cas, seul Luc Plamondon ayant eu droit, sur la fin du show, à un petit éloge express.

Pas bien grave, me direz-vous : on vient applaudir le Québécois pour réentendre ses grands succès, sans trop se soucier de la plume dont ils sont issus. Est-il alors besoin de vous préciser que la mission a été remplie, au plus grand plaisir de tous ?

L’affaire a pourtant commencé en douceur. Ouvrant par Le Mont Athos, chanson millésimée 1971, Robert Charlebois survole sa carrière durant la première moitié du concert, revisitant sa plantureuse discographie tout en évitant soigneusement ses tubes. Cela nous donne l’occasion, à moins d’être un fan connaissant son répertoire sur le bout des doigts, de découvrir des morceaux nommés Je suis né, Je l’savais, Avril sur Mars ou Fais-toi z’en pas… De jolies chansons, d’une veine country-blues souvent mélancolique, qui permettent d’apprécier les talents du solide équipage de 5 musiciens entourant la vedette. Comme celle-ci, à l’abattage intact, nous régale de quelques savoureuses anecdotes entre les morceaux, le temps file dans une ambiance détendue des plus agréables.

charlebois-2 300x400Après un ultime titre méconnu, Mourir de jeunesse, signé Gilles Vigneault, le ton va changer et l’électricité gagner les guibolles. C’est un Heureux en amour qui ouvre, timidement encore, le bal des chansons connues, avant un J’veux de l’amour attendu de tous. C’est alors parti : Mon pays, Je reviendrai à Montréal, Lindberg, Ordinaire… Autant de chansons qui font grimper le thermomètre et mettent le sourire sur tous les visages, même si l’on regrette l’absence inexplicable des Ailes d’un ange.

C’est à Plamondon qu’est revenu l’honneur d’allumer la mèche d’un final explosif, avec l’aide de celle qui avait mis ses Talons hauts (et son foulard à la Bardot) et que le chanteur aime comme un fou. Après cette déflagration de plaisir, un ultime Et voilà en piano-voix, sorte de bilan autobiographique, nous redéposera en douceur de notre nuage.

Depuis juin 2024, Robert Charlebois a rejoint le club des fringants octogénaires. Est-ce l’alcool et les substances bizarroïdes, dont il nous a avoué avoir bien abusé dans sa jeunesse psychédélique, qui lui ont permis de conserver cette pêche, tel un Keith Richards canadien ? Toujours est-il que l’artiste, à la voix intacte, ne fait jamais sentir le poids de son âge, si ce n’est dans la démonstration brillante de son expérience de la scène.

Passer une soirée en compagnie de Robert Charlebois est donc passer une très bonne soirée. Faites passer le mot, pour sa prochaine grande tournée.

 -Pol de GROEVE

Le site de Robert Charlebois, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« Mourir de jeunesse », Bobino à Paris décembre 2024 Image de prévisualisation YouTube
« Lindbergh », Bobino à Paris décembre 2024 Image de prévisualisation YouTube

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