François Béranger « Natacha »
Ton nom est déjà un voyage, à quoi bon dépenser nos sous
À vraiment partir et pour où
À partir
Je préfère les rivages ombreux de notre grand lit aux draps bleus
Où l’on découvre des merveilles
Ton ventre est une plaine à blé où le Lion court après la Vierge
Dans le soleil de Juillet
Et la plaine
Quand elle finit c’est pour venir caresser des montagnes douces
Où je cueille des fruits délectables
François Béranger
Paroles et Musique François Béranger. Extrait de l’album « Une ville » 1970
Clip 1972, écouter la version 1977 enregistrée en public, version ralentie.
François Béranger (28 août 1937-14 octobre 2003), connu surtout pour ses engagements militants libertaires – son premier album, Une ville, a vite pris le nom d’une de ses chansons les plus emblématiques, Tranche de vie, à base autobiographique, pacifiste et revendicatrice. Même si elle passait peu sur les ondes, à cause du fond, et aussi de la forme. Elle occupait les deux faces du premier 45 tours où elle est sortie en 1969, avec en fin de première partie le fameux « C’est pas fini » qui indiquait qu’il fallait retourner le disque, et elle est vite devenue son symbole : « J’en suis encore à m’demander / Après tant et tant d’années / À quoi ça sert de vivre et tout / À quoi ça sert en bref d’être né ».
Mais il était aussi capable d’écrire de belles chansons d’amour, comme cette Natacha, en fait la fin d’un amour, qu’il espère voir revenir… « Je crois bien que tu reviendras, non pas que je sois prétentieux / Mais nos voyages, c’était bien mieux / À partir / Je préfère les rivages ombreux de notre grand lit aux draps bleus / Où l’on découvrait des merveilles ».
Il a inspiré plusieurs artistes, comme Sanseverino, avec qui il chante en 2002 le « Tango de l’ennui » écrit en 1973, Eric Frasiak ou Olivier Trévidy, qui lui ont tous consacré un ou plusieurs albums de reprises. Écouter Natacha par Eric Frasiak, tout en tendresse.
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