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Barjac 2024 : coup de Boule au Pradet !

Boule au Pradet (photos Anne-Marie-Panigada, sauf mention contraire)

Boule au Pradet (photos Anne-Marie-Panigada, sauf mention contraire)

30 juillet 2024, chapiteau du Pradet, festival Barjac m’en chante,

 

Ses vieilles affiches le présentent avec pour avantageuse coiffure une imposante boule rousse, façon grosse peluche. Ce même cliché orne encore son site. Le coiffeur a dû rectifier la silhouette du bonhomme, tailler ses cheveux tout en préservant celui sur la langue qui lui fait cette signature vocale si particulière, sans doute pour mieux rentrer dans les normes actuelles de la chanson, tenter de séduire Nagui ou de ne pas effrayer Drucker. Ça a dû plaire à Julie Berthon.

Si ma mémoire est bonne, Boule, malgré son déjà long passé dans la chanson (son CD Les Pizzas fête ses dix ans), était encore inconnu à Barjac. Et que fait-il une fois dans la place, il se raconte, façon autobiographe, et fait compilation de son œuvre, de son talent qu’il a grand, comme pour utilement rattraper le temps perdu. Dans un concert de grande complicité avec le public, presque entre amis. Si ce n’est le format étriqué des concerts sous ce chapiteau (une heure seulement, pas plus) qui forcément réduit tant le chant que le champ, c’est nourri d’anecdotes, certaines pleines d’émotion, d’autres gorgées d’humour, des coups de cœur des coups de Boule (c’est facile, je sais, mais j’ai un titre à justifier). C’est fou comme, de suite, ça vous rend le personnage familier, sympathique : déjà, on l’adore et aimerait le revoir en un set complet pour en savoir plus encore, sur ce parcours enchanté qui le mena à cette incroyable notoriété, au moins à la reconnaissance de Barjac, préférable à toute autre médaille.

(photo Anne-Marie Panigada)

(photo Anne-Marie Panigada)

(photo Didier Kovacs)

(photo Didier Kovacs)

Ses anecdotes sont aussi dans ses chansons, comme dans celle où, Petit-fils de Fantomas qu’il dit être, il courtisait les demoiselles au collier de perles. Dans une autre, il est agoraphobe et nyctalope, mycétophage cataphile. Et cancre idéal, à la Cervelle de moineau. Serait-il à ce point mytho façon Lavilliers ? En fait, il scrute les travers en nos endroits. Et c’est cash. Qu’il parle de lui ou d’autres de sa connaissance, c’est la vie qui suinte de ses chansons. Et presque chuinte tant c’est chouette. Truculent, pertinent, bavard, drôle, Cédric Boule coche plein de cases. Le décrire au plus près est difficile, les confrères prévaricateurs s’étant accaparé les justes qualificatifs, ne me laissant que le recours au dictionnaire des synonymes. Osons : c’est simplement un humain dont on aimerait se faire copain, un conteur, un amuseur, qui plus est bon musicien. Qui, après pas mal de temps en solo sur scène, s’est adjoint accordéon (Sonia Rekis) et contrebasse (Fabrice L’homme). Bonne pioche qui élargit encore les influences et fait feu de tout bois, bois de guitare s’entend.

Au bout de l’heure réglementaire, le public sort avec une banane grande comme ça, satisfait d’avoir gagné un nouvel et sympathique chanteur, un dont on se souviendra, dont on (re)parlera. Ça fera Boule de neige, même en plein été.

 

Le site de Boule, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Je ne touche plus » : Image de prévisualisation YouTube

« Les Pizzas » : Image de prévisualisation YouTube

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