Nino Ferrer « L’innocence »
L’innocence
L’insouciance
L’impatience
La vérité
L’inconscience
La résistance
L’insolence
La liberté
Quand j’avais dix-sept ans j’avais une faim de loup, je
Voulais voir le monde, connaître et goûter tout lutter
Pour la justice et pour la terre entière
Être un être d’amour être un autre abbé Pierre quand
J’ai eu soixante ans je n’avais plus de dents
Pourtant j’avais toujours la bougeotte et la dent
L’envie de boire et mordre, d’aimer et d’être aimé
L’envie d’aller tout droit et puis de résister
Nino Ferrer
Paroles et Musique Nino Ferrer. Extrait de l’album « Concert chez Harry », 1995
Version audio en séance de répétition.
Cette chanson qui résonne comme un testament aurait dû figurer dans l’album « Suite et fin », dont il écrivait les titres dans son manuscrit intime 1998 et suite (peut-être). En 1998, Nino Ferrer était déprimé par l’âge, par sa carrière qu’il estimait avoir été gâchée par le show biz (« L’envie de résister / À l’ignorance / L’intolérance / La complaisance / La vanité / L’incompétence / La suffisance / La malfaisance / La nullité », dit-il dans la chanson) et surtout par le décès de sa mère. Il met fin à ses jours le 13 août 1998, à deux jours de ses 64 ans, d’un coup de fusil au milieu d’un champ, comme Vincent Van Gogh. Nino Ferrer était lui-même peintre, dans un style surréaliste et onirique.
Seul titre de l’album à venir dont il avait commencé à répéter certains titres, l’Innocence, enregistré avec son fils Pierre, figure dans tous les albums et compilations posthumes de Nino Ferrer.
Écouter ce que dit Nino Ferrer de son parcours lors du reportage après la sortie de l’album « La désabusion » en 1993. L’album live « Concert chez Harry » est un témoignage de la tournée qui avait suivi cet album. « À bas la musique molle ! »
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