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Barjac 2024 : le chant déchirant de Guilhem Valayé

Guilhem Valayé Salle Trintignant Barjac 2024 - Capture vidéo Document Festival

Guilhem Valayé Salle Trintignant Barjac 2024 – Capture vidéo Festival

Dimanche 28 juillet 2024, Salle Trintignant, Barjac,

Par Michel Kemper,

« Bienvenue sous l’aisselle du diable en terme de température ! » Dans la fournaise de la salle Trintignant, qui plus quand nos corps s’épuisent d’une laborieuse digestion, il est probable que nous ne soyons pas tout à fait disponibles. J’avoue, je dormais. Mais pas tout à fait, dans un léthargie bienvenue, un demi sommeil propice à mieux encore recevoir ce doux déluge de notes et les mots qu’il charriait.

L’état parfait, en fait, pour apprécier la préciosité, la permaculture du chant de Valayé, cette raisonnable car tranquille symphonie à la vie, à la terre, à ce qu’on espère d’elle, à ce qu’elle désespère de nous. Et « toutes ces influences qui se bousculent dans le buccal, le bocal ». Sa poésie, images à tiroirs, a infusé mon quasi-coma d’une beauté alors inédite, qui presque confine à la béatitude. C’est vous dire combien j’ai apprécié, admiré.

Guilhem Valayé, vous connaissez, pour peu que vous ayez, il y a pas si longtemps, écouté les plages de Trois Minutes sur Mer, le groupe. C’est le même, mais dans une autre part de son art, de ses chansons. Des chansons ? En fait ça n’en est justement pas, mais un chant, lent et déchirant, presque statique, dont les notes discrètement oscillent, tremblent comme la peau aux premières froidures, qui a en lui l’espoir d’un semis et le désespoir du présent : « Pourtant il nous fait tenir tête / Aux rois qui nous tordent les bras », sous un vocable qui presque suggère la grâce, la colère est parfois présente, presque la révolte. Le calme avant la tempête. Des mots posés qui sont autant d’émotions, impressions et relations, contours d’ombres. Des gouttes de pluie (si seulement…) et de rosée qui font leur effet, irriguant un discours résolument de bon sens au service de la sève, de la vie. « Et ce que t’entends / Qui bat qui boxe / C’est mon cœur qui cogne / Contre la noirceur ».
- Michel KEMPER

Le facebook de Guilhem Valayé, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Guilhem Valayé, c’est là

« Les rois », Session au Jardin du Cargo juin 2023 Image de prévisualisation YouTube
« De nerfs et de bosses », Manufacture chanson décembre 2023 (Avec Adelys) Image de prévisualisation YouTube

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