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Huit nuits « Végétal »

HUIT NUITS Aveu de Faiblesse 2024 500x500Sous l’écorce, ventre mou
J’ai déposé mon secret
Corps fragile, peau d’argile
Un loup vit dans ma forêt
Dans cet écrin
Minéral
Mes aveux, son
Végétal
Sous l’écorce, ventre mou
J’ai déposé mon secret
Corps fragile, peau d’argile
Un loup vit dans ma forêt
Dans cet écrin
Minéral
Mes aveux, son
Végétal

Huit nuits

Paroles et Musique Pierrick Le Bras et Manon Basille. Extrait de l’album « Aveu de faiblesse » 2024

En 2020, confinés, Manon et Pierrick montent le projet collectif Délicieux cadavre avec d’autres artistes. Suivant le principe du cadavre exquis, ils font un grand projet multi artistique, poétique et illustré de dix-sept morceaux d’une minute. Les textes écrits par le duo sont dits tour à tour par les artistes participants, et le résultat est assez fascinant… Écoutez donc ces Particules précieuses, ou Les yeux couleur cerise. Ou n’importe laquelle de ces créations, toutes passionnantes.  On a déjà une idée de leurs centres d’intérêt. 

D’abord un quatre titres acoustique artisanal, Du fond des eaux,  écoutez la chanson-titre, dont deux titres, rejoindront le sept titres paru en 2020, Entre deux mondes, où une musique classique, romantique et baroque, axée sur l’accord des voix, de la guitare et du violoncelle, rejoint un rock à tendance progressive sur des morceaux travaillés, longs, flirtant avec les cinq minutes (Intra muros atteint les 7: 49), sur des textes poétiques, oniriques, qui nous font voyager Entre deux mondes dans des nuits étoilées Au nord de nulle part. De toute beauté, tant musicale que textuelle. Magique. Bertrand Geslin les accompagne à la batterie et aux percussions. 

Huit nuits revient avec un nouvel album de dix titres cette année, au format plus chanson, avec une musique qui expérimente sans cesse, rajoutant basse, synthé et guitare électrique, avec l’arrivée de Pierre Cabanes (le groupe devient ainsi un quatuor), album produit par Arthur Guegan. Les sujets intègrent des préoccupations actuelles, issues de la crise pandémique. La ville, mixant des accents très contemporains à des sons évoquant le moyen-âge, Sauvage : « Mais sous les trottoirs des villes veules / Obscures / J’imagine une plage en deuil », la vacuité de nos rêves avec Sycomore, l’exil avec Adama qui fuit de sa Guinée natale le mariage forcé en traversant la Méditerranée. Martyr dénonce les émotions négatives comme l’envie qui nous détruit, « Je coiffe fièrement mon front d’une couronne d’épines / Cherchant l’endroit de ton âme où planter mes canines » avec cet emprunt lyrique à l’oiseau rebelle de Carmen quand Fragile est dédiée à tous les inadaptés… 

À découvrir ce quatuor de Rouen, ville qui abrite une belle richesse chansonnesque… À suivre sur leur page facebook

 

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