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Anouk Aimée, voix chantée Jacqueline Danno « (Chanson de) Lola »


AIMEE ANOUK Lola 1961 capt écran 675x675C’est moi, c’est Lola
Celle qui rit à tout propos
Celle qui dit l’amour c’est beau
Celle qui plait sans plaisanter
Reçoit sans les dédommager
Les hommages des hommes âgés
Les bravos des braves gars
Les hourras, les viens avec moi
Celle qui rit de tout cela
Qui veut plaire et s’en tenir là

Anouk Aimée, Jacqueline Danno

Paroles Agnès Varda, Musique Michel Legrand. Extrait de la bande originale de « Lola » film de Jacques Demy, 1961

Capture d’écran

En hommage à Anouk Aimée (27 avril 1932-18 juin 2024) qui vient de disparaître à 92 ans. De ses débuts à quatorze ans, La maison sous la mer (Henri Calef, 1947), Nicole Françoise Dreyfus-Durand a gardé de son rôle, le prénom Anouk, auquel elle rajoute Aimée, sur une suggestion, dit-on, de Prévert qui adapte et dialogue le film Les amants de Vérone de Cayatte en 1949, avec Serge Reggiani. Dès les années 50, elle est au générique de réalisateurs en vue, Decoin, Duvivier, Becker, Litvak, Franju, Mocky… C’est dans les années 60 qu’elle devient célèbre, tournant avec Fellini (La dolce Vita) et de Sica, et surtout avec le personnage de Lola, chanteuse-danseuse de cabaret innocente, entre comédie et tragédie, personnage récurrent de Jacques Demy. Elle sera à nouveau Lola en 1968 dans Model shop.

Bien que ne chantant pas elle-même (c’est Jacqueline Danno qui double sa voix chantée sur Lola), le succès d’Anouk Aimée est très lié à la chanson, puisque lorsqu’on pense à Anouk Aimée, le premier film qui vient à l’esprit est Un homme et une femme (1966), de Claude Lelouch, avec Jean-Louis Trintignant, et la célèbre chanson éponyme qui le symbolise, texte de Pierre Barouh et musique de Francis Lai, chantée par Barouh et Nicole Croisille « Da ba da ba da, ba da ba da ba » (et non pas Chabada).
Anouk Aimée y rencontre Pierre Barouh (le cascadeur dont elle est veuve, dans le film) qui chante pour elle Samba Saravah, et deviendra son troisième époux. À Hollywood à la fin des années 60 elle collabore avec Sidney Lumet et George Cukor, et est très demandée par les réalisateurs italiens.
Claude Lelouch restera son réalisateur fétiche, avec qui elle tournera dans une dizaine de films, dont en 1990 Il y a des jours et des lunes, et en 1996 Hommes, femmes, mode d’emploi, jusqu’en 2019 (Les plus belles années d’une vie, où elle retrouve Jean-Louis Trintignant, et où Francis Lai écrit sa dernière chanson originale, chantée par Calogero et Nicole Croisille).

Plus rare dans les années 70, installée à Londres avec son quatrième mari, l’acteur Albert Finney de 1970 à 1978, elle revient au cinéma et joue notamment dans des films d’Elie Chouraqui, qui fut également son compagnon, ou Agnès Varda. Elle a été comédienne de théâtre (dont six fois dans Love letters d’Albert R. Gurney de 1990 à 2014 avec les comédiens les plus en vue de la scène française), et de télévision.

Sa fille l’actrice et productrice Manuella Papatakis est née en 1951 de ses secondes noces avec le réalisateur Nikos Papatakis, créateur après guerre et jusqu’en 1954 du Cabaret La rose rouge, où le théâtre (à l’instigation de Maria Casarès) alterne avec la chanson (Francis Lemarque, Jacques Douai, les débuts de Léo Ferré, puis Les frères Jacques ou Juliette Gréco).  

 

 

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