Malo « Mon père »
Te souviens-tu, les samedis
On partait pour l’ciné
Une expo, un musée
On s’arrêtait cinq minutes au café
Ou toute la journée
Tiens tu connais machin,
Lui c’est un bon copain
Viens donc je te présente
Un sacré numéro,
Qui boit pas que de l’eau
À la joie militante
Oh c’est pour toi mon père,
Mon papa, mon daron,
Que j’écris cette chanson
Malo
Paroles et Musique Jérôme Arnould (Malo). Extrait de l’album « Malo » 2014
Vidéo réalisée en 2019 par Envela Castel.
C’est une chanson émouvante pour son père que l’on sent très sincère, mêlant affection et regrets « ses fantômes dans l’placard », une lucidité « une vie embellie, parfois gâchée aussi » qui n’empêche pas la tendresse. L’amour est inconditionnel, et nous retiendrons aussi le bon copain « À la joie militante » plutôt que les alcoolos.
Jérôme Arnould a d’abord fondé avec Michaël Sabba (chant, accordéon, violes de gambe, derbouka) au passage du siècle le groupe La Gargote, mêlant chanson à texte, chanson trad, poésie, chants de l’Europe de l’est, dans le même esprit festif et poétique que Têtes raides, La Tordue ou La rue Ketanou. De nombreux musiciens sont venus étoffer le groupe, qui a sorti trois albums, Sans raison (2004), Jour de fête (2007) et Pas sorcier (2010).
En 2013 est fondé un nouveau trio sous le nom de Malo avec deux musiciens, actuellement Caroline Lacroix au violon et Mithan aux clarinettes. Leur album éponyme, constitué de textes et de compositions personnelles, sort en 2014, dont nous vous avons présenté Demain sera bien (écouter aussi en concert en 2023) et Rêveurs de mieux. « L’envie de vie à chaque étage / La poésie sur les visages / Des rêveurs, des rêveurs de vie en mieux ».
En parallèle Malo, auteur d’une thèse et d’un livre sur Brassens « Brassens et la Camarde », organise des conférences, chante son répertoire et fait paraître en 2016 l’album Malo chante Brassens, avec un livret inédit de 40 pages.
Tous les albums sont accessibles sur bandcamp, suivre l’actualité sur son site avec de nombreux concerts.
Enfin en 2024 Malo rend hommage à Jacques Prévert, en réécrivant Les enfants qui s’aiment, avec ses propres mots si actuels, qui sonnent particulièrement à nos oreilles : « Les enfants qui s’aim’nt ne sont là pour personne / De bruits de bottes en sirènes qui sonnent / Ils ont compris, ils ont compris / Ils ont compris que les autres préfèrent / Jouer à la guerre / Et si le temps vole les rir’s des enfants / Et si le temps se moque des vieux amants / Pourvu que nous, pourvu que nous / Pourvu que nous soyons toujours les mêmes / Des enfants qui s’aiment ». Une vidéo d’Envela Castel.
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