Mouhet 2024. Galim, toujours faire face
19 mai 2024, Festiv’en Marche, Mouhet (36),
Il y a peu, lors du festival Enchant’émoi de Viricelles, nous avions relaté le passage, sinon haut en couleur au moins fort en gueule, de la chanteuse Galim. Allait-elle laisser la même impression, la même empreinte en cette grange de Mouhet ? Oui, et même en mieux. A tel point que ce fut un des grands moments d’un festival qui, décidément, en compta pas mal d’autres. Galim, rappelons-le, est en autosuffisance : guitare simple et samples. Et une voix qui charrie des torrents de suppliques et d’indignations, beaucoup de tendresse aussi. Des torrents comme en jour de grande crue, quand l’eau impétueuse sort de son lit et bouleverse tout. Grande tempête qui déboule sans trop crier gare dans une chanson, certes et par essence rebelle dans ce lieu mais quand même plus sage en temps normal. Si, parlant de Galim, on évoque souvent Mano Solo, ce n’est pas pour rien : elle a dû lui prélever un peu de son ADN, capter une part de son héritage, de ses manières, de ses airs manouches aussi.
Galim aime à gratter au plus profond de nous, titiller nos sens, les réveiller, faire qu’à notre tour et comme elle, nous ayons envie de « bouger les lignes ».
Le public de Mouhet, c’est sûr, a dû connaître bien d’autres chansons, de chanteurs. Des comme Béranger ou comme Magny. C’est dire si le chant de Galim nous réveille, nous secoue, nous prend la main, lève nos poings.
C’était là un de ses derniers concerts de sa tournée « Faire face » (du nom de son précédent ep) avant la sortie de Desiderata, son nouvel album, nouveau répertoire. C’est avec d’autres mots, les mêmes espoirs sans doute, que nous la retrouverons. D’ici là, nous aurons peut-être de nouvelles raisons de colérer, voire de désespérer : c’est dire son chant (et sien et celui de bien d’autres) nous sera nécessaire, comme un baume sur nos plaies, comme un stimulant surtout.
Le site de Galim, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.
Un festival, c’est un collectif où les rôles sont certes partagés mais où tout est comme communauté. Artistes, techniciens, bénévoles, public même, nous sommes tous alors d’une même famille, belle, solidaire. Saluons donc ces gros bras et petites mains, toutes et tous acteurs encore une fois d’une réussite exemplaire, d’une harmonie sans nuage, si ce ne sont ceux composant ces ciels étranges, parfois menaçants, souvent fascinants au-dessus de nos têtes. Saluons-les, saluons aussi cet estimable public qu’il est si agréable de retrouver d’année en année. (Ici, sur cette photo, Galim avec des bénévoles partie cuisine).
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