Monokini « J’entends siffler le train »
J’ai pensé qu’il valait mieux
Nous quitter sans un adieu
Je n’aurais pas eu le cœur de te revoir
Mais j’entends siffler le train
Que c’est triste un train qui siffle dans le soir
Toute seule abandonnée
Sur le quai, dans la cohue des au revoir
Monokini
Paroles françaises Jacques Plante, Paroles originales et musique Hedy West. Extrait de l’album « Shoubidou love », 2024, à paraître.
Clip réalisé par Guillaume Zeller. « Merci l’IA ».
Parcours d’une chanson : un succès folk américain du début des années 60, 500 miles (away from home), qui évoque la tristesse d’être loin de chez soi, pauvre et sans moyen d’y revenir, peut-être inspiré d’une chanson folklorique plus ancienne, standard repris comme il est d’usage aux U. States par de nombreux interprètes tels Peter, Paul and Mary en 1962. Elle en a inspiré d’autres, comme I was young when I left home, de Bob Dylan. Et a fait l’objet d’adaptations en d’autres langues.
En 1962 Richard Anthony, Richard Btesh de son vrai nom, avec l’aide de Jacques Plante au texte, en fait le succès que l’on sait, en rajoutant à l’éloignement une séparation amoureuse, et Hugues Aufray la reprend. Ce dernier la réenregistrera plusieurs fois, dans les années 90 et en 2011 en duo avec Françoise Hardy. La mélancolie des paroles et de la mélodie en font le succès. Comme il est d’usage à l’époque, si le style américain est à la mode, on se donne la peine de l’adapter aux cultures étrangères, quitte à ne garder que la mélodie et en changer le sens premier. Aujourd’hui l’anglo-saxon est hégémonique et l’on écoute les v.o. sans plus se soucier du sens des paroles.
Les Monokini que nous vous avons présentés récemment et qui ont décidé de chanter dans le style de cette époque se sont approprié la chanson : « En improvisant sur mon Würlitzer, j’ai trouvé l’arrangement, avec un beat, la main gauche qui joue toujours la même chose en pédale, des accords simplifiés, des contrechants au synthé, le travail du son et d’effets via l’enregistreur 4 pistes… en une journée, la version était née. Et… c’est resté dans mon ordi pendant 4 ans ! (…) Clair est venu chanter sur les refrains, Simon Barès l’a mixée, et la voici aujourd’hui, parmi nos compos, comme une évidence. »
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