Barjac 2024 : la programmation idéale !
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L’annonce de la programmation de Barjac m’en chante est toujours grand événement et, à ce titre, scrutée, soupesée, commentée plus que n’importe quel autre festival. Par l’amateur de chanson qui, la dernière semaine de juillet, prendra ou pas la route de cette petite commune du Gard, certes ; par aussi tous les programmateurs de cette chanson indépendante qui peuvent voir en cette programmation, avec raison, un modèle, une impulsion, des élans du cœur, de nouveaux fruits de la passion à faire découvrir, pour prolonger le plaisir et nourrir sa propre saison.
Julie Berthon, directrice artistique, vient de rendre sa copie et, disons-le tout net, Barjac 2024 sera, à nouveau, un grand et beau festival. Tant qu’on aimerait être plus vieux de deux saisons pour le vivre, là, tout de suite. A nouveau une programmation qui ne ressemble pas aux précédentes, à croire que la chanson est pléthorique, sans limite, toujours régénérée. C’est le cas, encore faut-il le montrer, le prouver. C’est chose faite.
Jadis, à tort ou à raison, on a pu avoir l’impression que les étés barjacois se ressemblaient, que c’était toujours les mêmes, programmation immuable dans un pré carré de la chanson qui hésitait à s’ouvrir à tous ces jeunes artistes qui frappaient, la plupart du temps en vain, à la porte de ce festival-étalon. C’est désormais feu d’artifice continu, où on va d’émotions en surprises.
Regardez cette grille : tout nous fait envie, même ceux que nous ne connaissons pas encore y participent, tirés qu’ils sont par les raisonnables stars de cette édition : Évelyne Gallet, Phanee de Pool, Barcella, Cyril Mokaiesh, Romain Lemire, Ben Herbert Larue, Chouf, Oldelaf, Thomas Pitiot, Nawel Dombrowsky, Christian Olivier et d’autres encore.
Une fois encore, nous avons l’impression d’explorer tous les recoins de la chanson, au moins ceux qui n’ont pas été préemptés par ce chaud bizness qui affadit et pervertit tout ce qu’il touche. Chaque année, le potentiel visiteur fouille dans cette programmation ce qui va le décider car être festivalier a un coût : déplacement, hébergement, repas, billeterie, à-côtés (ne serait-ce que le budget disques et livres, de ceux qu’on trouve difficilement ailleurs) : il soupèse le coût de sa passion, de cette drogue douce, cet alcool fort qu’est Barjac. Avec une telle proposition, vous ne prenez pas trop de risques : cette programmation de ouf vous ira comme un gant. C’est celle dont vous rêvez.
C’est aussi cette part de la chanson qui est invisible, inaudible aux yeux, aux oreilles des gens. Se battre pour faire exister ce pan important de l’exception culturelle française, seuls contre tous, c’est le mérite de Barjac m’en chante et de quelques autres festivals rebelles. Si cette chanson existe encore, ils n’y sont pas pour rien. Soutenir la chanson, outre le fait d’aller voir ces artistes en concerts, d’acheter leurs disques (si si, le CD existe encore, les lecteurs de CD aussi contrairement à ce qu’on veut vous faire croire !), c’est soutenir ces lieux de résistance, ces « villages gaulois » dont Barjac est un peu la Capitale. Pas d’hésitation donc, surtout devant une telle et si magnifique programmation.
Cerise sur le gâteau, la bande dessinée sera du voyage : l’exposition de dessins de Didier Tronchet, l’heureux papa tant de Raymond Calbuth que de Jean-Claude Tergal, des Deux cons et de multiples autres bédés, et d’un « Petit éloge de la chanson française » en 2022. Le mariage entre la chanson et la bédé est célébré depuis longtemps, Tronchet l’atteste avec brio.
Le site de Barjac m’en chante, c’est ici.
LES REJOUISSANCES :
Samedi 27 juillet
16 h Vernissage de l’expo « Les chansons à se pendre » de Didier Tronchet
17 h Ouverture du festival
21 h 30 Blaubird + Christian Olivier (Têtes Raides)
Dimanche 28 juillet
11 h Quiz musical avec Didier Tronchet (salle du château)
15 h Guilhem Valayé
15 h / 17 h Rencontre-Dédicaces avec Didier Tronchet
17 h Lolita Delmonteil
18 h 30 Mymytchell
21 h 30 Thomas Pitiot + Oldelaf
0 h 30 Scène ouverte
Lundi 29 juillet
11 h La Petite Pietà
11 h 15 Léo Haag
12 h 15 Remise du prix Jacques Douai
15 h Marie Fortuit
17 h La Pietà
18 h 30 Simon Chouf
21 h 30 Tribu Nougaro + Cyril Mokaiesh
0 h 30 Scène ouverte
Mardi 30 juillet
11 h Thomas Pitiot
11 h 15 Léo Haag
15 h Marie Fortuit
17 h Évelyne Gallet
18 h 30 Boule
21 h 30 Nawel Dombrowsky + Le Cirque des Mirages
0 h 30 Scène ouverte
Mercredi 31 juillet
11 h Abel
11 h 15 Clara Sanchez
15 h No Mad
17 h Romain Lemire
18 h 30 Hector ou Rien
21 h 30 Mélissmell + Ben Herbert Larue
0 h 30 Scène ouverte
Jeudi 1er août
11 h 15 Clara Sanchez
15 h No Mad
17 h Marie Sigal
18 h 30 Hyl
21 h 30 Phanee De Pool + Barcella
Après minuit Le Bal du Limonaire (épilogue gourmand).
Les spectacles jeune public de 11 h sont à la salle Mômes ; les concerts de 11 h 15 sont au Jardin des papotages.
Les concerts de 15 h sont à la salle Trintignant ; ceux de 17 h et de 18 h 30 sont au chapiteau du Pradet ; ceux de 21 h 30 sont à l’Espace Jean-Ferrat.
Chaque jour, du dimanche au jeudi, les Rencontres de onze heures moins onze à la salle Trintignant et, à 14 heures du lundi au jeudi, l’émission de radio animée par Fred Castel.
Du lundi au jeudi, à 12 h 16, les Apéro thème de midi Cèze (à partir de 12 h 45 le lundi).
Rien que le fait que Romain Lemire soit programmé me fait chaud au coeur !