Jean-Louis Foulquier « Tout c’qu’est dégueulasse porte un joli nom »

Amoco Cadiz, amanite, Sahel
Chrysanthème, canine, morsure, varicelle
Mygale, tarentule, épine, porte-avions
Tout c’qu’est dégueulasse porte un joli nom
Fourmilière, aiguille, acide et calice
Le Chemin des Dames, cercueil, cicatrice
Cyclone, ouragan, camisole, typhon
Tout c’qu’est dégueulasse porte un joli nom
Guillotine, cirrhose, nuit blanche, les Baumettes
Mirador, Stasi, syphon, baïonnette

Jean-Louis Foulquier

Paroles Allain Leprest, Musique Romain Didier. Extrait de l’album « Allain Leprest-Je viens vous voir (en concert) » 2002

Le 10 décembre 2013, disparaissait à 70 ans Jean-Louis Foulquier. Comédien, peintre, fondateur en 1985 avec Michel Crépeau des Francofolies de la Rochelle qu’il a dirigées pendant 20 ans, animateur radio se consacrant au soutien de la chanson française sur France Inter depuis 1975 avec Studio de Nuit puis avec Pollen (1984-2008) et d’autres émissions. Remercié par France Inter en 2008 après quarante-trois ans de service, la station lui consacra néanmoins en 2013 un bel hommage. Subsiste en ligne un podcast de onze épisodes de 1977 à 1986 d’archives d’émissions de Foulquier, de Brassens à Barbara en passant par Le Forestier, Sheller, Gainsbourg…
Pour écouter actuellement de la chanson sur Radio-France c’est ici, ou sur FIP, là. 

Aucun média en décembre 2023 n’évoque les dix ans de la disparition de Jean-Louis Foulquier, tout au plus Sud-Ouest lui consacre-t-il un article, en souvenir de son rôle dans les Francofolies, qui a été rappelé lors de l’édition de juillet 2023. 

Foulquier a lui-même enregistré, en sus de quelques 45 tours dans les années 70, un album chanson en 1993 sobrement baptisé Foulquier, sur des textes d’Allain Leprest et des mélodies de Romain Didier, écrits et composés pour lui, dont nous vous avons parlé. Il y figure déjà cette chanson qu’a chantée Leprest et qui est reprise dans cet album de concert de 2002, seule chanson non interprétée par Leprest. Foulquier a également interprété La Retraite, parlée, dans le volume n°2 de « Chez Leprest ».