Stavelot, la chanson irréductible
Ces derniers jours, il est fortement question dans les médias d’un certain résident moustachu d’un village peuplé d’irréductibles gaulois, dont les aventures viennent de s’enrichir d’un épisode supplémentaire.
Et si, en vérité, cette courageuse peuplade n’était pas localisée en Armorique, mais bien dans les Ardennes belges ? A Stavelot, pour être précis ? C’est là que se trouve en effet une petite équipe de passionnés, dirigée de main de fer et de voix de velours par leur chef éclairé, Jean Lemaire. Là que, depuis quelques décennies, cette tribu acharnée se bat et se débat pour défendre cette chanson de parole que nous aimons tant à NosEnchanteurs.
30 ans d’existence pour l’association et 23ème édition pour leur festival-fer de lance, si joliment intitulé 1 chanson peut en cacher une autre. Un festival hors du commun, que les amateurs surnomment volontiers « le Barjac belge », histoire de situer le degré d’exigence et la soif de découverte qui tiennent lieu de ligne directrice. Combien d’artistes adeptes des routes non balisées du chant et de la poésie lui doivent leur premier passage en Belgique ? Combien de spectateurs curieux et amateurs de cette chanson négligée des grands médias et des circuits moutonniers de la culture lui sont redevables de merveilleux souvenirs ? En leur nom, qu’il me soit permis de tirer mon chapeau à ces résistants stavelotiens.
Comme chaque année, outre les concerts réservés aux scolaires, la programmation se concentre sur 2 week-ends. Ou, pour être exact, sur 2 vendredis et 2 samedis. Avec, à chaque fois, 2 concerts par soirée. Huit spectacles qu’une formule d’abonnement vous permet de voir pour la somme de 40 euros. Qui dit mieux ?
Et comme chaque année, l’affiche aurait pu être concoctée par l’équipe de NosEnchanteurs. Qu’on en juge :
Vendredi 10 novembre : il se raconte que les Belges Major Dubreucq mélangent sans vergogne raffinement et mauvais goût, bossa nova et electro cheap tunes. Une bonne occasion de vérifier l’exactitude de ces on-dit. Par la suite, Corentin Coko viendra nous régaler de son répertoire, melting-pot de chansons historiques et d’œuvres personnelles.
Samedi 11 novembre : venu du Brabant wallon, Guillaume Goossens sera la découverte de la soirée. S’ensuivra la tornade Nawel Dombrowsky, dont le titre du spectacle laisse augurer du mieux : Les femmes à la cuisine (enfin !).
Vendredi 17 novembre : la chanson intimiste de Mélanie Isaac, disciple avouée de Françoise Hardy, saura trouver le chemin des cœurs, avant de laisser la place au Lila Tamazit Trio, qui fera revivre pour nous les chansons de la grande Colette Magny.
Samedi 18 novembre : les deux jeunes bruxelloises de Crolles nous emmèneront dans leur univers fait de rap, slam, musique traditionnelle et chanson française, tandis que l’honneur de clôturer les festivités reviendra à Hélène Piris et son violoncelle magique.
Tout cela se déroulera à Stavelot, dans le cocon apaisant de son abbaye. NosEnchanteurs sera évidemment présent pour vous rendre compte du déroulé de ces 4 soirées. Rajoutons que le bar reste ouvert tard et qu’il est le lieu de rencontre idéal pour discussions post-concerts et rencontres avec les artistes, jamais les derniers à s’y attarder. Cela aussi, c’est le gage d’une excellente soirée.
Le site du festival 1 chanson peut en cacher une autre, c’est ici.
Nawel Dombrowsky « Vos applaudissements » :
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