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Namur 2023. Louise attaque, haut les mains !

 

Louise Attaque (photos Christophe Dehousse)

Louise Attaque (photos Christophe Dehousse)

Les Solidarités, Namur, 27 août 2023,

 

Dernière cartouche de l’édition 2023 du festival namurois, mais pas la moindre ! Plutôt du lourd, du très lourd même. Rien moins que Louise attaque, peut-être le groupe français le plus populaire de tous les temps. Le plus gros vendeur en tout cas, puisque leur premier album éponyme de 1997 reste le disque de rock français le plus vendu au monde (2,7 millions d’exemplaires, un record qui ne pourra plus jamais être battu à notre époque de streaming intensif). Après une éclipse de plus de 10 ans, le combo était revenu en 2016 avec son album Anomalie et la tournée qui avait suivi. Le temps que son chanteur réalise quelques disques en solo, pour lui-même ou d’autres artistes, et les revoilà à nouveau sur scène en 2023, armés de leur Planète Terre sorti fin 2022.

bCe n’est plus le batteur des débuts, brouillé pour de bon, mais les trois autres membres d’origine sont toujours d’attaque : Gaëtan Roussel bien sûr, qu’on ne présente plus, au chant et à la guitare, Robin Feix à la basse et Arnaud Samuel au violon, celui qui est à la base du son si caractéristique de la formation. Comme ils savent que le public est là avant tout pour écouter leurs vieux tubes, les trois comparses ont l’intelligence de vider la question d’entrée de jeu.

D’emblée, avec le nouveau batteur Nicolas Musset perché sur un cube à trois mètres de hauteur, le trio a en effet joué, dans l’ordre, la quasi-intégralité de leur fameux premier album. Tout y est passé, ou presque (onze chansons sur les quatorze qui composent le disque). Quelques titres moins connus (Savoir, Cracher nos souhaits…) comme leurs tubes inoxydables (Ton invitation, Léa, J’t’emmène au vent, Fatigante, Les nuits parisiennes…). Des chansons interprétées dans des orchestrations fidèles à celles de l’époque, sans mise en valeur particulière : nul besoin de tralala avec un tel répertoire, que les milliers de spectateurs reprennent spontanément en chœur, tout à leur bonheur de revivre leur adolescence pour la plupart.

cdLeur dernier succès, Sortir de l’ordinaire, fait la transition avec la seconde partie du concert. La batterie redescend alors de son perchoir et s’ajoutent deux autres musiciens (guitare et claviers). Le son se fait alors davantage pop que rock, le violon gagne en discrétion, Gaëtan Roussel abandonne souvent son instrument pour jouer au chanteur à temps plein. Au niveau du light-show, la grosse artillerie est dégainée : six espèces d’énormes soucoupes volantes bardées de spots descendent des cintres pour nous en mettre définitivement plein la vue. Réellement impressionnant ! Le relatif intimisme de la première partie est dès lors rangé en coulisses et c’est sous un déluge de lumières et de décibels que le concert se poursuit, panachant dans les quatre autres albums du groupe pour le choix des chansons : La frousse, Tu dis rien, Avec le temps, Lumière du soir et du jour…

En guise de rappel, le trio infernal nous offre toutefois une version dépouillée de L’insouciance, avant que de descendre dans la foule pour bisser avec le public un ultime Viens je t’emmène. Au vu du triomphe recueilli, on se dit que Louise attaque n’est pas près de perdre sa couronne de plus grand groupe de rock français.

 

La page Louise Attaque sur le site d’Universal, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

 

« La Frousse » : Image de prévisualisation YouTube

« Sortir de l’ordinaire » : Image de prévisualisation YouTube

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