Henri Tachan « Pas vieillir, pas mourir »
(…) Je veux des barricades qui servent à quelque chose,
Que près des immortelles, elles vivent, les roses,
Je veux que les enfants ne soient plus des victimes,
Qu’on raye des dictionnaires « bombarde », « tue », « assassine »,
Je veux que la Raison n’ait plus droit de cité,
Qu’« intelligent », « malin » deviennent inusités,
Je veux avoir le temps de faire vingt ans de taule,
Cent ans de poésie, mille ans sur ton épaule,
Je veux avoir le temps de n’être ni vieux ni sage,
Je veux avoir le temps d’être l’idiot du village.
Je ne veux pas vieillir, je ne veux pas mourir, je n’veux pas !
Henri Tachan
Paroles et Musique Henri Tachan. Extrait de l’album « Henri Tachan » 1973
C’est dans son quatrième album, publié chez Barclay, que figure cette chanson, écrite à la trentaine. La vieillesse et la mort ont toujours été sujets de prédilection pour Tachan (voir dès 1965 A la mort de Juju et Les chiens qui suivent les enterrements, et en 1969 « Lorsque je serai vieux, au terme du voyage / Mes yeux regarderont encore le paysage / Et je serai, bien plus qu’avant, émerveillé / Car j’aurai de nouveau mes grands yeux d’écolier », écrite en 1968 et parue en 45 tours… et C’est drôle un mort). En 1973 Tachan avait encore l’espoir ou le rêve que le monde aille mieux…
C’est dans cet album que figurent Les amis, sur la belle mélodie de Maxime Le Forestier, ou Les jeux olympiques.
Tachan entre deux chansons de colère ou de cul était capable d’écrire des textes d’une infinie tendresse…
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