Mouhet 2023. Rédèr Nouhaj, le joyeux farfadet
C’est un doux rêveur épris de musiques. Espiègle comme il se doit, qui se métamorphose au gré de son imagination, des situations. Il sera botte de paille ou vert bosquet, à tête de loup ou à gueule de tambour. Il est passé par ici, il musiquera par là, toujours avec facétie.
Chaque année, le Festiv’en Marche aime inviter un hurluberlu de la musique qui, entre deux concerts, au moment où coule la bière et se vident les verres, fait son intéressant. A ces moments-là et à d’autres, lui est là où on ne l’attend pas, tel un esprit malin. Il se nomme Rédèr Nouhaj. Comme les illustres personnages de légendes, il doit porter bien d’autres noms en d’autres occasions : dans le civil comme dans l’équipe musicale de Nicolas Jules, on le nomme Frédéric Jouhannet. Il est d’abord et avant tout violoniste et son répertoire s’attache tant un peu au folklore de nos pays qu’au traditionnel des pays slaves : Caucase et « plaines bulgares traversées par les transhumances, les folles rythmiques et les costumes à poils longs ». Son art ne peut que ravir les enfants que nous sommes, de deux à bien cent vingt deux ans : ça éveille nos sens, ça réveille des histoires souvent confiées aux pays des livres joliment illustrés. Comme si nous feuilletons avec lui des carnets de voyages improbables, vieux manuscrits qui vous transportent en des lieux fantasmagoriques, des époques sublimées, des rêves de gosses. Rédèr est enlumineur ès musiques, violoniste et tambouriniste, qui prêche le beau pour écarquiller nos yeux autant que nos oreilles, un rêveur qui nous entraîne en son imaginaire sublimé.
C’est joyeux, surprenant, dansant il va sans dire : ceci dit, accomplir un cercle circassien en plein champs de blé, sol cabossé s’il en est, est tâche difficile pour les danseurs, sans préalable entraînement.
Regardez-le bien : à son art musical accompli, Rédèr ajoute ceux, subtils ou carrément démonstratifs, du costume, du masque. Comme le comédien qu’il est, acteur de terrain épousant toutes les scènes, les tréteaux, même les plus improbables. En plus il est adorable : ceux qui l’ont côtoyé le savent, et s’en souviendront.
Le site de Rédèr Nouhaj, c’est ici.
Dommage, pas de photo pour le cercle circassien qu’il nous a fait danser dans le pré où le foin séchait
Difficile de danser ET de photographier… Dommage, la scène était entre toutes mémorable !
Merci Michel d’avoir si bien parlé de Frédéric Jouhannet
(c’est un de mes chouchous)