Julien Clerc « Zucayan »
Avant d’être mis à jour
Ils furent exploités
Avant même d’exister
Leurs pioches et leurs tamis
L’or est devenu sourd
A leur triste folie
Ont envahi les rues
Les plantes carnivores
S’installent sur les balcons
Ils ont fui leur maison
Et sont partis ailleurs
Refaire fortune encore
Parmi les indiens bleus
Julien Clerc
Paroles Maurice Vallet, Musique Julien Clerc. Extrait de l’album « Des jours entiers à t’aimer » 1970
C’est au Lycée, en 1964, que Julien Clerc fait la connaissance de Maurice Vallet, fils d’un artisan tapissier, poète discret qui cachait sa timidité en faisant rire les copains, ou en écrivant des textes brillants pour le théâtre ou d’une poésie voyageuse, exotique, parfois hermétique, ou d’émotion introvertie d’une grande puissance poétique.
Inséparables, c’est en mettant ses paroles sur ses propres musiques que Julien Clerc commence à chanter avant de connaître le succès que l’on sait, avec Julien en 1968 ou Ivanovitch en 1969.
C’est aussi l’époque où il rencontre Etienne Roda-Gil, et les disques de 1970 comprennent approximativement la moitié de chaque auteur, puis très vite Roda-Gil, le baroque en écrit les trois-quarts, quand Vallet se réserve les titres intimistes. Maurice Vallet écrira une trentaine de titres pour Julien Clerc, parmi lesquels Les vendredis, Les menhirs, Quatre heures du matin :« Et je veux te dédier / Ma migraine, mon ennui / Le début de ma haine / Et le fond de mon orgie », Cœur de Dieu, Cécile, Elle a au fond des yeux, Juste comme un enfant, Bien longtemps après, Dors-bien, Je voyage, avec dans l’album « 7 » la moitié des titres…
Et cette Zucayan à laquelle faisait pendant Des jours entiers à t’aimer d’Etienne Roda-Gil. Un titre qui évoque la ruée vers l’or et ses déconvenues. Sa dernière collaboration sera pour Nouveau Bing-Bang en 1990.
Egalement auteur ponctuellement pour Dick Rivers, Dalida ou Christophe, il décède très diminué, à 69 ans le 29 mai 2017.
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