Yves Montand « Bella Ciao »
Una mattina mi son’svegliato
O bella ciao, bella ciao, o bella ciao ciao ciao
Una mattina mi son’svegliato
Eo ho trovato l’invasore
O partigiano porta mi via
O bella ciao, bella ciao, o bella ciao ciao ciao
O partigiano porta mi via
Che mi sento di morire
Yves Montand
Auteur inconnu (donné comme « folklore »), paroles fixées en 1944 par Vasco Scansani, Mélodie ancienne. Enregistrée en vinyle quatre titres « Souvenir italien » 1962
Document INA, 1964
Une des premières chansons que chantait Ivo Livi, alias Yves Montand (13 octobre 1921 – 9 novembre 1991), relisez la chronique du spectacle qui raconte son incroyable parcours, cette chanson de révolte de partisans a été chantée par les italiens contre le fascisme dans les années 40. Comme pour de nombreuses chansons anciennes, on ne connaît pas l’origine de la mélodie, connue dès le début du XXeme siècle et qui pourrait remonter à la Renaissance, ou avant, et qui a porté des textes différents.
Le partisan s’y engage à lutter contre l’envahisseur jusqu’à la mort, et demande, si celle-ci arrive, qu’on dépose une fleur sur sa tombe, « il fiore del partigiano ».
Elle a d’abord été une chanson de révolte sociale des mondines, les femmes qui récoltaient le riz dans les rizières, dans des conditions quasi esclavagistes, réclamant une limitation de leur temps de travail, obtenue en 1908. Les belles qu’on salue, ce sont elles. Les paroles d’origine, différentes, sont au féminin : « Alla mattina appena alzata / O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao ciao / Alla mattina appena alzataIn risaia mi tocca andar » (Le matin à peine levée je dois aller travailler) . Et elles évoquent ensuite le patron debout avec son bâton et elles, courbées à travailler.
Quelles qu’en soient les paroles, la mélodie a été utilisée pour réclamer le droit à la liberté, et elle est devenue un chant de résistance, de lutte contre toutes les oppressions. Chantée en italien par de nombreux artistes comme Yves Montand qui la réenregistre en 1972 dans un double vinyle Dans son dernier « One man show » intégral d’une trentaine de titres, elle a aussi été interprétée dans sa version « mondines » par Milva, et dans sa version « partisane » par Herbert Pagani, Thomas Fersen, Leny Escudero, Francesca Solleville et bien d’autres, et déjà en Iran en 2009. En persan, elle est devenue récemment le symbole de la colère iranienne suite au décès de Mahsa Amini.
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