La Rue Kétanou, la scène qu’est à eux !
Bruxelles, La Madeleine, 17 septembre 2022,
Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on pénètre dans la belle salle bruxelloise de La Madeleine, c’est la jeunesse du public ! L’assistance se compose en effet, non pas d’ados, n’exagérons pas, mais très majoritairement de fringant(e)s trentenaires. Assez inattendu quand on sait l’âge moyen de l’amateur de chanson française et que l’on pense que le groupe qu’ils viennent applaudir fête ses 25 ans d’existence. Que tout cela est plaisant et revigorant !
Le groupe à l’honneur ce soir, c’est La Rue Kétanou. Une vraie formation compacte, sans leader qui se détache, chacun chantant à tour de rôle, quand ce n’est pas tous en même temps. Quatre membres (assistés pour un morceau par Jef Capela, par ailleurs responsable de la boutique de merchandising) rompus à l’exercice de la scène. Des chefs-coqs qui s’y entendent pour faire monter la sauce. Des experts ès-frissons de bonheur et poils qui se dressent. Florent Vintrigner au banjo, à l’accordéon et à l’harmonica, Mourad Musset à la guitare, Olivier Leite aux percussions, Pierre Luquet à l’accordéon. Avec comme cinquième homme, aux chœurs, applaudissements, cris d’oiseaux et farandoles, un public chaud paré pour la fête.
Il faut dire qu’il avait fait preuve de patience, ce public, le concert ayant été reporté à plusieurs reprises pour une sombre histoire passée de virus. C’est donc tout naturellement qu’il s’ouvre par Attends, chanson de circonstance écrite durant le confinement (Attends, que la fête reprenne / Tu vas voir comme on est vivant) et s’achevant sur un cri du cœur : « Mais la liberté, on la reprend ». Nul besoin de le dire deux fois.
La suite ne sera qu’une enfilade de morceaux dansants, de rythmes rocks-flamencos-gitans, de chansons reprises à l’unisson. Avec en prime, sur Chikungunya, une chorégraphie à exécuter en suivant l’exemple de la manager du groupe, Stéphanie de Freitas, qui n’hésite pas à mouiller son maillot. On l’a compris : l’humeur est au défoulement et à la joie, en particulier sur les classiques de la formation, comme Les Cigales, Almarita ou Les hommes que j’aime. Un concert tout en sueur, sourires et trépignements, qui ne masque pourtant jamais le propos du groupe, ni le soin porté à l’écriture, ni la variété des thèmes : de la chanson de marin (Le Capitaine de la barrique) à celle à boire (Le Beaujolais), en passant par la figure de style (Les mots), l’hymne à l’arc-en-ciel (Danse) ou le rap écolo (Le merci des oiseaux) …
Cela fait donc vingt-cinq ans que la Rue Kétanou enchante nos oreilles, ravit nos esprits et démange nos pieds. A les voir aussi fringants, pas de raison que cela s’arrête de sitôt. Bien fait pour eux, tant mieux pour nous.
Le site de La Rue Kétanou, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.
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