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Georges Moustaki « Une pierre »

MOUSTAKI 1970 Georges Bobino 70Devant la pierre abandonnée
Fleurie de quelques fleurs fanées
Juste une croix qui déchire le vent
Mes souvenirs sont les seuls survivants
Juste une croix qui déchire le vent
Mes souvenirs sont les seuls survivants
Combien faudra-t-il de prières
Devant la pierre au cœur de pierre
Pour éveiller une âme qui s’est tue
Dans l’éternel silence des statues

Georges Moustaki (3 mai 1937-23 mai 2013)

Paroles Iákovos Kambanéllis, Musique Manos Hadjivakis, texte français Georges Moustaki. Extrait de l’album « Bobino 70″, 1970

Dans son premier concert en vedette Georges Moustaki inclut des chansons composées pour d’autres, et cette chanson grecque nostalgique, dont il a fait l’adaptation française. Il y invoque le souvenir des disparus, seul capable de les faire revivre devant la pierre silencieuse du tombeau. Chanson qu’il interprétait déjà en 1963, imberbe, dans une version plus grecque au son des bouzoukis.

Dans cette version de 1970 il est accompagné aux chœurs par Catherine Le Forestier et à la guitare par Joël Favreau, et d’autres musiciens aux violoncelle, contrebasse (sans doute Michel Gaudry) et percussion. 

Moustaki a évoqué plusieurs fois la mort, d’une façon légère avec Dire qu’il faudra mourir un jour, 1966, très « yéyé » à l’origine, figurant sur le même album en concert ; d’une façon poétique, philosophique et engagée avec Mourir, 1973, jamais enregistrée en album, « Moi je pleure les morts dont on ne parle plus / Et ceux qui étaient morts quand ils étaient en vie. (…) Quand tout est consommé / Sous un soleil de mai »… et bien entendu dans La philosophie, 1975. 

 

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